Game of Thrones // Saison 8. Episode 6. The Iron Throne.
SERIES FINALE
Que dire qui n’a pas déjà été dit sur cette saison 8 de Game of Thrones ?
Si les évènements de ce dernier épisode suivent plus ou moins bien la conduite donnée depuis le début de la saison, je ne suis pas forcément comblé. Disons qu’une partie de moi garde en tête que la série n’a peut-être pas raconté suffisamment de choses. Il y a d’ailleurs un spin off que je suivrais bien, avec Arya en Christophe Colomb, partant à la découverte de ce que la carte n’a pas encore montré au monde. Je suis sûr que ce pourrait être une brillante série d’aventure à condition bien évidemment de laisser sur le bas côté les showrunners de cette dernière saison de la série. Le destin de chacun des personnages est donné rapidement, mais finalement le seul qui en ressort réellement c’est Tyrion. J’ai toujours aimé Peter Dinklage dans Game of Thrones et il démontre encore une fois que son talent n’a pas d’égal dans le casting de la série. Et que son personnage est essentiel à l’histoire et son évolution. Sa façon de convaincre tout le monde de donner le trône à Bran est assez belle, rappelant au passage que tout cela aura été une belle histoire. Et justement, l’histoire, celle qui est écrite, est l’un des fils conducteurs de ce dernier épisode. Notamment quand Brienne conclut son récit sur Jaimie et la mort de ce dernier.
Mais au delà de certains jolis passages et d’un élan sympathique sur la fin, j’ai passé un sacré bout de temps à me demander ce que j’étais venu faire ici. Le banquet que l’on nous sert n’est pas vraiment celui auquel j’aurais adoré être convié et c’est bien dommage. Tout commence avec Daenerys et son discours de despote après avoir mis à feu et à sang les rues de King’s Landing. Elle veut maintenant partir à la conquête du monde, comme une soif de pouvoir jamais rassasiée. Danny est un peu le miroir d’Adolf Hitler, un femme voulant sauver son peuple, qui va finalement le plonger dans la tyrannie la plus folle par une simple soif d’asseoir ses fesses sur le trône du monde entier. J’aime beaucoup la façon dont l’épisode représente justement le danger qu’est Danny quand son dragon lui donne des ailes. C’est alors que Danny devient aussi un miroir du Diable. Et le fait que son dragon crache du feu est d’autant plus flagrant. L’imagerie est donc soignée et le scénario s’efforce (tout en étant un brin à bout de souffle) de prouver au téléspectateur sa valeur par ce qui est pour moi fait de façon sous-jacent. Le but est aussi de justifier par la suite la mort de Danny, des mains de Jon.
Si la mort de Danny ne m’a pas ému, c’est clairement la faute au moment et sa mise en scène. Même un dragon rongé par le chagrin ne m’émeut plus. Peut-être car Game of Thrones n’est plus vraiment capable de créer de l’émotion comme elle a déjà pu le faire par le passé (notamment lors de l’embrasement de toutes les dépouilles après l’épisode 3). Jon finit alors ici le boulot commencé par Tyrion car ce dernier ne peut pas le faire. Ce n’est pas un dernier épisode brillant mais il donne satisfaction sur certains points malgré tout, peut-être car Game of Thrones a été tout de même présente pendant presque dix ans sur les écrans et que je suis la série depuis ses débuts. Si certaines références manquent et que certains personnages semblent avoir été laissés sur le carreau cette année, ce dernier épisode tente alors de leur rendre un dernier hommage. Je pense notamment à Sansa, qui est clairement la laissée pour compte aux quelques petites lignes de dialogues distillées ici et là. Ou Brienne qui est la plus émouvante de l’épisode finalement, et qui n’a pas droit à de grands moments épiques. Sans parler d’Aya, sensée être la vraie héroïne qui a permis à tout le monde de s’en sortir, qui se transforme en Christophe Colomb du Moyen Âge.
Mais au delà de cet épisode, je retiendrai tout de même dans le futur une série qui a marqué une époque, qui a su rester fidèle à ses propres principes (malgré les défauts narratifs que l’on connait à cette saison) et qui a créé des personnages emblématiques dont il est au fond difficile de se séparer.
Note : 7/10. En bref, pas un brillant final, mais quelques jolies notes sauvent finalement la saison de son funeste destin pas toujours glorieux.