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Dinosaur Pile-Up

Publié le 19 juin 2019 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK
Dinosaur Pile-Up

Hey les bientôt vieux! Oui vous qui aviez entre 15 et 20 ans dans le début des années 2000, lorsque la vague du “néo-métal” ravageait tout sur son passage et que le skate-punk se glissait entre deux sessions de headbang.
Je pense particulièrement à vous à l’écoute du quatrième album des britanniques du Dinosaur Pile-Up tant leur “Manoir aux Célébrités” m’a rappelé ce que je ressentais lorsqu’au retour d’une session de skate, dans ma 206 cabossée, je mettais mes compilations sur K7 à base de Bloodhound Gang, Silverchair, NOFX, Ugly Kid Joe, Sum 41, Foo Fighters et autres bandes de vilains jeunes (à l’époque) frivoles. A quoi d’autre pourrais-je penser lorsque le premier morceau “Thrash Metal Cassette” arrive en plein dans ma face. Comme premier contact, ça m’aurait presque apporté quelques réticences. Et pourtant, sans trop comprendre pourquoi dans un premier temps, je n’ai pu me résoudre à interrompre l’écoute, et ai repassé 5 fois de suite l’album pour tenter de le cerner avec mes maigres capacités.

La voix de sale môme un brin nasillarde du chanteur devient rapidement un atout, surtout lors des morceaux au tempo un peu lent et aux guitares appuyées sans brutalité. Ce qui m’a rapidement poussé à réécouter l’album dans son entièreté réside dans la structure des morceaux. De prime abord ce disque paraît simpliste, au point qu’on a du mal à différencier les morceaux. Puis on se rend vite compte qu’il y a de très bonnes idées pour apporter certaines variations et relancer la machine afin que l’auditeur ne décroche jamais. On a des passages à la guitare folk, des cheerleaders qui scandent un refrain entre deux, des solos de guitare pas forcément techniques mais très bien sentis et surtout, de courtes mélodies de voix qui rajoutent un peu de profondeur à tout ça.

Dinosaur Pile-Up

Si je devais répartir les morceaux dans des petites boîtes, je prendrais les trois boîtes d’une certaine sainte Trinité. Certains morceaux (“Thrash Metal Cassette”, “Freak”, “Back Foot”) pourraient rappeler le petit métal un poil pataud qu’on adorait quand on passait le BAC en 2003 (ah… le headbang sur le lit tandis qu’on essayait de comprendre les cours de philosophie), d’autres (“Stupid Heavy Metal Broken Hearted Loser Punk”, “Pouring Gasoline”) tirent sur le skate-punk tout en conservant une certaine lourdeur (ce qui était un peu la recette des Sum 41 et Bloodhound Gang, je trouve) et enfin, des morceaux qui semblent trainer sans jamais être ennuyeux pour autant (“Celebrity Mansions”, “Black Limousine”, “Long Way Down”).

Bien évidemment ma liste manichéenne n’est nullement exhaustive, c’est à votre tour de vous faire une idée. Peut-être suis-je sur une fausse route, et si on rapprochait ces sonorités d’une forme de grunge léger, modernisé et enrichi de ce qui s’est fait depuis les années 90 ? Ce qui est sûr c’est que la pochette de l’album ne me fera pas mentir quant au côté fêtard et frivole de la chose.

Je ne vous propose peut-être pas l’album qui révolutionnera votre vie mais ce qui est sûr, c’est que je vous invite à vous en mettre plein les oreilles puis y revenir à plusieurs reprises tels les vilains adolescents têtus que je sens sommeiller en vous.

Ressortez votre chemise à carreaux XL, votre baggy à moitié défoncé et vos Vans trouées puis mettez trois de vos potes dans la bagnole avec les boards dans le coffre avant de filer faire la bringue fenêtres baissées avec CELEBRITY MANSIONS volume au max. Et attention à vous, vous pourriez y prendre goût au point d’aller écouter les précédents albums du Dinosaur Pile-Up (GROWING PAINS en 2010, NATURE NURTURE en 2013 puis ELEVEN ELEVEN en 2015) comme je l’ai fait sans être déçu.


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