The Twilight Zone (2019) // Saison 1. Episode 8. Point of Origin.
Il est toujours important d’être soutenu par un bon casting, surtout quand dans son ensemble l’épisode est assez médiocre. Voire mauvais. « Point of Origin » est alors soutenu par Ginnifer Goodwin (Once Upon a Time) et James Frain (Star Trek Discovery, Orphan Black). Cette semaine, la série décide de s’attaquer à un autre sujet de la société : l’immigration. Sauf que cette fois-ci, c’est l’immigration d’une autre dimension. Mais afin d’ajouter un brin de piquant, The Twilight Zone tente de parler de la façon dont les Etats-Unis traitent les immigrés, comme des bestiaux qui sont des menaces pour la sécurité du territoire, que l’on parque dans des entrepôts et à qui l’on pose tout un tas de questions. C’est un peu ce qui se passe dans cet épisode et malgré le trait grossier, le tout aurait réellement pu devenir intéressant. Ce que je comprends cependant là dedans, c’est aussi dépeindre le fait que l’héroïne, incarnée par Ginnifer Goodwin est une critique du racisme des blancs envers les autres couleurs de peau. Son personnage semble chercher à avoir des amis de toutes les couleurs dans le but de dire à un moment donné « j’ai une amie afro-américaine, etc. ». Et tout cela va se retourner contre elle car c’est là aussi le but de la morale de The Twilight Zone. Mais au delà de toutes ces bonnes idées qui auraient réellement pu donner quelque chose de brillant, j’ai trouvé l’épisode mal fichu.
A certains moments, on a alors l’impression que The Twilight Zone se trimbale de scènes en scènes sans réellement chercher à raconter quelque chose de plus fort et/ou pertinent. Je m’attendais à ce que l’intrigue prenne une forme plus prenante car même les divers twists que l’épisode nous offre ne sont jamais suffisamment bons ou forts. L’épisode n’est pas totalement raté pour autant, grâce à quelques frissons créés par le casting et de bonnes surprises (l’expérience que l’on croit terminée et qui ne l’est pas du tout, l’évasion des deux femmes qui va conduire l’une d’elle à retourner où elle était « car on ne peut faire confiance à personne »). La morale de cette histoire est probablement une morale anti-racisme, qui voudrait faire bouger l’opinion sur la façon dont le gouvernement traite les immigrés sur le sol américain, mais malgré toute la bonne volonté du monde, le scénario n’est pas suffisamment riche et fort pour tenir un tel propos. Du coup, je me suis retrouvé un peu sur ma faim, comme avec l’envie de voir moins de passages lancinants et plus d’action avec un fond d’intelligence qui donnera peut-être l’envie au téléspectateur de débattre une fois l’épisode terminé.
Note : 4.5/10. En bref, l’immigration et la façon de traiter les immigrés est un sujet fort mais que le scénario ne peut pas réellement supporter de façon suffisamment forte. Dommage.