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S’inspirer de l’esprit d’équipe des oies

Publié le 22 novembre 2019 par Diateino

S’inspirer de l’esprit d’équipe des oiesLa migration des oies sauvages a donné lieu à plusieurs films fascinants comme « Le Peuple migrateur » de Jacques Perrin ou, plus récemment, « Donne-moi des ailes » de Nicolas Vanier. Cette aventure nous donne à voir des paysages magnifiques, mais elle pourrait bien être aussi une source d’inspiration pour développer l’esprit d’équipe au sein des organisations. Christine Dimajo Donati, dans son ouvrage « Management à bout de souffle », illustré par Capucine Bertrand, établit ce parallèle entre le fonctionnement d’équipes performantes et le vol des oies sauvages :

« L’esprit d’équipe des oies sauvages

La théorie du vol d’oies sauvages est un modèle de développement économique décrit par l’économiste japonais Kaname Akamatsu en 1937. Selon lui, les oies sauvages auraient beaucoup à nous apprendre. Elles migrent et traversent d’immenses territoires, sans faillir ; malgré les aléas de l’environnement, elles partent en groupe et arrivent en groupe.

Leur vol collectif a la forme d’un V. Cela pourrait paraître anodin et pourtant… L’oie qui prend la tête de la volée en prend ainsi le lead et la responsabilité. Ce faisant, elle s’expose au vent plus que les autres et se fatigue davantage pour mener le groupe vers sa destination.

S’inspirer de l’esprit d’équipe des oies
Comment font-elles pour accomplir un tel exploit ? Les oies sauvages nous donnent cinq leçons :

  1. Agir en équipe nous amène plus rapidement à destination: si une oie quitte la formation en V, elle ressent plus fortement la résistance de l’air et peine à voler toute seule. C’est pourquoi elle choisit de voyager en groupe : elle tire avantage de la puissance de la volée.
  2. Rester à l’unisson: les battements d’ailes sont synchronisés, ainsi que le rythme, qui satisfait tout le monde. En restant soudé, en faisant corps, même si le voyage est long et périlleux, chaque membre du groupe fournit moins d’efforts pour arriver à destination
  3. Combiner les talents et ses ressources pour partager le commandement: lorsque le leader de la volée se sent fatigué, il quitte se place pour se mettre à la fin de la formation en V. Il manifeste ainsi le besoin d’être à son tour soutenu par le groupe. Une autre oie s’autodésigne pour prendre la tête de la volée… Et ainsi de suite. Chaque oie est ainsi appelée à prendre le lead et à le laisser.
  4. S’encourager mutuellement pour garder le cap: à chaque changement de leader, les oies caquètent pour motiver celle qui passe en première ligne. Les signes d’encouragement et de reconnaissance pour celle qui va volontairement occuper le poste le plus difficile motivent à la fois le leader et celles qui caquètent. C’est ainsi que la volée maintient sa même vitesse de vol malgré les changements de lead.
  5. Rester solidaire quoi qu’il arrive: lorsqu’une oie est blessée, malade ou trop fatiguée, et qu’elle doit quitter la formation, elle quitte le groupe. D’autres oies la suivent immédiatement pour la protéger et l’aider à voler en créant une nouvelle formation en V. Elles restent avec elle jusqu’à ce que l’oie malade meure ou soit capable de rejoindre à nouveau le groupe initial.

Il a été prouvé que cette façon de faire équipe augmente de 71 % la performance des oies par rapport au vol d’une oie solitaire. Si les oies sauvages sont capables de le faire, pourquoi pas nous ? Dans une entreprise, il suffirait que le leader passe complètement la main sur certains dossiers à conduire, renonce à décider seul, accepter de se laisser leader face à un collaborateur particulièrement investi sur un dossier. Sans pour autant se sentir dépossédé de son rôle et de son autorité.

Le rôle du leader est de montrer et tenir un cap en veillant à la coopération active et solidaire de chacun, qui protège ceux qui en auraient besoin. L’important étant que tous arrivent à bon port en partageant les efforts et les responsabilités. Tout le monde est ainsi appelé à expérimenter l’exercice difficile du lead, qui consiste à porter la responsabilité d’une action grâce à sa performance individuelle, mais pas seulement. C’est aussi et surtout la qualité des coopérations qui fera toute la différence. »

Et vous, comment l’exemple de la migration des oies peut-il vous inspirer ? Vous pouvez par exemple commencer par laisser le lead sur un sujet donné à un collaborateur plus expert que vous ou davantage capable que vous de s’y consacrer du temps. Vous pouvez habituer petit à petit vos collaborateurs à régler leurs problèmes et difficultés entre eux, par la coopération, et de n’être plus que l’ultime recours et non le premier niveau d’aide. Vous craignez d’y perdre votre autorité ? En réalité, vous donnez plus de puissance à votre équipe et vous conservez cette responsabilité de la mener à bon port. Quelle action pouvez-vous mettre en place dans les jours à venir pour développer votre équipe ?


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