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Une Heure Avec Super Monkey Ball - iPhone

Publié le 17 juillet 2008 par Gameup

Le 6 Mars dernier, Apple avait annoncé l’arrivée des jeux pour iPhone en mettant en avant deux titres phares : Spore et … Super Monkey Ball ! On ne se méprend pas hein. J’adore vraiment voir ces petits primates déambuler sur leurs plateformes pour (inévitablement) mourir, encore et encore. C’est juste l’idée d’avoir un Monkey Ball comme “blockbuster” de lancement. Pour la dernière génération de portables, Sony avait un Wipeout, Nintendo avait un Mario. Apple a un Monkey Ball. Mais passons, Apple n’a jamais eu une grande affinité avec les jeux vidéos, donc on va dire que c’est un bel effort.

Alors pour ceux qui ne connaissent pas, la série des Super Monkey Ball est particulièrement connue pour son gameplay complexe, son scénario alambiqué, ses personnages profonds. Il est en effet question de diriger des singes emprisonnés dans des boules à travers des series de plates-formes suspendues dans le vide. Pourquoi ces plateformes parviennent elles à rester en altitude, comment les singes sont-ils arrivés dans ces boules. Autant d’éléments passionnants auxquels on n’aura en fait jamais la moindre réponse. Quel dommage. On va devoir se contenter de catapulter nos primates de plate forme en plate forme en n’oubliant pas de leur faire régulièrement expérimenter la truculente expérience de la chute libre sans filet. C’est pas plus mal après tout.

Une fois les 35 Mo du jeu installés sur mon iPod Touch, je lance une partie. Le début est un brin aride, vu qu’on est obligé de faire le jeu dans un ordre imposé (genre monde 1, puis monde 2 etc … quelle idée !). Les premiers niveaux sont comme toujours d’une architecture simplissime. Mais ils vont permettre de prendre contact avec les contrôles du jeu. Le gameplay des Super Monkey Ball n’a pas bougé depuis le premier opus en 2000. Au lieu de contrôler le personnage lui même, on controle en fait l’orientation des plate-formes sur lesquelles il se trouve. En inclinant les plate-formes, la boule du singe va se mettre à rouler tout naturellement sous l’effet de la gravité. Alors à ce moment très précis, les néophytes se disent sûrement “mais à quoi ca sert qu’on nous parle de singe là, au final c’est juste une bille ce truc”. Alors oui bien sûr on pourrait faire abstraction de tout l’aspect animalier du jeu. Le but est le même dans chaque niveau : il faut déplacer notre singe jusqu’à la sortie du niveau en lui faisant au passage attraper un maximum de bananes. Et tout ca en temps limité, “bien sûr”. Bon c’est pas tout ça, mais il est temps de s’essayer à la grosse nouveauté de ce Monkey Ball spécial iPhone : le contrôle à l’accéléromètre.

Toucher un monkey ball, des sensations …

 
Bien
Sur iPhone, c’est l’orientation de votre machine qui va faire office d’interface. Vous penchez à droite, le plateau penche à droite, penchez en avant, le plateau pique du nez … Rien à toucher sur l’écran, pas de faux joystick affiché pour l’occasion, ni de contrôle vocal (15° droite, non 16 - en voilà une riche idée). Alors sur le principe c’est très logique, et ca devrait être très intuitif.

Mais pas bien
Mais pour que l’on puisse jouer dans des conditions correctes, la position “plate” dans le jeu correspond grosso-modo à une inclinaison à 45° de l’iPhone. C’est pas plus mal, ca permet de jouer sans se casser le cou, mais par contre, pas évident de bien savoir quand on est à niveau. Rapidement on se trouve un peu perdu, on ne sait jamais si on penche trop ou pas. Imaginez que vous ayez laché votre iPhone entre deux niveaux, vous reprenez l’engin … “Pret ? Go !” “Hein quoi. Comment je m’étais positionné pour être à l’équilibre ? Ah chuis trop incliné !” Et en 5 secondes, votre singe est déja en train de rejoindre les abysses. Une petite jauge visuelle indiquant l’inclinaison du plateau n’aurait pas été de trop.

En fait, bien quand même
C’est vraiment dommage d’autant que ce mode de contrôle est parfait pour Monkey Ball. Orienter l’iPhone pour orienter les plate-formes, il ne peut pas y avoir plus simple. Mais avec un peu de perseverance et quelques échecs répétés, les contrôles deviennent vraiment agréables, presque fluides. Et on finit par trouver ça beaucoup plus naturel que le traditionnel joystick des opus Gamecube. Tout en restant plutôt précis.

Masochisme + Chimpanzé = Zoophilie Monkey Ball

 

Donc on finit par prendre en main l’engin, et diriger ce chimpanzé en boule devient d’un naturel inquiétant. C’est là que le level-design vicié de Super Monkey Ball prend le relai. Même si vous avez compris comment jouer, vous allez continuer à échouer. Beaucoup. Souvent. Aller d’un point A à un point B en moins de 60 secondes peut se réveler étonnamment complexe dans le monde de Super Monkey Ball. Tremplins, plate-formes tournantes ou tout simplement virage, le jeu a envie que vous perdiez. Donc non, malgré les apparences, Super Monkey Ball n’est pas un petit jeu casual. Aussi choquant que ca puisse paraître, des singes, des boules, et des bananes, c’est vraiment hardcore. Super Monkey Ball a toujours été une série pour psychopathes, et elle le reste même sur téléphone de bobo.

Considérations diverses et vitales pour un tel jeu

 
Super Monkey Ball sur iPhone ne s’embarasse pas de modes de jeux originaux et assure le service minimum. L’essentiel du jeu se fera dans la partie principale où il faudra enchainer les niveaux un par un afin d’en debloquer de nouveaux. A coté vous avez droit à un mode partie rapide pour refaire n’importe quel niveau déja débloqué. On retrouve aussi un mode entrainement au sein duquel il est possible de faire encore et encore un niveau déjà débloqué (comprendre : des que vous finissez le niveau, le jeu relance le stage, jusqu’à épuisement du joueur). Et c’est tout !

Techniquement parlant, le jeu est correct, tout juste. Les graphismes sont simplistes, et en particulier, les arrière-plans sont assez pauvres par rapport à ce qui avait été annoncé. Le son lui est … à quoi il ressemble déjà ? Pas mémorable. En plus, l’iPod Touch n’a pas de haut parleur, donc obligé de mettre un casque pour entendre quelque chose. Je suppose que ce n’est pas le cas sur iPhone. J’espère que ce n’est pas le cas, parce que c’est assez gênant de ne pas pouvoir avoir un minimum de son sans brancher de casque.

Bref

 
Quant à savoir si ca vaut le coup … Pour 8 euros, vous pourrez vous arracher les cheveux sur 110 niveaux de pur Monkey Ball. Par contre, ni multijoueur ni mini-jeux, on n’a vraiment droit au strict minimum. Vu le catalogue actuellement disponible, il se classe sans problème parmi les bons titres pour iPhone et c’est une bonne occasion pour tous ceux qui aiment les challenges de s’essayer à cette série un peu méconnue. A essayer si vous avez des gènes de japonais. Et attention à ne pas s’arrêter à sa première impression vis à vis de la jouabilité. Il faut du temps pour s’habituer à cette maniabilité entièrement gérée à l’accéléromètre.


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