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Steeven Kodjia et Ousmane Dabo nous racontent l’ADN de French Deal

Publié le 15 mars 2019 par Etvsport @etvsport

Si aujourd'hui, Supreme fait le bonheur de nombreuses maisons de luxe via des collaborations ponctuelles ou encore que Virgil Abloh, à l'origine de la marque Off White, a débarqué en tant que directeur artistique chez Louis Vuitton, c'est tout simplement que ce que l'on nomme le " streetwear de luxe " est le phénomène tendance dans la mode. Mais avant tout cela, Steeven Kodjia, ancien danseur professionnel avait déjà vu la puissance de la culture hip-hop liée aux codes du luxe. C'est comme cela qu'est née la marque French Deal et que l'ex-joueur de la Lazio Rome notamment, Ousmane Dabo et le joueur NBA des Washington Wizards, Ian Mahinmi, ont adhéré au projet. Aujourd'hui, nous vous présentons l'ADN de la marque via une interview de deux des trois associés, à savoir Steeven et Ousmane !

Déjà pour commencer, est-ce que vous pouvez vous présenter l'un et l'autre ?

Ousmane Dabo : Je suis un ancien joueur de football professionnel. J'ai joué beaucoup en Italie, j'ai commencé à Rennes et j'ai été international français. Après ma carrière, j'ai décidé de lancer une école de football au Sénégal et je fais tout pour la développer. Et enfin, je suis associé à la marque French Deal avec Steeven et Ian.

Steeven Kodjia : Je suis créateur de mode et fondateur de la marque French Deal avec mes associés Ousmane Dabo et Ian Mahinmi. Notre relation a tout d'abord commencé par une amitié et ensuite j'ai développé un projet dont je leur ai parlé. Ousmane a tout de suite adhéré au projet et Ian nous a rejoint dans un second temps dans l'aventure.

Vous pourriez tous les deux définir les mots Mode/hip-hop/Streetwear de luxe

S.K : Pour moi Mode=Identité/Hip-hop=Une culture et ma passion/Streetwear de luxe=Une évolution de notre culture, un lifestyle. Comme dans beaucoup de domaine, on va dire que dans le hip-hop, il y a le côté underground, le côté populaire et le côté élitiste. On veut donc créer une élite dans la mode streetwear. Quand je parle " d'élite ", c'est en terme de produits, d'histoire et de savoir-faire.

O.D : Pour moi Streetwear de luxe=avenir/Mode=ADN/Hip-hop=Ma deuxième passion.

Vous avez tous les deux commencé par le sport. Quelle place à la mode pour vous dans le sport aujourd'hui ?

O.D : Elle a une énorme place ! On voit qu'aujourd'hui, tous les footballeurs font attention à leur image notamment du fait que les réseaux sociaux soient très développés. Aux USA, lorsque l'on voit arriver les basketteurs avant un match NBA, c'est un véritable défilé de mode. Clairement, le quotidien des sportifs est impacté par la mode.

Steeven, quel rapport entretenaient les New Yorkais des années 2000 avec la mode et le style. Même question pour toi Ousmane mais rapport aux Italiens et notamment aux Milanais.

S.K : A New York dans le début des années 2000, le streetwear/hip-hop était partout ! J'étais vraiment connecté avec cette mode avec les acteurs de cette mode là. Dans le hip-hop, il y a toujours eu cette envie de se démarquer depuis son arrivée à la fin des années 70. Au début, les précurseurs du hip-hop avaient un style " black panthers ", dans les années 80, c'était plutôt les lunettes Cazal, les joggings Adidas et dans les années 90, on a vu apparaître une graine d'entrepreneurs dans l'industrie du hip-hop que cela soit forcément dans la production musicale mais également dans d'autres univers. Ainsi, on a vu naître la mode streetwear avec des marques comme " Fubu ", " Karl Kani " et les rappeurs sont devenus des influenceurs et des vecteurs de communication. On partait de zéro pour créer cette mode hip-hop/streetwear mais il y avait tout pour la développer, à savoir une culture et un lifestyle. En plus, dans la " black culture ", le vêtement a une place prépondérante.

O.D : En Italie, le rapport avec la mode est très étroit, un peu comme en France. En plus, quand je suis arrivé en Italie, j'étais à Milan où il y a plein de défilés. D'ailleurs, on m'avait proposé de défiler mais honnêtement, je ne me sentais pas légitime pour faire ce genre de chose. J'étais au début de ma carrière et j'estimais ne pas être assez connu. J'observais les gens de la rue ou encore mes coéquipiers et je les admirais au niveau de leur style. Néanmoins, même si je me suis mis à me passionner pour la mode, je gardais mon identité hip-hop. Quand j'étais à Rennes, je m'habillais avec des vêtements larges et j'étais obligé de ramener mes fringues de France car en Italie, le look hip-hop n'était pas du tout populaire et donc développé. Les gens me regardaient plutôt bizarrement là-bas (rires). Après je trouvais que les Italiens avaient la classe quand ils se sapaient donc petit à petit, j'ai commencé à mixer leur look et le mien et j'ai fini par m'habiller à l'italienne. De plus, j'ai appris certains codes comme le fait de ne pas mettre de chaussettes blanches avec un jean ou un pantalon de costume. Clairement, claquettes/chaussettes, c'est pas pour tout de suite là-bas (rires) !


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