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Critique Ciné : La morsure du Crotale (2019, Netflix)

Publié le 28 octobre 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

La morsure du Crotale // De Zak Hilditch. Avec Carmen Ejogo, Theo Rossi et Emma Greenwell.


Après 1922 il y a deux ans sur Netflix, La morsure du Crotale est la nouvelle proposition de Zak Hilditch sur la plateforme de streaming. Si le réalisateur a des idées, le film qu’il nous propose ici est aussi vide que le désert texan qu’il met en scène. Le film est perché, cherchant constamment une façon de nous surprendre sans parvenir à créer le sentiment de terreur qu’il veut créer. Une fois que l’on arrive au bout de cette aventure, difficile de voir où est-ce que le film voulait réellement en venir, mélangeant tout un tas d’influences laissant en arrière goût une bouillasse pas très digeste. Il faut bien avouer que la fin, en queue de poisson, n’aide pas spécialement l’appréciation de ce film de seconde zone, roulant comme un diesel qui a énormément de mal à préchauffer pour au final nous délivrer un récit abracadabrantesque qui ne tient jamais ses promesses. Je dirais qu’il y a plein d’opportunités manquées dans La morsure du Crotale, qui empêchent forcément de passer le bon moment que l’on aurait voulu venir chercher.

Afin de sauver la vie de sa petite fille, mordue par un crotale, une mère célibataire accepte l'aide d'une mystérieuse et inconnue femme. La jeune mère va découvrir que cette main tendue n'est pas sans condition. En effet, elle va devoir prendre la vie d'un étranger dans la ville de Tulia au Texas.

De plus, La morsure du Crotale est souvent long et ennuyeux, comme une balade dans le désert. Car ce désert texan symbolise parfaitement le désert narratif du scénario, qui a chaque fois semble nous balancer des éléments en pleine figure pour se faire mousser plus qu’autre chose. Avec peu de budget, on peut faire de bons films d’horreur avec de la tension, mais La morsure du Crotale ne semble jamais savoir ce qu’il veut devenir ni comment il veut conclure son histoire. Du coup, les désillusions s’enchaînent rapidement pour un résultat plus que douteux.

C’est comme si un court métrage avec une bonne idée avait été étiré sur un film d’une heure et demie, avec toutes les longueurs et les clichés qu’il nous offre. Ca pédale alors dans la semoule pendant presque une heure une fois l’histoire installée pour nous conduire vers cette fin particulièrement décevante et inutile. La prestation de Carmen Ejogo manque aussi d’entrain, laissant souvent son personnage divagué au rythme des éléments narratifs douteux du réalisateur et scénariste. Je pense que l’on pouvait faire mieux avec le point de départ, sur fond de rituels étranges dans le désert texan, mais rien n’y fait. L’australien s’est complètement perdu sur Netflix, dans les méandres d’un catalogue qui s’appauvrit aussi en termes de qualité.

Note : 2/10. En bref, un délire sous acide qui ne prend jamais. Dommage.

Date de sortie : 25 octobre 2019 - Directement sur Netflix


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