Magazine Cinéma

Deux jours à tuer

Par Adadala
Un quadra qui a tout pour être heureux, confort bourgeois en banlieue chic, cadre dynamique dans la pub, femme belle et intelligente, adorables enfants, chienchien qui fait la fête quand il rentre le soir... bref tout, décide de tout envoyer valdinguer le temps d'un week-end... sur les injonctions d'une femme absolument sublime.
Et c'est ce qu'il fait. Il avait déjà commencé au boulot avec un client récalcitrant, il continue à s'échauffer sur la belle-mère puis la femme, les enfants, les copains. Tout le monde passe au jeu de massacre.

Albert Dupontel et Marie-Josée Croze

Deux jours à tuer


© Studio Canal
Galerie complète sur AlloCiné


Après, on n'a pas le droit de dire ce qui se passe.
Sans vouloir dévoiler le film, mais en donnant mon avis tout de même, je trouve le prétexte un peu tiré par les cheveux, mais la conviction de la mise en scène et le jeu des acteurs emportent les réticences. Albert Dupontel est tout simplement un grand acteur, un acteur de la vérité comme a pu l'être Lino Ventura. Dommage qu'il ne tourne pas plus. Marie-Josée Croze joue la femme bafouée, à qui l'on balance des vérités vertigineuses ("Je ne t'aime plus", "Combien de temps as-tu été heureuse dans ta vie ? Mis bout-à-bout, ça doit faire à peine un an, et encore je suis large. Le reste du temps, tu l'as passé à faire la cuisine et le ménage."). Elle tente la révolte avant de se réfugier dans la résignation.
Et l'on est carrément cueilli par l'émotion, sans préavis et contre toute attente. Alors que le film s'annonçait comme une sulfureuse dégommade de la bourgeoisie, le propos est complètement retourné et ce n'est pas dans la critique qu'il s'enfonce mais vers une ôde à la vie simple.
Pas facile de juger ce film dont on se veut le complice au début et qui prend le spectateur en otage à la fin. J'aurais tendance à dire que le début est trop facile. Un peu téléphoné de taper sur les copains bourgeois qui n'ont que des sacs Gucci à donner aux Petits Frères des Pauvres. Le conseil que je donnerais est plutôt d'y aller sans à priori et d'accepter l'histoire comme elle se raconte. Et le meilleur conseil que je puisse donner, est de ne surtout lire aucune critique, même pas celle-là car le plus grand bienfait du cinéma est l'écoute de son propre plaisir, la joie de la découverte, le bonheur de n'être qu'un spectateur. Indicible.Mes Petites Fables

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Adadala 560 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines