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Chroniques de l’ordinaire bordelais. Épisode 291

Publié le 09 décembre 2018 par Antropologia

Billets et chroniques

L’été est propice aux rétrospectives. Interpellé par un ami sur les « les langues civilisatrices » – l’occitan – dont parlait Robert Escarpit dans un de ses billets du Monde qu’il a écrit chaque jour, durant un demi-siècle, entre 1949 et 1989, je me suis replongé dans son livre Au jour le jour qui les reprenait en 1975, chez Jean-Jacques Pauvert. Chacun s’inscrivait dans un certain genre littéraire, des textes courts qui depuis l’Antiquité ont acquis leurs titres de noblesse. Les normes sont strictes, partir d’un micro événement constaté, élargir rapidement le propos en s’éloignant de la situation initiale, pour en tirer une conclusion générale.

Vous avez compris, il s’agit de reprendre sous des formes actuelles la poétique de la fable telle que l’a établie, en son temps, La Fontaine, même s’il serait absurde de prétendre la dépasser tant par ses positions politiques – « que vous soyez puissants ou misérables… » – que par ses prouesses poétiques.

Il peut sembler ridicule de mettre sur le même plan, La Fontaine, Escarpit et les chroniques d’Antropologia d’autant que comparer des genres courts ne dit rien sur la place que leur laissera l’histoire. Pensons qu’on a voulu réserver La Fontaine aux enfants au grand dam de Rousseau.

Bernard Traimond

ESCARPIT, Robert, Au jour le jour. Billets du Monde, Paris, 1975.

LA FONTAINE, Fables,


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