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À bon matou, bon grigou

Publié le 24 juin 2019 par Réverbères
À bon matou, bon grigouEn mai, j’ai fait une commande d’une cinquantaine d’euros sur le site Matou.be. Inconnu au bataillon, mais qui m’offrait ce que je cherchais à un prix intéressant. Le site est bien fait et présente tous les éléments pour créer la confiance nécessaire à un achat par Internet. Dès la commande réalisée, tout suivait : courriel de confirmation, espace client indiquant « en cours de traitement », etc.
Le problème, c’est que la dite commande est restée indéfiniment « en cours de traitement », contrairement au paiement qui, lui, avait bien été acté. Au début, je ne me suis pas inquiété. Après un certain temps, j’ai envoyé des courriels aux adresses connues. Pas de réponse. Après un temps certain, j’ai téléphoné au numéro indiqué. Répondeur téléphonique précisant que personne n’est disponible.
Leur page de contact donnait un lien pour des plaintes auprès de la Commission européenne ! J’ai suivi la procédure, sans illusion. J’ai téléphoné à Test-Achats où l’on m’a dit ne pas pouvoir faire grand-chose, mais qu’apparemment l’entreprise n’avait pas rentré ses comptes. Pour le reste, « débrouillez-vous ».
Pourquoi pas une plainte, ou plutôt un signalement, auprès du Service public fédéral Économie ? Aussitôt pensé, aussitôt réalisé. En fin de procédure, le site prévient quand même : « cela n’est pas une plainte ». Pour se plaindre, une seule piste : la police !
La police, je la respecte. Mais disons que je ne suis pas fan ! En tout cas, je n’ai jamais déposé plainte contre qui que ce soit. Du moins, je n’avais jamais… maintenant, c’est fait. J’ai été accueilli par un policier charmant, à l’écoute, ouvert. Son ordinateur est mieux branché que le mien : il y voyait les références de l’entreprise, y compris les noms et adresses des responsables ! Il m’a expliqué que ma plainte serait envoyée au parquet (qui en ferait ce qu’elle en ferait), mais qu’il pouvait écrire aux responsables pour les informer que plainte était déposée contre eux.
Toujours est-il que quelques jours plus tard, j’ai reçu un message de l’organisme qui avait touché mon paiement m’annonçant qu’on leur avait demandé de me rembourser. Cela a été fait et dans mon espace-client, le statut de la commande est passé sur « Annulé ». Pour la petite histoire, j’ai fait ma commande sur un autre site. Ça m’a coûté moins cher et je fus livré en deux jours ouvrables !
Je suppose que vous n’avez rien à cirer de cette histoire et si c’est le cas, vous avez bien raison. Je ne la raconte pas pour vous passionner, mais parce qu’on peut en tirer certaines leçons.
D’abord, et je n’étonnerai personne, on ne se méfie jamais assez lors de commandes sur Internet. La facilité débordante pour l’acheteur n’a d’égale que la facilité pour le vendeur de vous entuber. Il y a pour celui-ci toujours un risque, bien sûr. Mais il peut être rentable : si la personne lésée se contente de démarches basiques, l’argent peut rentrer facilement. Si elle va jusqu’à se plaindre auprès de la police, il suffit alors pour le vendeur indélicat de rembourser… et cela ne lui aura rien coûté ! Car évidemment, j’ai retiré ma plainte, puisqu’il n’y a plus de préjudice. Le site, lui, continue à exister, avec peut-être d’autres arnaques…
Ensuite, ça vaut la peine de ne pas se laisser faire ! Finalement, mes signalements divers ne m’ont pas pris beaucoup de temps. Ma plainte m’a permis de rencontrer un policier hyper sympathique et efficace. Un gars normal, au service de la population. Ils doivent être nombreux en réalité ! Ma ténacité a débouché sur l’effacement du problème. À bon chat, bon rat !

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