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Ian Brossat annonce sa candidature aux municipales à Paris

Publié le 01 juillet 2019 par Particommuniste34200

’adjoint PCF chargé du logement, de l’habitat durable et de l’hébergement à Paris, Ian Brossat, vient d’être nommé chef de file des communistes pour les municipales de 2020. Il livre au JDD ses premières propositions

Ian Brossat est candidat aux municipales à Paris. Ian Brossat est candidat aux municipales à Paris. (Reuters)

il l’a annoncé qu’il a été désigné cette semaine chef de file du PCF pour le scrutin de 2020 à Paris. Il présente aussi ses premières propositions. Il souhaite notamment organiser  un référendum sur l’interdiction pure et simple d’Airbnb dans le centre de Paris. Il est aussi favorable à la « gratuité totale des transports en commun pour les moins de 18 ans. »

Vous avez été désigné cette semaine chef de file des communistes parisiens pour les prochaines élections municipales. Serez-vous candidat ?
Les communistes m’ont demandé de mener la campagne, au sein d’une équipe collégiale. Notre premier objectif est de faire gagner la gauche en 2020. Nous sommes déterminés à empêcher une victoire des macronistes à Paris. Car ils ne veulent pas seulement remplacer Anne Hidalgo, ils veulent remplacer les Parisiens des classes populaires et moyennes par une population plus aisée – en vendant des logements sociaux, par exemple. En septembre, nous présenterons un projet. Puis nous organiserons des débats, à la Fête de l’Huma notamment. Et à l’automne, nous choisirons notre stratégie : soit une alliance avec Anne Hidalgo [candidate non déclarée à ce jour] dès le premier tour, soit des listes communistes autonomes et une alliance au second tour.

550.000 Parisiens vivent désormais dans un logement social

Quelles sont vos premières propositions?
Il s’agit de répondre à une question fondamentale : Paris va-t‑elle devenir uniquement une place financière qui prendra le relais de Londres ou veut-on se battre pour avoir une ville mixte ? Pour cela, nous devons faire en sorte que la capitale redevienne accessible aux classes moyennes et aux familles modestes. C’est pourquoi nous devons mettre le paquet sur le logement social et viser les 30 % – comme à Amsterdam – en 2030. Il faut donc continuer à produire 7.000 à 7.500 logements sociaux par an. Je suis fier que la majorité sortante ait atteint ses objectifs : nous avons produit 42.000 logements sociaux sous cette mandature, un record absolu par rapport à toutes les mandatures précédentes ! Et nous avons mis l’accent sur le rééquilibrage est-ouest. Le 16e arrondissement, par exemple, est passé de 3 % à 7 % de logements sociaux. Paris en dénombre 22 %, contre 13 % en 2001. Presque un Parisien sur cinq – 550 000 personnes – vit désormais dans un logement social. Il faut poursuivre et amplifier ce travail.

L’encadrement des loyers fait son retour à Paris le 1er juillet. Faut-il aller plus loin?
Cette première victoire, obtenue de haute lutte auprès du gouvernement, est déjà une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des familles. Près de 40% des Parisiens sont locataires dans le parc privé. Et 80.000 baux sont signés chaque année dans la capitale. L’encadrement des loyers, annulé par la justice en novembre 2017, a fait la preuve de son efficacité quand il a été appliqué à Paris, entre 2015 et 2017 : pendant cette période, les loyers ont été quasiment stables [+ 1 %] alors qu’ils avaient augmenté de 50 % entre 2005 et 2015. Nous ne pouvons donc que nous réjouir du retour de ce dispositif, même s’il ne s’agit – aux termes de la loi Élan – que d’une expérimentation de cinq ans. Il arrive à point nommé car les prix sont repartis à la hausse en 2018 [+ 3 %]. À compter du 1er juillet, les propriétaires ne pourront plus, sous peine de sanction, dépasser les « valeurs de référence » établies dans chaque quartier par arrêté préfectoral.

Nous souhaitons aller plus loin en matière de gratuité des transports en commun

Berlin vient de geler tous les loyers pendant cinq ans…
Je regarde cette initiative avec beaucoup d’intérêt. Nous ne devons pas avoir de tabous. L’une des propositions des communistes pour les municipales sera d’ailleurs d’organiser un référendum en 2024, après la période expérimentale de cinq ans, pour demander aux Parisiens s’ils préfèrent le maintien du dispositif d’encadrement des loyers ou la mise en place d’un blocage des loyers pendant cinq ans.

D’autres propositions?
Concernant le pouvoir d’achat, nous souhaitons aller plus loin en matière de gratuité des transports en commun. Après la gratuité pour les enfants de 4 à 11 ans, qui sera effective en septembre, les communistes demanderont la gratuité totale pour les moins de 18 ans. Nous comptons aussi nous attaquer au problème de l’ubérisation de la ville : le logement et le secteur du tourisme sont complètement déstabilisés par Airbnb ; les petits commerces, par Amazon ; les taxis, par Uber ; l’espace public, par les opérateurs de trottinettes. Nous devons mettre au pas ces entreprises qui, de surcroît, précarisent considérablement l’emploi. Il est temps d’utiliser la manière forte. Nous proposerons par exemple d’organiser dans la foulée des municipales un référendum sur l’interdiction pure et simple d’Airbnb dans le centre de Paris, où 26 % des logements ne servent plus à loger des Parisiens.

Source JDD du 30  juin 2019.


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