Les trois couillons

Heureux ceux qui en ont plus que deux... car ils finiront par braver les cieux... les étoiles et tout ce qu'il y a au-dessus d'eux.

Avec trois couilles, ils réaliseront tôt ou tard tous leurs vœux.

Ils voudront toujours plus, ils chercheront toujours mieux car ils ne sauront pas se contenter de peu.

Pour survivre, ils feront feu de tout bois sans se préoccuper de l'état des lieux.

Rien ne les affecte, rien ne les émeut... ils ne seront ni affectueux, ni peureux mais impétueux, belliqueux, victorieux.

Avec leurs trois C..., ils n'en ont jamais assez pour passer, se surpasser et dépasser tous ceux qui s'opposent à eux.

Trois maitres mots pour jouer à ce jeu dangereux : la confrontation, la compétition, la consécration.

C'est bassement et hautement politique : chacun d'entre eux lutte pour atteindre son but.

"struggle for life" disent les anglo-saxons, à chaque coup de klaxon il faut se rappeler cette lutte pour la vie qui n'est en réalité qu'une lutte pour la mort d'autrui.

Pour réaliser son rêve, il faut cesser de rêver et crever ceux qui vous empêchent de le réaliser.

Avec Darwin, on croyait qu'il suffisait de s'adapter. Maintenant on le sait, ça ne suffit plus... il faut faire tout péter. Exploser les autres sous peine d'être explosé.

Les deux "COJONES" ne sont plus suffisants, il en faut "TRES"... d'où le stress de ceux qui nous disent la messe.

Un petit exemple pour ceux dont le niveau d'intellection est en baisse :

Deux épiciers exploitent chacun de son côté un petit fond de commerce. Pour exister ils vont devoir s'affronter. Afficher plus gros, étaler plus beau et faire usage de faux... c'est le premier moment celui de la confrontation... un front qui monte à l'assaut d'un autre front. C'est frontal et banal.

Mais ça ne fait pas encore assez mal. Ils vont devoir se faire mal en pratiquant par exemple des prix défiant toute concurrence, ou en sous payant ses salariés ou en manipulant sa comptabilité... c'est le deuxième moment : celui de la compétition qui exige qu'il y ait un vainqueur et un vaincu, un enrichi et un appauvri, un nanti et un anéanti... parce que tout est question de munitions... de cartouches pour faire mouche.

Mais cela ne suffit pas... il en faut plus pour nos fines bouches.

L'épicier qui a vaincu en est même convaincu... sa victoire ne lui semble pas sceller le sort de son rival...

Il voudrait lui faire encore plus mal : le retirer du bal... autrement dit, le tuer... pour être le seul à régner. Pour le sacre ou la consécration... c'est le fameux troisième moment qui rend encore plus puissant des nations comme les USA, la Chine ou Israël qui prétendent les avoir, ces trois couilles ! D'où leur petit surnom : les trois couillons !

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