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Guy Cuevas : au Palace ce soir

Publié le 12 juillet 2008 par Discodrome

palaceAlors que le Palace va rouvrir ses portes dans quelques semaines (en redevenant un théâtre) il me paraissait important de revenir sur ce lieux qui, aujourd’hui encore, continue d’alimenter les fantasmes de toute personne un tant soit peu attirée par la vie nocturne. Je vais pas vous rejouer le couplet sur les soirées féeriques, les costumes Thierry Mugler, l’extraordinaire mixité sociale créée par Fabrice Emaer, ni vous ressortir la liste des personnalités hétéroclites qui se sont croisées au Palace : il y a suffisamment de sites traitant du sujet.

Intéressons-nous plutôt à Guy Cuevas, disc jockey attitré de Fabrice Emaer, et apôtre de la Disco Music en France. Né à Cuba, Guy Cuevas commencera sa carrière au Sept, rue Ste Anne, et jouera dès le début des années 70 du Philadelphia Sound et de la Soul Disco. Le 7 devint vite réputé pour la qualité de son DJ, la foule se pressait à ses portes et la piste de danse ne désemplissait qu’aux premières lueurs du jour, à la fermeture des lieux. Il devenait nécessaire pour Fabrice Emaer de voir plus grand.

Quand le Palace ouvre en 1978 on est en pleine effervescence Disco et le club du Faubourg Montmartre devient la réponse française au mythique Studio 54. Le Palace, temple de la Disco, résonne alors aux sons de tous les plus grands artistes du genre, sous un jeu impressionnant de lasers. Des dires de certains, Guy Cuevas sera néanmoins rapidement excédé de devoir chaque soir abreuver une foule assoiffée de Bee Gees et de Village People.

Véritable rareté, “Obsessions” est le seul morceau enregistré par Guy Cuevas, et sa sortie en 1982 fut limitée à la France. C’est aujourd’hui un maxi très prisé des collectionneurs et de DJs house, ceci étant en partie du au fait que le morceau est mixé par François Kevorkian, autre figure mythique dont nous reparlerons très bientôt.

Pour terminer ce post, place à la culture :
Le Palace n’est pas une “boîte” comme les autres : il rassemble dans un lieu original des plaisirs ordinairement dispersés : celui du théâtre comme édifice amoureusement préservé, jouissance de la vue ; l’excitation du Moderne, l’exploration de sensations visuelles neuves, dues à des techniques nouvelles ; la joie de la danse, le charme des rencontres possibles. Tout cela réuni fait quelque chose de très ancien, qu’on appelle la Fête, et qui est bien différent de la Distraction : tous un dispositif de sensations destiné à rendre les gens heureux, le temps d’une nuit. Le nouveau, c’est cette impression de synthèse, de totalité, de complexité : je suis dans un lieu qui se suffit à lui-même. (Roland Barthes, “Au Palace ce soir” 1978)


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