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Les trois temps de la vie

Publié le 20 février 2019 par Valabregue

J’estime avoir suffisamment voyagé  par l’intermédiaire de  mes rencontres avec une très grande variété de personnalités – des prix Nobels aux SDF, braqueurs et  autres toxicomanes- à travers les continents et les régions de France, en m’intéressant à la sociologie, à l’ethnologie, à l’histoire, à l’économie, à la philosophie, aux sciences, à la cuisine aux sports, à l’ésotérisme, pour me sentir habilité à dire quelques petites choses sur l’Etat du monde.

Selon les lunettes qu’on prend on peut y voir  malheurs et espoirs.

On a largement exploré les coins et recoins du mythe de l’égalité, cela produit des résultats, certes encore insuffisants, mais on peut estimer que le train soit en marche. Sauf sur la question des revenus, ou la moitié de l’humanité vit avec moins de 2 dollars par jour (et dans certaines cultures l’égalité homme femme). Toute personne, même née dans un milieu défavorisé ou embarquée dans des galères,  peut rencontrer dans sa vie des êtres qui  le feront évoluer.

Le mythe de la fraternité est exploré depuis 2000 ans et les progrès sont plus fragiles, sans cesse la question du vivre ensemble se fracasse à l’aune de d’habitudes de vies différentes, de préjugés sur l’autre et de replis identitaires. 
Le mythe de la liberté est plus récent se heurte encore à de nombreuses frontières, à l’absence de considération sur  la fragilité du vivant et la finitude des ressources naturelles, d’une façon d’autant plus alarmante qu’on a abandonné la pensée à long terme. Il rencontre aussi, avec les outils technologiques, des obstacles par  de furieuses tentatives de réduire l’intimité de chacun  à une peau de chagrin. 

Et surtout l’homme est loin d’avoir exploré ses capacités introspectives et créatrices. Il a du mal à repérer sa singularité, à vivre avec du radicalement différent, à identifier les limites de la bienséance.

Le temps de notre existence devrait comporter trois parties, le temps de la survie, le temps de la vie et celui de la transmission de ce qu’on pense avoir découvert appris et qui est prometteur.

Le temps de la survie est celui qui nous permet de satisfaire nos besoins primaires élémentaires, de faire en sorte qu’on se sente  non menacé, en bonne santé.  Il nécessite que chacun ait un revenu suffisant pour se nourrir, se loger, élever des enfants et apprendre ce qui est à apprendre.

Le temps de la vie est celui qui nous permet d’explorer des objectifs au delà de notre propre personne, de créer, d’inventer, de donner un sens  à son existence. Aujourd’hui nous devons inventer une nouvelle gouvernance mondiale encourageant l’autonomie locale.

Le temps de la transmission est une rencontre entre les jeunes générations et ceux qui ont quelque chose à  dire ou à montrer.

Le temps de la survie nécessite des investissements importants pour sortir  de la folie du toujours plus ne considérant pas les dégâts faits à la planète et aux espèces. 

Le temps de la vie nécessite des plans de formation et d’évaluation de  ce qui marche et dysfonctionne.

Nos lois, nos systèmes de propriétés,  nos modes de gouvernance sont entièrement à revoir. C’est un processus qui prendra du temps,  même s’il y a urgence.

La meilleure façon d’écourter les choses serait de se mettre d’accord sur les axes d’une véritable révolution éducative.

Nous avons besoin de jeunes qui savent  identifier leurs processus de fonctionnement, leurs compétences et vulnérabilités, mobiliser leurs ressources,  être à l’aise dans leurs corps pour pouvoir orienter leur pensée,  élaborer leurs projets de vue,  identifier  les lois de la vie sélectionner les connaissances dont ils ont besoin pour entreprendre, coopérer, communiquer, créer et gérer leur temps. 

Ils ont besoin d’avoir en face d’eux des adultes qui  les incitent à rencontrer diverses cultures à être autonomes, à aimer le beau, l’humour, la joie à être confiants lucides, téméraires et précautionneux.

Si ces principes sont admis et mis en application nous n’aurons aucun mal à résoudre la plupart des problèmes que nous avons à résoudre.
Nul besoin de grand récit, il se construira, mais d’horizon de cap et d ‘espérance. 

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