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Fernando Botero s'expose à Monaco

Publié le 27 juillet 2019 par Podcastjournal @Podcast_Journal
D’une certaine façon Fernando Botero, âgé de 87 ans, est en voisin puisque son atelier est situé à Monaco où il séjourne une grande partie de l’année. Le paysage monégasque est aussi familier des formes abondantes de ses sculptures monumentales puisque deux sculptures "Woman smoking a Cigar" et "Adam et Eve" sont présentées d’une façon permanente dans les jardins de Fontvieille et sur l’esplanade du Fairmont à Monaco.

Né à Medellin en Colombie, ses premiers dessins sont publiés dans un journal de la ville dès 1948. Passionné par la peinture, Botero écrit un article sur Picasso qu’il admire intitulé "Picasso et le non-conformiste".
Dans les années 1950 à Bogota, il fréquente des artistes d’avant-garde et en 1952 lors d’une exposition il vend toutes ses œuvres et remporte un deuxième prix au salon des artistes colombiens. Ce prix lui permet de financer son premier voyage en Europe où il s’installera successivement à Madrid, Paris et Florence. En Italie, Botero subira l’influence des maîtres de la Renaissance qu'il étudiera: Velasquez, Rubens, Le Titien, Goya et Dürer et il sera durablement marqué par leur manière de peindre. Botero dans un style très personnel et reconnaissable depuis plus de quarante ans, peint avec constance des personnages aux formes généreuses qui semblent toutes avoir un air de famille. Son talent fait de lui l’un des artistes vivants les plus reconnus au monde et recherché par les collectionneurs dans les grandes ventes aux enchères. Christie’s vend une vingtaine de ses toiles par an et a adjugé un de ses tableaux pour deux millions de dollars.

En 1992, une première inédite, Botero avait prêté trente-deux sculptures monumentales qui étaient restées durant trois mois sur les Champs Élysées à Paris. Par la suite, dix-neuf expositions ont été organisées dans le monde entier.
En 2000, Botero fera une deuxième donation de 200 peintures, sculptures et dessins aux villes de Medellin et Bogota ainsi qu’en partie de sa collection personnelle faite notamment de tableaux de Picasso, Dali, Renoir, Braque, Calder et Klimt souhaitant que les Colombiens les plus modestes puissent avoir accès à l’art européen.

Récemment, en 2018, l’Hôtel de Caumont, à Aix-en-Provence organisait une exposition mettant justement en parallèle des toiles de Botero avec celles de Picasso. En effet, Botero comme Picasso ont été attirés par le monde du cirque, de la corrida, du nu féminin, de la nature morte, des danseurs et des musiciens. À cette occasion Botero expliqua: "à mon âge j’apprends tous les jours, et mon vœu est de pouvoir continuer à peindre tous les jours de l’année." Botero peint souvent des modèles dénudés, des personnages opulents dont les formes exagérées sont une expression de la sensualité; ceux-ci sont devenus sa signature artistique. La majorité de ses sculptures montre un personnage de profil, la raison vient de son inspiration de la culture égyptienne présentant souvent les dieux de profil.

Dans ses tableaux, tous les éléments sont grossis et la démarche de Botero est d’abord esthétique et bien que les visages de ses personnages soient dénués d’expression ils sont empreints d’une tranquillité impassible comme s'ils étaient dépassés par les évènements dont ils sont pourtant les personnages. De cette manière, Botero a réussi à synthétiser son héritage latino fait d’art naïf et coloré peignant surtout des scènes de la vie quotidienne dégageant une certaine nostalgie et beaucoup d’amour.

Les sculptures présentées dans la Galerie Bartoux sont ingénieusement disposées de façon centrale avec à chaque fois en arrière-plan un de ses tableaux aux couleurs vives dans lequel on retrouve ses personnages de prédilection. Les croquis permettent d'admirer le travail préparatoire et le trait de crayon délicat rehaussé de sanguine que l'on a tendance à oublier dans ses sculptures et tableaux de grandes dimensions. Robert Bartoux propriétaire de la galerie éponyme qui a préparé cette exposition depuis plusieurs mois explique le caractère spécial de cette collection pour montrer le talent de Botero. La Galerie a d'ailleurs offert un dessin original à la sanguine "A Family" exécuté en 2002 à la Fondation Prince Albert II de Monaco.
Dans une interview dans Art Actuel Robert Bartoux précise sa philosophie de galeriste: "Nous avons toujours pensé qu’une galerie, c’est en fait, comme une fenêtre ouverte sur la culture. Il ne faut pas la rendre difficile d’accès, mais au contraire être une invitation permanente à y entrer."

N'hésitez donc pas à franchir la porte de la galerie et découvrir les iconiques personnages de Botero! A peine révélée, l’affaire de Rugy serait déjà enterrée. Alors que les Français sauront mardi s’il y a eu dérapage dans les dépenses publiques – comme si certains en doutaient encore - il semblerait que dès maintenant, l’ancien ministre soit... https://www.podcastjournal.net/tags/UE/ En 1945, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale une grande partie de l’Europe est détruite... Podcast (21.01 Mo) Fondée en 2014 à Paris, Kino Visegrad est une association francilienne de promotion des cinéma... Podcast (6.21 Mo) Benoit Biteau est premier en tout. En 2010, il est le seul agriculteur bio élu conseiller régiona... Podcast (1.6 Mo) Podcast (1.84 Mo) Podcast (675.3 Ko) Les Hollandaises ont éliminé les Suédoises le 3 juillet. Mais pour gagner la finale, le plus dur... La France fait enfin désormais partie des pays qui tentent de faire évoluer les mentalités en ce... A chacun sa façon de fêter l'anniversaire du retrait des Etats-Unis de la Convention de Vienne. Le... Toutes les brèves http://www.esj-paris.com/ #

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