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Le trail on l’aime gras, comme les canards !

Publié le 03 avril 2019 par Josyrunning @JosyRunning

Un trail sans la boue c'est un peu comme une soirée sans alcool, parfois c'est bien mais on se fait vite chier. Et pour ces 65 ans la doyenne du trail en France a complètement souillé sa jolie robe, de la boue à boire debout ! En même temps après toutes ces années elle commence à avoir l'habitude de négocier avec la pluie, le froid et la neige. Et de toute façon, les 17000 coureurs pour cette édition spéciale anniversaire étaient au rendez-vous pour affronter n'importe quelles conditions climatiques.

Les inscriptions sont ouvertes pour le 30 novembre 2019 : Sainté Lyon 2019

Pour vous donner envie de faire le pas voici quelques témoignages de concurrentes qui se sont frottés aux différents parcours de la 65ième édition de la SaintéLyon.

Pour la SaintéLyon, Sarah Linares alias Sarah Jones sur Instagram, je suis de Saint-Jean de Luz :

J'avais déjà fait 3 marathons auparavant 2 sur routes et 1 en montagne, je n'aime pas la compétition ni chercher à performer sur la même distance alors c'était pour moi la suite logique.

C'était donc mon premier ultra et ma première SaintéLyon et je n'oublierai jamais cette course. J'ai choisi de courir celle-ci parce que c'est la doyenne de l'Ultra en France, sa bonne réputation m'a fait envie et puis je préfère le froid à la chaleur !

J'ai kiffé cette expérience du début à la fin malgré des moments de doute, entre le 23 ième et le 33 ième quand je me suis trouvé dans le noir car ma frontale ne fonctionnait plus. Entre le 55 ième et le 61 ième quand les frottements de mon pantalon me faisaient des irritations et des cloques. D'ailleurs, je ne sais toujours pas par quel moyen j'ai pu repartir du dernier ravito et finir cette course.

J'ai appris de ce premier ultra, qu'on repousse ses limites jusqu'à de nouveau sentir un regain d'énergie et c'est ça qui nous permet de nous accrocher jusqu'au bout. Je pense que si je n'avais pas tant lutté pour finir cette course je n'aurais pas ressenti autant d'émotions à l'arrivée.

Le parcours et l'ambiance générale de la course étaient un bonheur, ça manquait juste de neige comme annoncée sur l'affiche ! La boue ça fait moins rêver !

Le trail on l’aime gras, comme les canards !
Pour la SaintExpress, Virginie Louchet, alias Virgyluka_run sur Instagram, de la région Centre :

J'ai été invité par hôtel Ibis Sport c'était pour moi l'occasion de faire mon premier trail et de participer à cette course mythique.

Les 81 km étaient irréalisables et comme je suis marathonienne une fois, les 44 km paraissaient plus abordables. Mais le trail est une discipline totalement différente de la course sur route. Un entrainement spécifique aurait été appréciable car chez moi il n'y pas beaucoup de dénivelé. Les pentes et descentes boueuses, caillouteuses nécessitent une certaine technique.

J'ai adoré cette ambiance particulière avec toutes ces personnes qui sont venues en baver et l'effet visuel incroyable que donne ces milliers de lampes sur les sentiers.

Au niveau physique les 30 premiers kilomètres, rien à signaler à part pour mes chevilles. Par contre, les 10 derniers kilomètres nous avons été confrontés à des ruisseaux de boue et l'épuisement a fait son apparition.

Sur les deux derniers kilomètres l'émotion était forte, je sentais monter la satisfaction d'avoir accompli le défi que je m'étais lancé, j'ai passé l'arche la larme à l'œil.

Cette première expérience m'a donné envie de recommencer. C'était génial. La prochaine fois ça sera surement en relais.

Le trail on l’aime gras, comme les canards !
Pour la SaintéSprint, Moi-même, j'habite dans le Gers :

Lorsque l'on m'a proposé un papier sur la SaintéLyon, j'ai bondi de joie avec les bras en l'air et toute la panoplie de ce qu'un corps peut offrir pour manifester le bonheur ! À peine sortie d'une grossesse, je ne pouvais pas sérieusement prétendre aux 81km, et bien que le 44 km me titillait, j'ai préféré jouer la sécurité et je me suis inscrite à la SaintéSprint.

Et maintenant que c'est fait, je regrette un peu ; non pas que le 22km soit ennuyeux, bien au contraire, j'ai tellement pris de plaisir que j'en redemande !

La boue, la pluie, la neige, rien de tout ça ne m'inquiétait (j'habite dans le Gers...), et il faut dire que j'étais bien équipé (merci Odlo), donc pas d'inquiétude pour les éventuels caprices météorologiques. Non ce dont j'avais peur c'était de courir de nuit ; pas vraiment à cause d'un Émile Louis local mais l'angoisse de passer une journée entière à attendre un départ, rester calme pour économiser de l'énergie, très peu pour moi.

Et bien figurez-vous qu'à la surprise générale de moi même, pas de fatigue durant la course, toute l'excitation accumulée durant la journée s'est transformée en une très bonne et très saine énergie distillée (j'habite dans le gers) tout le long de ma course. 2h29 de plaisir, sans problème, ni souffrance, voilà pourquoi j'en redemande. Cette ambiance particulière obtenue par un soigneux mélange de nuit, de boue et de lampes frontales m'a complètement emballée... à l'année prochaine Saint-Etienne !

Le trail on l’aime gras, comme les canards !
Pour la SaintéLyon en relais à 4, Caroline alias @latresmauvaisemere et sa team Mathilde, Florent et Laurent, d'Ile de France :

La SaintéLyon, rien que mentionner son nom, suffit à faire peur ; les horaires, les aléas climatiques de même que l'arche en fait sa réputation. Avec Mathilde, nous avions songé à faire le 22, mais le parcours était moins technique que le début de course des 81. Le 44, difficile de se projeter sur cette distance pour une première, d'où l'idée de monter une équipe, pour les 81 km.

A moi le départ avec ce décompte mythique et le début de la montée. Mathilde fera le relais du milieu de nuit, distance plus courte mais technique, qu'elle a fini à cloche pied épaulé par un papy, après une foulure causée par un traileur pas très bon esprit. Le long relais sera pour Florent histoire de remonter le chrono et lui laisser le temps de se faire plaisir. Puis à Laurent de finir, lui le " routier " insomniaque qui découvre le trail, le relayeur parfait pour cette fin de course.

Je garde en mémoire le ruban des frontales qui est magique, la boue, le brouillard ce petit froid piquant qui malgré tout laisse un gout de trop peu ! Nous sommes maso !

L'organisation en relais n'est vraiment pas simple, il faut être très attentif et décortiquer toutes les actions et avec des puces qui ne fonctionnent pas toujours très bien, il vaut mieux avoir les téléphones bien chargés.

J'en retiendrai que ça nous a soudés de manière inattendue, à tel point que nous envisageons d'autres trails (en relais ou pas) ensemble !

Le trail on l’aime gras, comme les canards !
INFOS PRATIQUES :

SaintéLyon 65 ans, doyenne de l'ultra en France.

17 000 concurrents engagés sur 7 formules (dont plus de 7 000 solos sur cette formule reine de 81 km). Edition 2019 : 30 novembre 2019

Prévoyez des vêtements chauds et contre les intempéries, car la météo est rarement favorable. Une bonne préparation passe par une bonne alimentation, l'eau de Saint-Yorre vous accompagne durant votre entrainement afin de vous apporter les minéraux nécessaires pour rester en forme et récupérer plus vite.

A plus le Josy !


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