La maquette numérique

J’ai décidé de vous faire découvrir chaque semaine un projet, un concept ou encore une innovation que j’ai pu moi-même entrevoir durant mon stage. Aujourd’hui la maquette numérique (Source : Dassault)

La conception numérique est l’une des récentes étapes d’un processus qui a commencé au 19ème siècle avec le dessin industriel.

Celui-ci a été mis au point pour résoudre le problème selon lequel ” ceux qui n’ont pas fait le croquis le comprennent mal “. Le dessin industriel facilite la compréhension d’un concept technique ou d’un produit en normalisant sa représentation. Problème : à chaque nouvelle variante du produit, il faut refaire tous les dessins. Avec l’avènement de l’informatique apparaissent, dès les années 70, des logiciels de conception 2D qui simplifient considérablement les tâches de mise à jour.

Toutefois, ces logiciels ne permettent pas la représentation des formes complexes. Il faut passer à la 3D : c’est la naissance de CATIA, inventé par Dassault Systèmes et distribué par IBM à partir de 1981. CATIA devient un standard industriel mondial, utilisé par de nombreux industriels dans divers secteurs d’activité. (Voir le site www.3ds.com)

Avec CATIA, il est possible de modéliser toutes les pièces d’un avion en 3D. CATIA®, qui est utilisé par l’ensemble de l’industrie et notamment par les principaux constructeurs aéronautiques et automobiles, autorise la simulation de tous les processus de conception industrielle, depuis la définition globale initiale jusqu’à l’élaboration détaillée du produit.

Grâce à CATIA, Dassault Systèmes invente en 1990 la maquette numérique (Digital Mock Up ou DMU), inaugurée sur Rafale et Falcon 2000.

La maquette numérique permet de réaliser l’assemblage virtuel précis de tous les composants de l’avion.

Fini le recours aux interminables essais empiriques sur maquettes physiques et prototypes. La maquette numérique devient le référentiel unique du produit dans l’entreprise.

Elle offre une visualisation et donc une conception très précises et garantit la pérennité des données désormais rassemblées en un seul ” lieu ” informatique et non plus réparties en de multiples liasses. Tout est intégré à partir d’un modèle numérique : la structure terminée et l’aménagement (câblages, tuyauteries, mise en place des équipements, etc.) sont définis en amont dans les moindres détails, ce qui facilite considérablement la programmation des machines d’usinage et des robots d’assemblage.

Un lien direct entre la conception et la production est instauré, qui ne cessera de se renforcer.

Un exemple tres interessant de DMU: