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Perforations sous-chondrales de Pridie

Publié le 10 décembre 2018 par Khaled Benokba

Les perforations de l’os sous-chondral selon Pridie est une technique relativement ancienne puisque proposée en 1959 par Pridie, elle reste toujours pratiquée par les chirurgiens orthopédistes.

Technique des perforations sous-chondrales de Pridie 

Après débridement de la zone lésée, des perforations multiples, espacée de 2 ou 3 millimètres, sont réalisées à la mèche de 2,0 sur une profondeur de 15 mm environ, afin d’obtenir un saignement local. Les perforations se font tous les 3 à 5 mm.

Le garrot est alors levé pour vérifier la survenue d’un saignement en filet par les orifices, témoignant de la traversée de la plaque sous-chondrale.

Principe des perforations sous-chondrales de Pridie 

La pénétration de la couche sous-chondral crée une communication directe entre l’os spongieux sous-chondral et l’espace articulaire et favorise la mobilisation vers la surface articulaire des cellules souches mésenchymateuses à partir de la cavité médullaire.

perforations de pridie
Perforations de Pridie réalisées à la mèche motorisée.

Ces canaux sont colonisés par une néo vascularisation et une migration des cellules souches, et jouent aussi un rôle important dans la décompression de l’os sous-chondral en diminuant la pression intraosseuse élevée dans la zone de défect.

Les différentes études ont montré que la stimulation de l’os sous-chondral aboutissait à une restauration d’une surface importante à partir du point d’entrée des broches avec un tissu de régénération de type fibrocartilage ayant une concentration en protéoglycane inférieure à celle du cartilage normal.

La profondeur de la perforation reste très discutée dans la littérature car il semble que la stimulation cartilagineuse ne serait possible que si la perforation reste superficielle avec une corticale intacte. Cette technique reste encore très souvent pratiquée et facile à réaliser sous arthroscopie.

Précautions 

– Il faudra veiller à ne pas réaliser des canaux trop profonds ou trop grands pour ne pas fragiliser la couche sous-chondrale et entraîner un effondrement de cette dernière.

– Une des difficultés de cette technique est que la broche doit être perpendiculaire à la surface osseuse si bien que certaines régions sont difficiles d’accès comme la partie postérieure des condyles ou des plateaux tibiaux.

– La vitesse de rotation de la mèche peut entraîner un échauffement local préjudiciable à la survie cellulaire. Cependant, le contrôle de la vitesse du moteur prévient ce risque.

– Cette technique est inutilisable pour la surface articulaire de la rotule.

Les patients sont autorisés à prendre appui immédiatement après cette intervention.

Référence : Techniques en arthroscopie du membre inférieur

Lire aussi :

. Mosaïcoplastie du genou par allogreffe ostéochondrale

. Arthrose du genou : quand faut-il penser à opérer ?

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