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Critiques Séries : Wayne. Saison 1. Pilot.

Publié le 18 janvier 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Wayne // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Alors que Youtube change de stratégie dans la diffusion de ses contenus originaux, Wayne est la première création qui a réellement le pouvoir d’être vue par le plus grand nombre si la plate-forme de vidéo s’en donne les moyens. Créée par Shawn Simmons (Awkward), la série a un côté très misfits britannique, proche du cinéma de Danny Boyle lorsque ce dernier faisait Trainspotting. La série est punk à souhait mais dans le bon sens du terme. Dès le début, l’épisode nous plonge dans un univers étonnant avec des personnages faciles à reconnaitre que je trouve efficaces. C’est plein d’énergie à revendre et c’est clairement ce qui donne aussi à la série tout son style complètement barré, légèrement sanglant sur les bords. Produite par les producteurs de Deadpool et Zombieland, la série retrouve alors un peu de la folie de ces univers sans pour autant être trop inspiré de ces deux fictions. Nous sommes ici dans le Massachusetts, à Brockton, une petite ville un peu paumée où peu de choses semblent se passer. Le road trip qui se met en place est lui aussi intéressant alors que le héros se barre retrouver la Pontiac Tran Am de son père et sa petite amie pour la Floride. Si pour le moment l’épisode ne fait que mettre en place la suite, il y a des éléments inspirés qui ne sont pas sans faire penser à Will Hunting ou encore Death Wish.

Wayne, 15 ans, prend la route sur son vieux vélo en compagnie de sa copine Del afin de récupérer la Pontiac Trans Am de 1978, volée à son père avant qu'il ne meure...

Je pense également que Wayne doit beaucoup à la série Netflix « The End of the Fucking World » dont elle semble prendre inspiration dans le ton. Il y a quelque chose de tendre qui n’est pas sans faire penser à cette fiction ici, derrière la psychologie dérangée du héros, sa solitude et l’adolescence brisée. Wayne est une série assez rare en son genre, capable de nous agripper rapidement et de ne pas trop nous lâcher car ce premier épisode suit un schéma efficace qui change de ce que l’on a peut-être pour habitude de voir. La liberté de ton que la série peut avoir (grâce à Youtube) permet là aussi de se rapprocher un peu de l’humour noir britannique et j’adore ça. C’est tellement différent de ce qui est actuellement produit dans le monde des séries que Wayne est un petit OVNI qui fait du bien. La série parvient également à rendre la violence qu’elle met en scène assez efficace, parlant de délinquance juvénile à sa façon, au travers d’une flopée de personnage tous plus originaux les uns que les autres. Ce premier épisode prend le temps de nous dépeindre l’univers dans lequel les neuf épisodes suivant vont nous plonger, ainsi que les personnages et leurs personnalités divergentes. Finalement, Wayne est probablement l’une des meilleures surprises de la saison, si elle tient ses promesses sur la longueur.

Note : 7.5/10. En bref, une belle surprise.


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