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Playlist de l'été

Publié le 14 juillet 2008 par Stéphane Kahn

Playlist de l'été Qu'est-ce qu'on écoute cet été sur 7and7is ?
Plein de choses, mais surtout ceci....

http://7and7is.muxtape.com/

MGMT – Kids
Une lourde basse synthétique, quelques aigres notes de clavier, un pont eighties fleurant bon le Daft Punk de Discovery, et voilà donc le morceau qui, depuis trois mois, n’en finit pas de squatter mes oreilles, s’incrustant même en début de soirée Sabotage en juin au Bataclan. Comme quoi la hype tombe parfois juste…

Arman Méliès – Amoureux solitaire
On n’avait jamais vraiment entendu les paroles du tube de Lio écrit par Elli et Jacno. Le tube pop, Arman Méliès le déshabille dans une reprise exemplaire, réinventant totalement le morceau. Arrangements ouvragés, pulsation sourde d’une batterie entêtante. C’est beau à en pleurer.

The Raconteurs – Consoler of the Lonely
Le premier album des Raconteurs était anecdotique et ne valait ni les White Stripes ni le tout premier album de Brendan Benson (One Mississipi, un chef-d’œuvre méconnu). On l’avait écouté un peu puis on l’avait oublié, surtout quand Meg et Jack avaient dégainé l’incroyable Icky Thump l’an dernier. Surprise donc avec ce deuxième album du "supergroup" dont quasiment chaque morceau surpasse aisément tous ceux du premier. Bruts, vintage et rock’n’roll, Benson et White ont enfin réussi à s’accorder aux désirs de leurs fans.

Beck – Chemtrails
Lundi dernier, Beck apparut à côté de ses pompes à l’Olympia, rivé à sa guitare comme à une bouée de sauvetage. Grand performer d’habitude, on ne le reconnut guère ce soir-là, absent, flottant dans sa chemise bûcheron, dans un look hésitant entre Wayne’s World, Polnareff sixties et Kurt Cobain. Beck faisait la gueule, c’était un mauvais soir. Il n'a même pas joué Loser sur 80 minutes d'un concert atone et ennuyeux, à peine égayé par Where it's At et E-Pro au rappel. Pourtant, le même jour, sortait Modern Guilt, le meilleur disque du californien depuis longtemps. Produit par Danger Mouse (comme si Beck, après tant d’autres, courait après la mode et se décidait enfin à abandonner Nigel Godrich ou les Dust Brothers), Modern Guilt est un album concis (33 mn), débarrassé des morceaux dispensables qui encombraient Guero ou The Information. Presque aussi varié que Mutations, parfois émouvant comme Sea Change, évoquant le Beta Band et s’élevant très haut avec un Chemtrails aux atypiques parti pris rythmiques. Le meilleur morceau de Beck depuis The Vagabond enregistré avec Air ?

Christophe – Interview
En plein trip JCVD, Christophe collecte ses propres aphorismes, ses petites phrases, et publie au coeur de son nouvel album un collage incroyable. Une voix, des sons, des bouts de musique mal dégrossis. Pas vraiment une chanson, mais une plongée dans les recherches sonores du plus esthète des chanteurs français.

The Ting Tings – We Started Nothing
Après MGMT, le retour de la hype. C’est la faute à Solidays, où j’ai découvert le duo un peu par hasard (voir photo ci-dessus). Avec leur très dansant premier album, The Ting Tings réussissent là où The Kills se sont plantés sur leur troisième album. Et ce morceau-là est tellement putassier qu’on penserait presque aux disparus Big Soul. C’est dire si c’est bon.

French Cowboy & Lisa Li-Lund
On les avait vu roder leurs morceaux dans un bar de Clermont-Ferrand, pendant le festival de courts métrages. Les anciens Little Rabbits étaient en février en résidence à la Coopérative de mai et jouaient ce soir-là en ville avec Lisa Li-Lund. Forcément, on avait préféré aller les voir que s’enquiller une énième séance. Beau concert bancal, intime, frais comme une répétition. Où ils avaient déjà interprété cette bluffante reprise de Depeche Mode. L’album est sorti en juin et après deux premières tentatives pas complètement convaincantes (Bang ! avec Helena Noguerra et Baby Face Nelson Was a French Cowboy), la bande à Fédérico Pellegrini semble cette fois avoir trouvé la formule idéale…

Julien Doré – Soirées parisiennes
Ben oui, Julien Doré. J’y peux rien. A un titre près (Figures imposées, un truc si mauvais, si variét’ qu’il ne peut être que parodico-conceptuel), son Ersatz dégage un charme certain. Notamment sur ce morceau au groove très sûr que l’on enchaînerait bien, dans une playlist débridée, au 1990 de Jean Leloup…Alors, franchement, si la variété française "mainstream" pouvait ressembler à cela, à Christophe ou à Arman Méliès (qui tous deux participent au disque de Doré), je signe tout de suite...

Bruce Springsteen & the E Street Band – She’s the One (Live en avril 2008)
L’été 2008 aura été celui du retour du Boss. J’ai déjà parlé du choc que fut le concert du Parc des Princes. La tournée du moment, d’une telle générosité
comme conçue pour les fans les plus exigeants et revisitant les meilleurs albums des années 70 va laisser des traces, c’est certain. Il y a 23 ans, j'achetais la cassette de Born in the USA. Depuis, je n'ai jamais cessé d'écouter Springsteen. Mais rarement avec une telle ferveur que depuis ce beau soir de juin 2008...


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