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L’amour sans fin avec Cigarettes After Sex

Publié le 12 novembre 2019 par Efflorescenceculturelle
L’amour sans fin avec Cigarettes After Sex

En concert vendredi à l'Olympia de Paris, le groupe américain Cigarettes After Sex, mené par la voix suave de Greg Gonzalez, jouait à guichets fermés pour présenter leur deuxième album " Cry " sorti fin octobre.

Depuis 2017, année de sortie de leur premier disque éponymement intitulé " Cigarettes After Sex ", rien n'a changé. Ou presque. Deux ans après, les Texans sortent un second album " Cry ", qui ne dépoussière pas le genre, avec une même formule guitare-piano-basse-et-synthé, une même esthétique sonore : lente, hypnotisante, berçante... Et esthétique visuelle : très sombre, parfois éclairée de douces lumières. Surtout sur scène. Cigarettes After Sex sont donc tournée promotionnelle à travers le monde pour présenter leur prod.

Pour l'occasion, vendredi 8 novembre, seule date française de leur tour, l'Olympia de Paris accueillait ce groupe singulier pour un concert de 1 h 15 (sans première partie musicale).

Une luminosité légère, comme s'il ne fallait pas troubler le public qui vaguait à ses pensées. Le public accompagnait Greg Gonzalez sur les chansons les plus connues, comme " Apocalypse " ( " Got the music in you baby, tell me why ").
Des enlacements dans le public, car la musique sensuelle appelle à la sensualité. Le reste du temps, le public découvrait, contemplatif, dans un silence d'or les nouvelles chansons qui peuplent le dernier album " Cry ". Un relâchement du corps et de l'esprit.

Un pouvoir addictif

Cigarettes After Sex est assez unique en cela. Il n'existe pas de grand groupe dans le monde avec cette singularité. Une voix androgyne, sensuelle, qui suggère sans le dévoiler le rapport qu'il entretient uniformément avec le sexe et l'amour. Dans le nom du groupe d'abord, " cigarettes après le sexe ", mais aussi quasiment dans toutes ses chansons. Dans " Heavenly ", les paroles sont explicites. " Dis moi que c'est de l'amour, dis moi que c'est réel, touche moi avec un baiser, sens moi sous tes lèvres "... Si l'on se penche sur la plupart des textes, on n'est même pas loin du roman érotique. C'est sur cette tension, cette corde que joue le groupe. Télérama, dans une récente chronique, qualifiait le chant de Greg Gonzalez de " vague à l'âme postcoïtum ".

Ce qui rend aussi addictive leur musique, c'est l'écho rencontré par la voix et les instrus. Ce n'est pas majoritairement la post-prod qui le rend possible, mais les choix de lieux d'enregistrement. Ils en changent tout le temps : salles de répétition, cathédrales, escaliers... Et même dans la courette d'un manoir espagnol pour leur dernier album. Et la nuit, à partir de 20 h. Des configurations tout aussi inspirantes que le groupe Cigarettes After Sex s'empare des lieux et leur propose une place de marque dans leur musique.

Une musique triptyque

Si dans cet album, le groupe texan ne se renouvelle pas, on a d'ailleurs l'impression d'écouter un album à rallonge du premier, il faut davantage considérer ce travail comme un triptyque. Le troisième sera pareil, sans nul doute.

Ce soir, @CigsAfterSexx jouaient Sunsetz à @OLYMPIAHALL pic.twitter.com/oZpSkPHuRx

- Efflorescence (@e_culturelle) 8 novembre 2019

Les tournées de festivals ? Greg Gonzalez n'est pas dans son élément... " Ça sonne faux de jouer un concert en journée ", disait-il il y a quelques jours en interview à Ouest-France. Et ça n'est pas pour rien qu'on préfère écouter Cigarettes After Sex la nuit, sous un plaid, avec un thé et notre chat. En cela, le choix de se produire vendredi à l'Olympia de Paris n'était donc pas un fashionmusic faux pas pour le groupe.

Photos concert :
Claire Hemery

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