Magazine Culture

Jean-Claude Mourlevat, Maxe L'Hermenier et Djet : La rivière à l'envers 1, Tomek

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

La rivière à l'envers, tome 1 : Tomek de Jean-Claude Mourlevat (auteur), Maxe L'Hermenier (scénariste) et  Djet (illustrateur)

La rivière à l'envers (72 pages) est disponible depuis le 17 octobre 2018 dans la collection Pépites des Editions Jungle

3.jpg

L’histoire (éditeur) :

Dans une contrée lointaine se trouve Tomek, notre héros, qui possède l'unique épicerie d'un petit village. On y trouve de tout et tout le monde vient s'y servir. Malgré une vie idéale, Tomek s'ennuie et rêve d'aventures. Un jour, une jeune fille franchit le seuil de l'épicerie : elle achète un simple sucre d'orge et pose une question à Tomek : trouve-t-on de l'eau de la rivière Qjar dans son épicerie ? C'est une rivière qui s'écoule à l'envers et celui qui boira de son eau ne mourra jamais. Tomek n'en a jamais entendu parler, et la jeune fille repart, déçue. Pour sa part, le garçon est tombé irrémédiablement amoureux de l'inconnue.

Mon avis :

La rivière à l’envers 1, Tomek est une BD qui se déguste dès la première page, dès la page du titre même, avec le petit texte ajouté afin que le jeune lecteur se mette tout de suite dans l’ambiance, celle d’« autrefois ».

9782822222167.pt01.jpg
 
9782822222167.pt02.jpg

Tomek travail dans l’épicerie du petit village où il vit avec son grand père Icham. Un jour, une drôle de jeune fille vient lui acheter un sucre d’orge et savoir si l’épicier vendrait également, dans l’un de ses nombreux tiroirs, de l’eau de la rivière Qjar qui empêche de mourir.

Intriguée par cette requête étrange, il part s’enquérir du côté de son grand père qui lui explique que cette rivière prend sa source dans l’océan pour remonter vers une montagne sacrée où personne ne sait ce qu’elle devient, si ce n’est qu’arrivée au sommet elle n’est qu’un mince filet d’eau magique d’une grande pureté.

Alors, le jeune homme curieux, qui a une vie pourtant tranquille et heureuse mais qui s’ennuie ferme, choisit de relever le défi que personne n’a réussi à accomplir : gravir son sommet pour rapporter une gourde, sans même avoir la certitude que cette légende est vraie. Et puis, cette jeune fille est si jolie…

Forcément un tel projet signifie pas mal d’étapes à franchir. La première : la plus grande forêt qu’il n’ait jamais vie, le forêt de l’oubli où juste en son seuil il fait la connaissance de Cadichon et sa maîtresse Marie dont l’histoire est aussi triste que drôle. Ensuite, son chemin croise celui d’Eztergom, le chef du village des parfumeurs. Puis, c’est l’île inexistante qu’il faut franchir (ou du moins tenter de s’en extirper) et enfin il faut faire vite pour retrouver Hannah et cette rivière Qjar…

 

9782822222167.pt03.jpg
 
9782822222167.pt04.jpg

Superbe adaptation du roman de Jean-Claude Mourlevat, fidèle, belle (très belle) et riche en couleurs. Les illustrations de Djet sont vivantes, elles fourmillent de détails, de vie, c’est un plaisir à parcourir, à lire, à détailler.

Avant de mon plonger dans cette BD j’ai décidé de relire le roman de Jean-Claude Mourlevat et je dois dire que le scénariste, autant que le dessinateur, a fait là un incroyable travail d’adaptation. C’est exactement comme ça que j’ai visualisé les différentes scènes et d’ailleurs là encore, c’est avec beaucoup d’intelligence qu’ils ont su découper le titre original pour n’en tirer que le principal car je n’ai pas du tout eu l’impression d’avoir manqué quoi que ce soir. C’est comme si tout y était.

 

9782822222167.pt05.jpg

J’ai vraiment adoré ! C‘est passionnant, palpitant, plein d’histoires dans l’histoire, c’est touchant (cette rencontre entre Tomek et Hannah a forcément quelque chose d’attendrissant lorsque on connait l’histoire de cette jeune fille et qu’on sait tout ce que Tomek a fait pour la retrouver).

En plus, la fin de l’ouvrage conclut sur un bio de l’auteur Jean-Claude Mourlevat, une explication schématisée du cycle de l’eau et un petit quiz spéciale grands explorateurs.

En un mot : génial !

Un mot sur la nouvelle collection des Editions Jungle : Jungle Pépites

Le 17 octobres 2018, les éditions Jungle ont lancé une nouvelle collection, très joliment et justement, appelée Pépites avec la sortie de deux grands titres : Le fantôme de Canterville et  La Rivière à l’envers : Tomek.

Voilà une collection que je suis très heureuse de vous présenter : Jungle Pépites. Il s’agit de très belles adaptations de romans jeunesses classiques et contemporains sous forme de BD.

 

DSC_0643.JPG

Le livre « objet » : sous sa couverture raffinée sa cache une adaptation personnelle, parce que mise en image et scénarisée par un ou plusieurs artistes différents (et donc de manière subjective), mais fidèle, d’une grande œuvre prescrite par l’éducation nationale.

Chaque titre (deux sont déjà disponibles) fait moins de 100 pages et est particulièrement soigné : le signet par exemple apporte à chacun d’eux un petit quelque chose de précieux. J’apprécie beaucoup ce soin du détail apporté à la collection qui donne encore plus envie d’aimer le livre.

Le livre : le concept de la collection Pépites est d’offrir aux jeunes une nouvelle vision des récits travaillés en classe (ou lus de manière personnelle évidement) mais aussi de donner envie de lire aux plus jeunes. Ces adaptations permettent aussi de découvrir des récits qui leur auraient habituellement fait peur (par le nombre de pages, leur caractère classique et « vieillot ») de manière plus simple et fluide, parce que visuelles et concises.

C’est l’occasion de leur donner goût à un univers riche d’aventures et pas forcément compliqué, même s’il est issu de la « littérature ».

D’un point de vue pédagogique, c’est l’opportunité pour le corps enseignant de mettre en parallèle l’original et l’adaptation, de travailler conjointement différentes matières (telles que l’art et le littérature/français) grâce à ce nouveau support pas ou peu utilisé à l’école.

En bref, le concept de la collection Jungle Pépites :

- Adapter en BD des romans classiques et contemporains prescrits par l’Education Nationale.

- Proposer aux lecteurs une nouvelle vision du récit

- Donner l’envie de lire aux plus jeunes

- Séduire les professeurs avec un support pédagogique encore peu utilisé.

Des bande-dessinées à découvrir !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Stephanie Tranchant 5196 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines