Magazine Voyages

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Publié le 24 février 2019 par Claude Mandraut

Venise rayonne tellement que cette ville aveugle les touristes qui vont s’y agglutiner. Mais tout près, l’Italie qui regorge de richesses propose d’autres lieux à découvrir. La Vénétie ne demande qu’à être explorée mais ce voyage a été un rendez-vous manqué.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Maison de PadoueDante est passé en 1306.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Padoue, le fief de Saint-Antoine

Est-ce un concours de circonstances ou la simple réalité, je n’ai pas apprécié autant que je l’imaginais ce voyage en Vénétie. Émaillé de petites contrariétés, ce périple m’a laissé une impression très mitigée, d’où mon article très distancié. Je n’y exprime pas grand enthousiasme. J’ai tout d’abord été surprise car la population locale manque singulièrement de la chaleur qu’on attribue volontiers aux Italiens, fussent-ils du nord. Certains professionnels du tourisme, dans les musées ou les restaurants, par exemple sont même franchement désagréables. Un comble, car les villes de cette région ne sont pas submergées par les voyageurs happés par Venise, qui se trouve qu’à quelques encablures. A Padoue, la visite de certains lieux est organisée de telle façon qu’il faut être motivé pour les découvrir : achat de billets dans un musée pour en visiter un autre, par exemple.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Chapelle des Scrovegni à Padoue.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La chapelle des Scrovegni avec les fresques de Giotto est sans doute le chef-d’œuvre de Padoue, ce qui explique la complexité des réservations à l’avance, les horaires très stricts, le passage dans un genre de sas et la durée très courte de la visite.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

La Basilica del Santo à Padoue.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Mais ce qui a fait la renommée de Padoue, c’est la Basilica del Santo, autrement dit de Saint-Antoine de Padoue, qui ne vécut que deux ans dans cette ville où il mourut en 1231.

Cloître de la Basilica del Santo à Padoue.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La basilique est monumentale et rutilante tant à l’extérieur avec ses 8 coupoles qu’à l’extérieur en raison de peintures et sculptures d’artistes renommés. La chapelle où se trouve le tombeau du saint est très fréquentée, les croyants faisant la file pour pouvoir poser la main à l’arrière du monument.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Tombeau de Saint-Antoine de Padoue.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Fidèles se recueillant devant le tombeau de Saint-Antoine de Padoue.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Autre curiosité de Padoue, le Prato della Valle, vaste place ronde agrémentée d’un canal et de nombreuses statues.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Prato della Valle à Padoue.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Basilica del Santo depuis le Prato della Valle à Padoue.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Moins couru, le Palais de la Raison ou Palazzo della Ragione avec sa loggia bordée d’élégantes colonnes de marbre, est doté d’un vaste salon avec un plafond en carène de bateau renversée et des murs recouverts de fresques notamment sur le thème du zodiaque et des saisons.

Galerie du Palazzo della Ragione à Padoue.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Grande salle du Palazzo della Ragione avec son gigantesque cheval en bois du XVème siècle.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Marché installé au rez-de-chaussée du Palazzo della Ragione.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Quant à la cathédrale, Battistero del Duomo dessiné sur les plans de Michel-Ange, je n’insisterai pas sur les peintures et les fresques de grands maîtres.

Padoue, Padova, Italie, Italy, duomo, GiuilianoVangi

Statue de Giuliano Vangi dans la cathédrale de Padoue, le Duomo.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

En revanche, j’ai eu un véritable coup de foudre pour les personnages de Giuliano Vangi né en 1931 en Toscane.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Anges de Giuliano Vangi soutenant le nouvel autel du Duomo à Padoue.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Ces statues sont des merveilles de poésie. A ne pas manquer, le Palais del Bo, siège de l’université où enseigna notamment Galilée.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Teatro Anatomico du Palazzo del Bo à Padoue depuis l’endroit où se trouvait la table de dissection.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le clou de la visite est le surprenant amphithéâtre anatomique, une vertigineuse spirale en bois constituant les gradins à partir desquels les étudiants pouvaient assister aux séances de dissection.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Maquette du Teatro Anatomico dont les gradins convergent vers la table d’autopsie.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Est-ce mon humeur maussade, je n’ai pas pris un verre au Caffé Pedrocchi, café créé au XIXème siècle, moi qui aime prendre habituellement un thé ou un verre dans les établissements historiques des villes que je visite.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Caffé Pedrocchi à Padoue.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Vicence, Palladio en majesté

A Vicence, j’ai bénéficié d’une aide non négligeable de l’Office du Tourisme qui m’a fait accompagner par un guide extrêmement compétent et soucieux de mettre en avant les richesses de sa ville. Et elle en regorge grâce aux constructions de l’architecte Andrea Palladio (1508-1580). Débutant comme tailleur de pierre, ce fils de meunier originaire de Padoue, se familiarise ensuite avec la sculpture. Et c’est grâce au poète Giorgio Trissino, son mécène, qu’il évoluera pour devenir ce maître de l’architecture. Ce dernier le guide et l’amène à plusieurs reprises à Rome où il peut étudier les constructions antiques et rencontrer des maîtres tels que Michel-Ange. 1540 marque le début de son activité d’architecte indépendant. Mais sa première intervention significative porte sur la restauration du palais de la famille Thienne à Vicence en 1542. En 1546, il devient l’architecte de la ville de Vicence avant d’être nommé architecte conseiller de la République de Venise en 1570. Pour les amoureux du style de Palladio marqué par l’harmonie des lignes et des volumes, l’élégance et le sens des proportions, Vicence est donc la ville qu’il faut absolument visiter. On y trouve une extraordinaire concentration de constructions palladiennes dans un périmètre réduit. Le Corso Palladio porte particulièrement bien son nom car il est bordé d’un grand nombre de palais qu’il a dessinés et de l’église de S. Corona, chapelle Valmarana  dont le monastère a été transformé aujourd’hui en musée des sciences naturelles.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Chapelle Valmarana à Vicence.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Tout au bout, sur la Piazza Matteoti, le somptueux Palazzo Chiericati construit en 1550 abrite désormais le musée municipal de Vicence. Dans une rue adjacente au Corso Palladio, Contra Porti, se situe au numéro 11 le Pallazo Barbaran da Porto dessiné en 1569 par Palladio affecté maintenant au Centre International d’études d’Architecture Andrea Palladio. Palladio est aussi intervenu sur la cathédrale.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

La cathédrale de Vicence.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Autre haut lieu de Vicence et de Palladio, la Piazza dei Signori avec notamment la Loggia del Capitaniato.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Loggia dei Capitaniato à Vicence.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

On y trouve aussi et surtout la Basilica Palladiana ou palais de la Raison. Il ne s’agit pas d’une basilique au sens où on l’entend habituellement, mais un lieu où l’on rend la justice.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Place dei Signori à Vicence avec la Basilica de Palladio.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Ce bâtiment du XV ème siècle s’effondra en partie. La rénovation en fut confiée à Palladio en 1549 mais les travaux ne furent achevés qu’après sa mort en 1614. Quelques boutiques de choix ont pris place sous ses arcades, où il fait bon flâner.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Sous les arcades de la Basilica de Vicence.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Palazzo Leoni Montanari, palais baroque par Andrea Palladio à Vicence.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

J’ai gardé pour la fin, le magnifique Teatro Olimpico ou Théâtre Olympique avec sa salle composée de gradins en bois surmontés d’une enfilade de statues au-dessus d’une série de colonnes élancées. Palladio joue magistralement avec les perspectives. Palladio approuve les plans en 1850 et meurt cette même année.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Entrée du Teatro Olimpico de Vicence.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

C’est son fils Silla qui assurera la construction de ce chef-d’œuvre terminé en 1583. Œdipe roi de Sophocle est a première représentation qui y sera donnée est 1585. Le décor en bois réalisé par Vincenzo Scamozzi est tellement réussi qu’il a été conservé. Là aussi, le jeu de perspectives est impressionnant.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Trompe l’oeil du Teatro Olimpico.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Figurant les sept rues de Thèbes, il entraîne le regard du spectateur à se perdre dans ses transparences et ses ouvertures.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Maison de Vicence dans laquelle est mort en 1529 l’auteur de l’histoire de Roméo et Juliette, Luigi da Porto.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

D’autres bâtiments non liés à Palladio sont à voir à Vicence, comme la maison où l’auteur initial de Roméo et Juliette ou cette construction très recherchée avec une devise en français gravée sur les pierres de sa façade.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Une maison à l’architecture très travaillée à Vicence, sur laquelle est gravé en français : « Il n’est rose sans épine« .
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La Vénétie au fil de l’eau

Impossible de ne pas pousser jusqu’à Bassano del Grappa, un ravissant village dans les montagnes, qui fut une très agréable surprise.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Sur les bords de la Brenta, Bassano del Grappa.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le pont couvert construit sur la Brenta selon les plans de Andrea Palladio avec ses étonnants jambages en bois est un petit bijou d’architecture.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Le pont couvert en bois de Bassano del Grappa dessiné par Andrea Palladio.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Belle architecture des piles du pont couvert de Bassano del Grappa.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Très agréable parcours à faire en suivant le cheminement des remparts de Bassano del Grappa.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Le tour des remparts de Bassano del Grappa.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Porte richement décorée de Bassano del Grappa.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le Palazzo Sturm transformé en musée présente de belles collections du musée de l’impression et du musée de la céramique qu’apprécieront les amateurs des arts décoratifs.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Magnifiques décors du Palazzo Sturm à Bassano del Grappa.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Une Tour formée par des plaques en bois sculptés servant à imprimer au musée de l’Impression de Bassano del Grappa.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Assiette de la manufacture Fontebasso (Trévise) au XIXème siècle, présentée au musée de la Céramique de Bassano del Grappa dans le Palazzo Sturm.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Trévise est une ville où l’eau est omniprésente.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Depuis le Ponte Buranelli à Trévise.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Trévise, une ville où l’eau n’est jamais loin.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

A voir une drôle de petite sirène.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Une petite sirène étonnante se baignant à Trévise.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La promenade en bateau sur le canal de la Brenta au départ de Padoue avec arrivée à Venise dure toute la journée. Le bateau Il Burchiello est dimensionné pour pouvoir naviguer sur le canal. Bien que ce ne soit pas une très grosse embarcation, il passe parfois à quelques centimètres des bords des écluses qui jalonnent le parcours et il est interdit aux passagers qui sont sur le pont supérieur de se lever lorsqu’il passe sous des ponts. Le spectacle est aussi assuré lorsque des ponts tournants sont actionnés pour laisser passer le bateau.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Au bord du canal de la Brenta, la Villa Pisani.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Des étapes sont prévues pour visiter la Villa Pisani, la Villa Widmann et la Villa Foscari, appelée aussi la Malcontenta.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

A proximité du canal de la Brenta, la Villa Widmann.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Salle de réception de la Villa Widmann.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Conférence de nains dans les jardins de la Villa Widmann.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Seules la première et la troisième sont l’œuvre de Andrea Palladio.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Près du canal de la Brenta, la Villa Foscari, appelée aussi Malcontenta.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Colonnes et chapiteaux pour cette façade de la Villa Foscari.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Si ce dernier a conçu de nombres villas en Vénétie, d’autres architectes ont aussi excellé dans ce style de villégiatures qu’affectaient les nobles pour passer l’été. Les explications débitées dans différentes langues sont un peu pénibles à la longue mais l’arrivée à Venise en pointant vers la place Saint-Marc, dernière étape, de ce voyage parvient à séduire les plus blasés.

Venise, Venice, Italie, Italy, Brenta

Venise, depuis le bateau arrivant du canal de la Brenta.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Punta della Dogana à Venise.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Arrivée devant la piazza San Marco et le Palazzo Ducale de Venise.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

J’en ai profité pour jeter à nouveau un rapide coup d’œil sur cette ville qu’on n’arrive jamais à connaître vraiment. Sur le chemin me conduisant à la gare, j’ai fait escale au Fondaco dei Tedeschi.

Les galeries du Fondaco dei Tedeschi transformées en immense magasin de luxe par DFS.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Ces anciens entrepôts des Allemands à Venise reconstruits au XVIème siècle après un incendie ont été réhabilités par l’architecte Rem Koolas pour DFS (du groupe LVMH).

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Une vue imprenable de Venise depuis la terrasse du Fondaco dei Tedeschi.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Cet immense bâtiment de 8 000 m² bordée par des galeries qui donnent sur un vaste espace central accueillent une multitude de marques de luxe tant de cosmétiques que de mode. Je n’y suis pas allée pour faire du shopping, quoique, mais je voulais profiter de la vue unique sur Venise qu’on a depuis le toit du bâtiment.

Derrière Venise, la Vénétie et Palladio

Panorama de Venise depuis le toit du Fondaco dei Tedeschi.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

L’accès est gratuit mais les demandes sont si nombreuses qu’il est prudent de réserver le jour et l’heure. Les visites sont limitées à un quart d’heure. Les réservations peuvent se faire en ligne ou sur place. J’ai apprécié l’amabilité du service d’ordre qui, à la vue de ma carte de presse, m’a permis ainsi qu’aux deux personnes qui m’accompagnaient d’aller sur la terrasse bien que je n’aie pas fait de réservation et que le jour où nous sommes passés, il n’y avait plus aucune disponibilité.

Venise, la Vénétie et les abus

La ville de Venise est accablée par le tourisme. Mais ce n’est pas une raison pour en abuser.

Première déconvenue à l’arrivée en allant récupérer la voiture réservée chez Hertz. Tous les loueurs de voitures se trouvent sur la terrasse d’un grand bâtiment jouxtant le terminal de l’aéroport. J’avais utilisé les services de Hertz à Venise et trouvé que le personnel était un peu expéditif. Là, ce fut assez pénible. Dans le hall commun saturé de voyageurs attendant pour récupérer leur voiture, Hertz n’avait pas jugé bon de mettre une personne derrière chaque poste de son comptoir. Lorsque notre tour est arrivé, mauvaise surprise. Après une discussion houleuse, nous avons dû refaire notre contrat car j’avais eu le tort de réserver en tant que conducteur principal à l’aide de la carte de crédit de mon mari qui d’ailleurs était présent avec moi et consentant ! Mais c’était, parait-il, contraire au règlement. Bien évidemment, le responsable était trop occupé pour venir discuter avec nous. De ce fait, le wifi gratuit dans la voiture auquel j’avais droit a été annulé. Et ensuite, comme d’habitude. On nous a donné la clé de la voiture en nous indiquant le numéro de la place où on pouvait la trouver sur le parking. Pas de constat commun pour vérifier les petits égratignures sur la carrosserie ou nous donner quelques indications sur le fonctionnement de la voiture. Quand nous avons fait venir la personne qui nous avait remis les clés. Elle était folle de rage et n’a même pas été capable de nous indiquer quel était le carburant que nous devions verser dans le réservoir. Et pour finir, quelques mois plus tard, la carte de crédit de mon mari a été débitée de 30,50 euros « pour frais administratifs » car Hertz aurait dû communiquer nos coordonnées aux autorités. Nous aurions commis une infraction au péage d’une autoroute, je me demande comment et nous n’avons toujours pas reçu la notification de cette infraction plusieurs mois plus tard !

Pour aller de l’aéroport à Venise, deux lignes de bus sont possibles, le 5 ou le 15. L’aller coûte 8 euros, l’aller et retour 15 euros. Nous avions réservé un hôtel sur la zone aéroportuaire la veille de notre départ car notre avion partait le matin et nous ne voulions pas le rater. Quand nous avons voulu en profiter pour faire un saut à Venise, nous avons acheté un autre billet à l’hôtel (même ligne, même compagnie) à 1,50 euros ! Mais pour aller de notre hôtel tout proche de l’aéroport au terminal de départ, le tarif était de 8 euros. Il semblerait donc que le fait d’aller ou de partir de l’aéroport entraîne une surtaxe de 6,50 euros. Dans ces conditions, quand on voyage à plusieurs personnes, il tout aussi économique et plus confortable de prendre un taxi plutôt qu’un car bondé et qu’on est obligé d’attendre.

A Padoue, nous avions opté pour la location de trois chambres, soit la totalité d’un appartement en bed and breakfast, la Villa Rosa. Au départ, quand j’ai effectué la réservation, Alberto était charmant. Les choses se sont un peu gâtées quand nous sommes arrivés à l’aéroport. Lorsque nous l’avons contacté pour lui dire que notre avion était bien arrivé à l’heure en début d’après-midi, comme prévu, il nous a signalé qu’il ne serait pas à la maison avant 18h30 et que nous n’avions qu’à laisser la voiture avec les bagages dans la rue. Devant notre insistance, il a demandé à la femme de ménage de nous attendre. Les chambres sont confortables et agréables. La Villa Rosa est située tout près du centre ancien mais on ne peut pas garer sa voiture. Les rues étant extrêment étroites, on ne peut que s’inquiéter pour la carrosserie de la voiture surtout lorsqu’elle a été louée. En ce qui concerne le petit déjeuner, il ne ressemblait pas tout à fait aux photos. Il y avait quantité de biscuits et autres corn flakes industriels et très sucrés en stock mais il fallait mendier pour avoir des yaourts et quelques fruits. Et nous devions nous débrouiller, le service n’était visiblement pas compris dans la prestation. Interdiction de faire des grillades, ce que je peux comprendre. Mais Alberto vivant sur place, à l’étage, passait la nuit et nous a fait des reproches cinglants car nous avions osé réchauffer un plat de morue acheté chez un traiteur ! L’odeur, l’odeur, l’odeur. Nous en avons entendu parler jusqu’à la fin du séjour. Ce type d’hébergement convient à un groupe de personnes voyageant ensemble et ayant besoin de trois chambres avec chacune leur salle de bains indépendantes. Mais je déconseille fortement cette solution quand on n’a besoin que d’une chambre. Se trouver à gérer seul le petit-déjeuner avec des étrangers ne doit pas faciliter la cohabitation. Puisque chacun doit se servir, mettre la vaisselle dans le lave-vaisselle et nettoyer la table pour que ceux qui arrivent plus tard trouvent place nette. Enfin, dès le milieu du séjour, Alberto venait le soir pour demander le règlement final de la note en liquide car il n’avait pas de boîtier pour les cartes de crédit. C’était vraiment pesant. J’ai voulu lui faire un virement puisque j’avais enregistré son compte sur lequel j’avais versé l’acompte. Ce n’était pas possible non plus car le compte n’était plus valable. J’ai voulu qu’il m’indique son nouveau compte. Ce n’était pas possible. Bref, il voulait du liquide et n’a pas arrêté de nous harceler, se trompant dans ses calculs. Alberto a bien participé au désenchantement de ma visite de la Vénétie.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Claude Mandraut 400 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine