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Les rendez- vous du dimanche de la Fondation Clément

Publié le 04 février 2019 par Aicasc @aica_sc

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Le blog de l’Aica Caraïbe du Sud rend souvent compte des expositions présentées dans La cuverie, La salle carrée et la Nef mais  a rarement relayé le programme d’accompagnement fort motivant proposé au public autour des manifestations : ateliers de création, visites guidées et conférences. Ce sont cependant des moments conviviaux et enrichissants.

Pour l’exposition Renault, l’art de la collection,  les intervenants sont des personnalités éminentes du monde de l’art. Ainsi ce matin, Catherine Francblin  historienne d’art, curator indépendant  et critique d’art, membre de l’Association internationale des critiques d’art, autrefois rédactrice en chef du magazine Art Press,  évoquait le couple d’artistes Tinguely- Niki de Saint – Phalle.

Catherine Francblin a en effet publié de nombreux ouvrages de référence sur l’art contemporain dont la première biographie en français de Niki de Saint Phalle (Niki de Saint Phalle, La révolte à l’œuvre, Hazan, 2013). Voici ce qu’en disait Fabienne Dumont :

« On sait que l’exercice est délicat. Il est ici très bien mené et le livre fera date dans la connaissance de Niki de Saint Phalle et de son œuvre. Chapitre après chapitre, le parcours de la créatrice est retracé, par les faits, en expliquant clairement les choix interprétatifs. Toutes les périodes de sa vie sont clairement établies, de l’enfance à sa découverte des idées libertaires et anarchistes auprès de Jean Tinguely à la durée de création de la Hon(seulement cinq semaines), en passant par les expériences théâtrales ou cinématographiques moins connues, ou encore par tout le processus de réalisation du Jardin des Tarots pendant plusieurs années. Loin des mythes, c’est à une personne complexe, parfois ambivalente, à laquelle nous avons accès. »(1)

Parmi les autres ouvrages , on peut citer Le  Nouveau Réalisme (éditions du Regard, 1997), Jean Fournier, galeriste (éditions Hermann, 2018), Jean Le Gac,  (Art Press : Flammarion, 1984), Daniel Buren, (Art Press, 1987), La Collection Christian Stein : un regard sur l’art italien (Le Nouveau musée/Institut : Art édition, 1992), Bertrand Lavier (  Flammarion, 1999)  et un récit autobiographique,  Deux pères juifs.

Pour une bibliographie plus complète, vous pouvez consulter

https://www.archivesdelacritiquedart.org/auteur/francblin-catherine

Parmi les expositions qu’elle a conçues, on peut citer, entre autres, Pierre Weiss en 2002 à l’Espace Ricard et Propice, en 1999, qui réunissait une douzaine d’artistes de moins de quarante ans vivant et travaillant en France,   une nouvelle génération d’artistes remarquables pour leur imagination et leur esprit d’indépendance.

Personne n’était donc mieux placée que Catherine Francblin pour évoquer ce couple d’artistes, Jean Tinguely et Niki de Saint – Phalle. Tinguely, prolétaire et communiste, Niki de Saint – Phalle, fille d’un banquier aristocrate, mannequin en couverture de Vogue dès son adolescence, créatrice de parfums.

Un couple qui malgré leurs divergences apparentes ont créé longuement à quatre mains  bien au-delà de leur vie sentimentale partagée

Les différentes étapes de la démarche artistique de Niki de Saint – Phalle ont été expliquées: la découverte du   trencadis de Gaudi, les tirs, les mariées, les nanas, les jardins ainsi que sa révolte, son féminisme, son engagement, les aspects précurseurs de sa démarche plastique pour mieux cerner la personnalité complexe de cette artiste qui n’hésitait pas à affirmer :

« Une femme dans la civilisation des hommes, c’est comme un nègre dans la civilisation des blancs ».

 « Nous avons bien le Black Power, alors pourquoi pas le Nana Power ? C’est vraiment la seule possibilité. Le communisme et le capitalisme ont échoué. Je pense que le temps est venu d’une nouvelle société matriarcale ».

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La prochaine  conférence,  le 17 février, sera consacrée à  Jean Dubuffet.  C’est Itzhak Goldberg, professeur émérite en Histoire de l’art à l’Université Jean Monnet de  Saint- Etienne, critique et commissaire qui évoquera le père de l’Hourloupe. Auteur de plusieurs ouvrages : Expressionnisme, éd Citadelles & Mazenod, 2017 ; L’art du Vide (actes du colloque), éd CNRS, 2017 ; Installations, éd CNRS, 2014 ; Le Visage qui s’efface – de Giacometti à Baselitz, Toulon, Hôtel des Arts, 2008, il a présenté de récentes expositions comme  Peinture silencieuse où les œuvres parlent du silence, de l’immobilité, de la patience, de l’attente, du temps qu’il faut au regard pour saisir l’image, pour s’en emparer, pour s’en nourrir et l’Autre visage, de Tal Coat à Neumann.

Rendez- vous donc le dimanche 17 février.

(1)FabienneDumont, «  CatherineFrancblin, Niki de Saint Phalle : la révolte à l’œuvre », Critique d’art, http://journals.openedition.org/critiquedart/13281


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