Déménager est toujours un rendez-vous avec des tonnes d'ajustements.
Nouveaux repères obligent, j'ai cherché la bibliothèque la plus proche. La bibliothèque, en vieillissant, est devenu, avec le temps, un lieu où je peux passer 3 fois par semaine. Pour aller y chercher quelque chose ou pour y laisser quelque chose. Les employés sur place finissait par me parler, ce qu'ils n'étaient jamais obligé de faire puisque tout est maintenant informatisé, on s'y sert en borne libre, et certaines m'ont même suggéré des films ou demandé si j'avais aimé suivant ce que je prenais ou ramenais. J'étais un client familier. Qu'on salue lorsque croisé à l'épicerie.
J'ai donc localisé la Vievli la plus proche. Ouin...7 minutes de plus loin que l'autre l'était en voiture. Deux fois plus long. Long passage sur un rang qui ne laisse deviner que de la nature.
J'ai peiné à trouver la Vievliothèque. Il y avait bien une pharmacie, il y avait bien un poste de police...tiens! c'est dans le poste de police!...ça doit être grand! (non). C'est une cellule?
J'y suis allé un jeudi. Ça devait être ouvert jusqu'à 21h. Eh ben non! contre les heures affichées sur le net, ce qui est toujours peu étonnant, mais qui l'est davantage quand on lit dans la porte, en imprimé dans la vitre, que c'est bien ouvert, les jeudis, jusqu'à 21h. Je n'y ai tellement pas cru que j'ai fait le tour du drôle de building trois fois, cherchant une porte, même si je voyais bien que les lumières étaient toutes dans le noir à l'intérieur.
Pourquoi bibliothèque et police? Mon ancienne bibliothèque avait aussi, tout juste derrière, un poste de police ou un centre d'entraînement de la police dont le terrain partageait une clôture avec le stationnement de la bibliothèque. Le stationnement, d'ailleurs, est partagé avec le poste de police. Et les places ne se comptent pas sur 2 mains. À l'autre bibli, on en avait presque 20. Presque toujours plein en raison de la Caisse Populaire qui s'était greffée au cours des années, supprimant une bonne dizaine d'autres places. Je me suis rendu pimpant à la bibli, j'en suis reparti bredouille, frustré.
Je ne sais pas si je me mettrai dans le trouble comme je l'avais fait avec la police de mon autre bibliothèque. Pour faire plus court, J'étais passé du centre commercial tout près à la bibli, en passant par le stationnement du centre de police. Un grand fada était sorti de nulle part pour me demander ce que je faisais là. Je vais à la bibli juste là que j'avais dit. Il était grand, gras, vieux, et n'entendait pas à rire. "T'as pas le droit de passer là!" avait-il cannoné, accélérant le pas vers moi. "Pourquoi! que j'avais dit, frondeur, en accélérant le mieux vers la clôture. Vieux et gras il ne m'a jamais rattrapé (pour faire quoi? me menotter grand innocent?) et en voulant sauter la clôture, mon bermuda neuf avait accroché une tige de la clôture et fait un petit trou vers ma poche gauche. Que j'ai encore et porte encore. Toutes les filles ont copié mon style du trou depuis et ont placé le leur sur leur 2 genoux.
"Si vous voulez pas qu'on passe par là, faites vos clôtures électriques!" que je lui avait dit de l'autre côté de la clôture en direction de la Vievliothèque. La police se croit toujours tout permis, même celui d'interdire le rien. Alors que c'est le citoyen qui est vraiment libre. LIBRE! Envers et contre tous.
Ma première "date" avec ma bibli était un lapin. La bibli ne s'est pas présentée comme promise.
J'était plein de meilleur espoir pour la nouvelle épicerie, dont le passage à l'intérieur fût d'une durée franchement trop longue parce que beaucoup plus grosse que celle que je fréquentais, plus peuplée aussi, avec les mêmes tabarnaks de sacs pas ouvrables des fruits et légumes, et avec des employées beaucoup plus jeunes. Plus éternel passage parce que je ne me retrouvais pas aussi vite que dans celle que je connaissais par coeur depuis 17 ans. Pourtant la même compagnie. J'ai jamais trouvé les patates en sachet. Me suis tanné avant.
Mais j'ai été ravi de voir qu'à la caisse, on ne m'offrait que des sacs recyclables en papier brun. Chaque fois que je le demandais ailleurs, on me faisait la tête en cherchant, parfois longtemps, les dits sacs bruns. J'avais toujours l'impression de les importuner. On me faisait passer pour l'artiste parmi les gens d'affaires. Ce qui ne serait pas fou car je serai toujours cela de toute manière.
Finalement j'ai aussi été au moins 4 fois à la même quincaillerie, habitude qui ne me plaît jamais. Je n'y retournerai pas car c'est loin, et ils ne réparent pas les portes moustiquaires. Aide dont nous avons besoin.
Ce n'est jamais agréable la quincaillerie. Les employés me parlent toujours comme si je comprenais la langue de l'homme de la maison.
"Ça te prend du 3/4, si t'as un screw 7/9 vert tu devrais être capable de gosser ça"
Mon cerveau a enregistré JHYTGFR JHYGTRLI HBGTDFCVVVDE.
Rien ne peut suivre une telle pensée.
Pas vraiment de pharmacie encore, ni de nettoyeur, qui resteront peut-être les mêmes puisque l'amoureuse travaille en face des deux.
Mes ses trois premiers rendez-vous ont été un peu amers.
Des mises à jour, ça m'écoeure toujours.
Nouveau repaire. nouveaux repères nécessaires.
Calever.