Magazine Focus Emploi

Quoi de neuf dans le storytelling début avril 2019 ?

Publié le 11 avril 2019 par Dangelsteph
Quoi de neuf dans le storytelling début avril 2019 ?

Ma veille sur tout ce qui se passe de nouveau dans les usages du storytelling m'a fait remonter quelques informations très intéressantes, que j'ai le plaisir de partager avec vous.

Ma seule ambition : que vous puissiez utiliser ces bouts de storytelling pour vous inspirer, avoir de nouvelles idées pour vos propres pratiques narratives.

Storytelling musical

C'est dans un quotidien en ligne que ça se passe. Dans la rubrique nouveautés musicales, plus précisément. Le journaliste y va de ses repérages parmi les albums tout juste sortis, et j'avoue que, parmi tous les groupes dont il parle, aucun ne m'est familier. Mais c'est le propre les chroniqueurs que d'être aux avants-postes ! Par contre, ce qui me parle, c'est ce passage :

Une musique qui va à l'essentiel, où le storytelling a trouvé une nouvelle forme d'expression. Pour écrire, il a un truc : "Un carnet bleu dans la poche où je note toutes les images."

Là, il y a client comme on dit. Pour la petite histoire, le groupe s'appelle Ebbène, et l'album porte le titre évocateur (et qui donne envie !) "Début de soirée".

Concernant le storytelling plus précisément :

ce commentaire montre bien que le storytelling, ce n'est pas que du texte. Il est multiformes, et peut effectivement, comme l'indique le chroniqueur, donner lieu à l'invention de nouvelles formes d'expression. Ici avec de la musique, là avec de la danse ( j'en avais déjà parlé, du storytelling dansé), là encore sous forme d' expression de plasticiens ...

Plus intéressant encore : la toute dernière phrase. Elle montre bien que ce qui a été dit avant n'est pas un effet de style pour divertir le lecteur : un storytelling, quel qu'il soit (quel qu'en soit le support), c'est de l'écriture. Et cette écriture n'a qu'un but : éveiller des images. C'est ce que je dis au début de chacune de mes formations : le storytelling, c'est d'abord parler avec des images. Bienvenue, donc, à ce storytelling musical signé Ebbène.

Algorithmes, mode et storytelling

C'est le Figaro Madame qui se pose la question : les algorithmes sont-ils le futur de la mode ? Ah... Et quel est le lien avec le storytelling ?

Et bien, cette intelligence artificielle est prédictive : c'est à dire que l'on va essayer d'écrire l'histoire du futur de la mode avec son aide. Le journal parle de la mode mise en équation pour en écrire l'avenir, avec de la data, donc, de la robotisation.

Pourtant, il semblait évident que, quand on parle de mode, on parle aussi de créativité. Et là, il faut distinguer entre la fast fashion et la "vraie" mode. La fast fashion vise à répondre très vite à une tendance du moment, avec une agilité toute aussi grande pour switcher vers une nouvelle tendance avec la quantité de produits qui va bien avec la même rapidité. Algorithmes à fond, donc.

La vraie mode, elle, va utiliser les algorithmes pour enrichir l'expérience client qui, si elle est bien mise en oeuvre (véritablement orientée clients, donc), va se mettre au service de l'histoire qu'ont envie de vivre lesdits clients.

Avec des algorithmes, les marques de mode peuvent savoir quelle est l'histoire que se racontent les clients sur elles. Et cela, parce que les émotions font elles aussi l'objet d'un tracking. Et qui dit émotions dit storytelling. Pour ce faire, les marques misent sur les mesures de l'activité électrique du cerveau, dont les résultats alimenteront les algorithmes. Nos préférences, les motivations (émotionnelles) de nos décisions sont alors intégrées.

Reste encore une question : où est la surprise, qui doit caractériser une création de mode, si tout est traqué ?

Les marques l'assure : sans intervention humaine, la data est une illusion. "Nous ne savons pas encore reproduire une créativité aléatoire sans intervention humaine", peut-on lire dans l'article. Il faudrait pour cela être capable d'intégrer l'inattendu créatif dans le cycle de création automatique (algorithmé) de la mode. Et ça, on ne sait pas le faire. L'homme a donc bien toujours sa place dans l'histoire. Ouf !

Quoi de neuf dans le storytelling début avril 2019 ?

Storytelling et design intérieur

C'est encore dans le Figaro Madame. Décidément, ce magazine s'intéresse beaucoup au storytelling, et dans ses usages les moins mainstream. Là, c'est la connexion entre le storytelling et le design intérieur qui est explorée.

Plus précisément, le Figaro se penche sur Delia Fischer, la fondatrice de Westwing qui, nous dit le journal, a démocratisé le design. Delia Fischer, dans un interview accordé au journal, définit son rôle en indiquant qu'elle sélectionne les meubles et objets et qu'elle leur apporte du storytelling et de cohérence esthétique.

Là encore, c'est intéressant d'un point de vue narratif. On avait l'habitude de voir le design comme étant uniquement une affaire de bon goût, de connexion à la beauté donc. Et voilà que ce n'est pas ou plus suffisant : pour qu'un objet de décoration puisse avoir du succès (et c'est aussi ce qui compte pour Westwing, grand nom du design à vendre sur le web), il faut qu'il permette à ses acquéreurs de vivre une histoire. Mieux : vivre leur histoire, à laquelle va contribuer l'objet, matière première d'une expérience de vie conforme aux souhaits qui sont les leurs.

Voici donc quelques éléments d'actualité, qui montrent bien que le storytelling reste plein de surprises quant à ses applications et ses mutations. Toujours pas de mort du storytelling à l'horizon, toutefois.

Et pour en savoir encore plus sur le storytelling d'aujourd'hui et de demain


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Dangelsteph 367 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte