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Autres artistes liés à Cobra

Publié le 13 décembre 2019 par Jigece

Voici la suite de mon article sur le mouvement Cobra avec d’autres artistes liés à ce mouvement.

Pierre Alechinsky

Pierre Alechinsky

Pierre Alechinsky, né en 1927, est un peintre et graveur belge. De 1944 à 1948, il étudie l’illustration du livre, la typographie, les techniques de l’imprimerie et la photographie à Bruxelles. C’est pendant cette période qu’il découvre l’œuvre d’Henri Michaux, de Jean Dubuffet et des surréalistes. Il commence à peindre en 1947, fait partie du groupe Jeune Peinture belge et devient très rapidement l’un des acteurs majeurs du monde artistique belge de l’après-guerre. Après sa rencontre avec le poète Christian Dotremont, l’un des fondateurs du groupe Cobra, il adhère en 1949 à ce mouvement d’avant-garde artistique. Il participe aussitôt à la première exposition au Stedelijk Museum.
Pendant la brève existence du groupe, dont il est le benjamin (et, au moment où j’écris ce texte, en décembre 2019, le seul membre encore vivant) il s’implique très fortement, organisant des expositions, comme la deuxième exposition internationale d’art expérimental Cobra au palais des beaux-arts de Bruxelles en 1951, et contribuant à la réalisation de la revue Cobra. Le rôle capital que joue pour lui le mouvement tient autant aux personnes qu’aux idées défendues : spontanéité sans frein dans l’art, rejet de l’abstraction pure et du « réalisme socialiste », refus de la spécialisation.
Après la dissolution du groupe Cobra, dont il perpétuera l’esprit, Pierre Alechinsky s’installe à Paris, où il côtoie les surréalistes, complète sa formation de graveur et s’initie à de nouvelles techniques à l’Atelier 17. C’est l’époque, à partir de 1952, où il se lie d’amitié avec Alberto Giacometti, Bram van Velde, Victor Brauner et où il commence une correspondance régulière avec le calligraphe japonais Shiryu Morita.
En 1954, lors d’un de ses fréquents séjours à New York, il fait la connaissance du peintre chinois Walasse Ting, qui a une grande influence dans l’évolution de son œuvre et lui fait découvrir une technique qui lui conviendra bien, la peinture acrylique (il avait déjà commencé à abandonner progressivement l’huile pour des matériaux plus rapides et plus souples comme l’encre). Fasciné par la calligraphie orientale, dont la spontanéité l’attire, il effectue plusieurs voyages en Extrême-Orient et tourne même en 1955 un film documentaire sur la calligraphie japonaise.
En 1965 il crée son œuvre la plus célèbre, Central Park, avec laquelle il inaugure la peinture « à remarques marginales », inspirée de la bande dessinée, où l’image principale, généralement colorée, est accompagnée d’une série de vignettes, généralement en noir et blanc, destinées à compléter le sens du tableau, créant une interaction énigmatique entre les deux zones. Influencé par l’Action Painting, c’est au sol qu’il peint ses entrelacs de courbes, figures et non-figures, sur des feuilles de papier qu’il assemble et colle seulement après sur la toile.
En 1983, Alechinsky devient professeur de peinture à l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris.
Vivant en France et se consacrant aussi bien à des œuvres murales monumentales qu’à des dessins de bibliophilie accompagnant des œuvres contemporaines, Alechinsky, à 92 ans, travaille et expose toujours.

La galerie

Voici une sélection d’œuvres de Pierre Alechinsky, de 1949 à aujourd’hui. 

1949, Pierre Alechinsky : Le Cœur renversé
1949, Pierre Alechinsky : Pierrot et Arlequin
1950, Pierre Alechinsky : Exercice de nuit
1951, Pierre Alechinsky : Les hautes herbes
1950-53, Pierre Alechinsky : Le feu
1954, Pierre Alechinsky : La Fourmilière
1958, Pierre Alechinsky : Les liens de parenté
1958, Pierre Alechinsky : Mur d'oiseaux
1960, Pierre Alechinsky : Assemblé générale
1960, Pierre Alechinsky : Distances prises
1960, Pierre Alechinsky : Les vulnérables
1960, Pierre Alechinsky : Positif - Négatif
1960, Pierre Alechinsky : Prenez La Porte
1960, Pierre Alechinsky : Soutien de famille
1961, Pierre Alechinsky : Alice grandit
1961, Pierre Alechinsky : Autre rivage
1962, Pierre Alechinsky : Le délicat délinquant
1962, Pierre Alechinsky : Une foule de petits sujets
1964, Pierre Alechinsky : Avec Lewis Carroll
1964, Pierre Alechinsky : Je vous ai déjà vu quelque part
1964, Pierre Alechinsky : Le dernier jour
1965, Pierre Alechinsky : Central Park (162 x 193 cm)
1966, Pierre Alechinsky : La Cantatrice aux Cheveux Verts
1966-67, Pierre Alechinsky : La Jeune fille et la Mort
1967, Pierre Alechinsky : Le complexe du sphinx
1967, Pierre Alechinsky : Sous le feu
1968, Pierre Alechinsky : Cobra de transmission
1968, Pierre Alechinsky : État sauvage
1969, Pierre Alechinsky : La tentation du tantra
1969, Pierre Alechinsky : L'œuvre au noir
1968-70, Pierre Alechinsky : Passage du col
1970, Pierre Alechinsky : Gille de la mémoire ou Androgylle de Binche
1970, Pierre Alechinsky : Le voyeur pourvu
1970, Pierre Alechinsky : Volcan à l'état brut
1973, Pierre Alechinsky : Labyrinthes d'apparat, lithographie
1974, Pierre Alechinsky : Plus
1977, Pierre Alechinsky : Panaché
1974-79, Pierre Alechinsky, Christian Dotremont : Ondes extremes
1981, Pierre Alechinsky : En peinture dans le texte
1981, Pierre Alechinsky : La grande faille
1981, Pierre Alechinsky : Le passé inaperçu
1982, Pierre Alechinsky : Aquatique
1983, Pierre Alechinsky : Mott street
1977-84, Pierre Alechinsky : Arbre suburbain
1984, Pierre Alechinsky : Rien de plus
1989, Pierre Alechinsky : Rimes et raisons
1988-90, Pierre Alechinsky : La mer noire
1991-92, Pierre Alechinsky : L'incendie du froid
1993-70, Pierre Alechinsky, Asger Jorn et Walasse Ting : Jorn's grave ?
1993, Pierre Alechinsky : Poteau de couleurs
1997, Pierre Alechinsky : Forestière
2010, Pierre Alechinsky : Nuit blanche
2013-14, Pierre Alechinsky : Niveau d'eau I, V, XII, IV
2014, Pierre Alechinsky : Nord perdu
2018, Pierre Alechinsky : oup de foudre

Carl-Henning Pedersen

Carl-Henning Pedersen (1913-2007), peintre et sculpteur danois, est avec son ami Asger Jorn l’une des figures majeures de l’éphémère (1948-51) mais non moins influent groupe Cobra qui propose un art fondé sur la liberté, l’imagination et la spontanéité, Carl-Henning Pedersen étant persuadé que l’origine de l’art n’est pas académique et savante, mais spontanée et personnelle (une force créatrice qui est en chacun de nous, qu’il faut juste savoir écouter). La création artistique était pour lui l’expression la plus forte de l’existence en tant qu’être humain.
Issu d’une famille appartenant à la classe ouvrière, il a grandi dans un quartier pauvre de Copenhague. Carl-Henning Pedersen commence à peindre en autodidacte à partir de 1933. Il participe à la revue Linien, entre surréalisme et abstraction. À son retour d’un voyage à Paris (à pied, semble-t-il, pour voir des œuvres de Picasso et Matisse), il visite en 1939 l’exposition d’«art dégénéré» présentée à Francfort par le pouvoir nazi. Les œuvres qui s’y trouvent rassemblées (notamment Chagall) vont décider de sa nouvelle orientation artistique. De 1941 à 1943, il participe à la revue Helhester et, sous occupation allemande, continue à produire des œuvres abstraites séditieusement modernes. Il expose ensuite avec Cobra certaines de ses œuvres aux couleurs vives. L’univers singulier et onirique de ses œuvres est traversé par des figures fantasmagoriques récurrentes, qui évoquent des chevaux, des oiseaux, des yeux, des soleils, des lunes et des châteaux.
En 1962, il est le représentant du Danemark à la Biennale de Venise.
Au début des années 1970, lorsque Copenhague refuse sa proposition de céder quelque mille peintures à l’huile et des centaines de dessins, aquarelles et sculptures (Pedersen avait refusé pendant des années de vendre sa production, disant non à la spéculation et estimant que l’art doit appartenir à la société afin que le plus possible de gens puissent en profiter) en raison de l’absence de lieu susceptible d’abriter une telle collection, la ville d’Herning accepte de construire un musée pour accueillir ce patrimoine artistique. Le musée Carl-Henning Pedersen et Else Alfelt (1910-74), consacré à l’œuvre de l’artiste et de sa première femme, peintre et également membre du groupe Cobra, est inauguré à Herning en 1976, deux ans après la mort de cette dernière. En 1983, certaines de leurs œuvres sont présentées lors de l’exposition Cobra 1948-1951 au musée d’Art moderne de la ville de Paris.
En 1977, Pedersen épouse Sidsel Ramson (photographe rencontrée deux ans plus tôt) et acquiert l’ancienne maison et l’atelier de Karel Appel à Molesmes, dans la campagne bourguignonne, où beaucoup de ses œuvres tardives sont réalisées. En janvier 2007, le couple donne trente-cinq toiles au musée des Beaux-Arts du Danemark, le Statens Museum for Kunst. Carl-Henning Pedersen s’éteint peu de temps après, le 20 février 2007, à Copenhague. Il avait 93 ans.

La galerie

Voici une sélection d’œuvres de Carl-Henning Pedersen, de 1938 à 2004.

1938, Carl-Henning-Pedersen : Skakkongen
1938-39, Carl-Henning-Pedersen : Sans titre
1939, Carl-Henning-Pedersen : Den ædende
1939, Carl-Henning-Pedersen : Grå komposition
1940, Carl-Henning-Pedersen : Homme-oiseau
1941, Carl-Henning Pedersen : Dessin paru dans Helhesten
1941, Carl-Henning-Pedersen : Fabeldyr
1942, Carl-Henning-Pedersen : Sans titre (recto)
1942, Carl-Henning-Pedersen : Sans titre (verso)
1942-43, Carl-Henning-Pedersen : Fugle og sol
1943, Carl-Henning-Pedersen : Aftenlandskab
1943, Carl-Henning-Pedersen : Fuglekamp
1943, Carl-Henning-Pedersen : Søvngænger
1944, Carl-Henning-Pedersen : Anråbende
1945, Carl-Henning-Pedersen : Sans titre
1947, Carl-Henning-Pedersen : Gul sort maskebillede
1948, Carl-Henning-Pedersen : Blå-fugl
1948, Carl-Henning-Pedersen : Det røde skib
1948, Carl-Henning-Pedersen : Legen om det gyldne træ
1948, Carl-Henning-Pedersen : Stjernekonge
1950, Carl-Henning-Pedersen : Havets Dronning
1951, Carl-Henning-Pedersen : Flying Bird
1951, Carl-Henning-Pedersen : Cheval du matin
1952, Carl-Henning-Pedersen : Château rouge et oiseaux
1952, Carl-Henning-Pedersen : Det rode hus
1952, Carl-Henning-Pedersen : Det røde slot ved havet
1954, Carl-Henning-Pedersen : Venetian Landscape
1955, Carl-Henning-Pedersen : Livets skål med citroner
1957, Carl-Henning-Pedersen : Parklandskab II
1965, Carl-Henning-Pedersen : Det blå vand
1966, Carl-Henning-Pedersen : Grædende figur
1966, Carl-Henning-Pedersen : Ørnehoved med stjernekrans
1967, Carl-Henning-Pedersen : Fuglehoveder
1967, Carl-Henning-Pedersen : Havets blå sejler
1967, Carl-Henning-Pedersen : Indianere og blå fugl
1969, Carl-Henning-Pedersen : Gyldne skibe
1969, Carl-Henning-Pedersen : Rod marionet og fugl
1973, Carl-Henning-Pedersen : Afsked
1974, Carl-Henning-Pedersen : Den blå jonglør
1974, Carl-Henning-Pedersen : Danseuse bleue
1976, Carl-Henning-Pedersen : Lys blå fugl
1977, Carl-Henning-Pedersen : Ekstatisk danser
1978, Carl-Henning-Pedersen : Bird Phoenix
1978, Carl-Henning-Pedersen : Luftens Akrobater
1978-79, Carl-Henning-Pedersen : Vinter i New York
1978-79, Carl-Henning-Pedersen : Vinterfugl
1980, Carl-Henning-Pedersen : Bovbjerg
1980, Carl-Henning-Pedersen : De himmelske dansere
1980, Carl-Henning-Pedersen : Himlens trompeter
1981, Carl-Henning-Pedersen : Nuit étoilée
1983, Carl-Henning-Pedersen : Blue room
1984, Carl-Henning-Pedersen : L'éventail
1985, Carl-Henning-Pedersen : Fuglens Varsel
1985, Carl-Henning-Pedersen : Orange Horse
1987, Carl-Henning-Pedersen : Eva
1987, Carl-Henning-Pedersen : Sommerdialog
1987, Carl-Henning-Pedersen : Le grand saut
1988, Carl-Henning-Pedersen : Forfra og bagfra
1988, Carl-Henning-Pedersen : Into the Wide World
1990s, Carl-Henning-Pedersen : Personnage en bronze
1990, Carl-Henning-Pedersen : Kurven
1991, Carl-Henning-Pedersen : Luftens Jaegere
1992_Carl-Henning-Pedersen_Den gyldne rytter
1992, Carl-Henning-Pedersen : Møde over havet
1992-93, Carl-Henning-Pedersen : Ask the bird
1994, Carl-Henning-Pedersen : Frieren
1995, Carl-Henning-Pedersen : Composition, bronze
1995, Carl-Henning-Pedersen : Himlens dansere
1995, Carl-Henning-Pedersen : Mor og Barn
1996, Carl-Henning-Pedersen : Gul Hvilende Hest
1997, Carl-Henning-Pedersen : Rosa verden
2000, Carl-Henning-Pedersen : My aunts birds
2000, Carl-Henning-Pedersen : Spakon
2001, Carl-Henning-Pedersen : Opbrud
2002, Carl-Henning-Pedersen : Slejpner with rider
2003, Carl-Henning-Pedersen : Havets Vooter
2004, Carl-Henning-Pedersen : Rytterstatue

Jean-Michel Atlan

Jean-Michel Atlan naît à Constantine en janvier 1913. En 1930 il quitte l’Algérie et vient à Paris suivre des études de philosophie. Là, dans la mouvance anticolonialiste et révolutionnaire, il fait de la propagande, participe à des manifestations, fait le coup de poing. Il deviendra même le garde du corps de Trotsky ! Après sa licence de philo, Atlan continue sur sa lancée avec un Diplôme d’études supérieures en dialectique. En 1940, il commence à enseigner avant d’être révoqué en 1941 du fait des lois antisémites.
Le hasard veut qu’il s’installe alors, avec sa femme Denise, au 16 rue de La Grande-Chaumière, dans un atelier d’artiste, tout près de ceux où vécurent Gauguin et Modigliani. C’est dans ce quartier voué à la peinture que naît sa vocation picturale. Entré dans la Résistance, il est arrêté en 1942 pour « actes de terrorisme ». Transféré à la prison de la Santé, Atlan simule la folie et réussit à se faire interner à Sainte-Anne dont il sortira en Août 1944 pour participer à la libération de Paris dans son costume d’interné.
Seulement quelques mois après sa libération il expose pour la première fois à la librairie-galerie de l’Arc-en-Ciel, rue de Sèvres, et retient déjà l’attention du public et de la critique. Gertrude Stein fait l’acquisition de six tableaux et une grande amitié naît entre eux. Elle montre à Londres et à New York les œuvres qu’elle achète, et lui ouvre les portes de ses amis collectionneurs. Dès cette année 1945, son atelier devient un lieu de rencontre internationale. Il a de nombreux admirateurs et amis dont Hartung, Schneider, Soulages et Poliakoff.
En 1946, il participe à l’exposition « Le noir est une couleur » à la galerie Maeght avec Bonnard, Braque, Matisse, Rouault etc. Le succès est encore au rendez-vous, ses toiles s’arrachent, le Tout-Paris parle maintenant de lui. Mais Atlan est un artiste en marge qui dès 1948, rompt son contrat avec Maeght, se voyant mal être un poulain dans une écurie et prend ses distances, ce qui se paie : « J’ai pas mal pataugé dans la merde », écrit-il dans une lettre de 1950 (pour subsister, il vend de la bonneterie sur les marchés de banlieue, mais peint avec passion et, s’il reste peu de tableaux de cette époque du fait qu’Atlan repeint dessus faute de toiles neuves, ce qui subsiste est de grande qualité). En avril de cette même année, il est invité ainsi que d’autres artistes (Dubuffet, Bazaine, Giacometti, Mathieu…) par la revue CoBrA à exprimer son point de vue sur l’art contemporain. Sans faire réellement partie de ce mouvement, qui comptait principalement des peintres venus d’Europe du Nord, il expose néanmoins avec eux à l’Exposition internationale d’art expérimental de Liège en 1951.
Mais même à l’écart des faiseurs de mode, son influence va grandissante tandis que s’affirme son style, imposant ses graffitis (emblèmes totémiques ni figuratifs, ni tout à fait abstraits) avec trente ans d’avance. Ainsi, dès 1953, il connaît le succès au Japon où il a une forte influence sur la calligraphie japonaise abstraite.
Le regain vient vers 1956 et nombre de ses peintures intègrent les collections des plus grand musées du monde. Hélas, alors que sa renommée est à son apogée et qu’il vient juste d’avoir 47 ans, Jean-Michel Atlan meurt dans son atelier (certainement d’un cancer) le 12 février 1960, juste avant l’inauguration à New York, à la Contemporaries Gallery, d’une importante exposition à laquelle il a travaillé jusqu’à son dernier souffle. Presque toutes les toiles sont vendues le jour même du vernissage. Sa mort ne passe pas inaperçue, des hommages lui sont rendus partout. Sa popularité est telle que la presse du monde entier réagit à sa disparition. La revue Paris-Match lui consacre même dix pages dans son n° 570.

La galerie

Voici une sélection d’œuvres de Jean-Michel Atlan, de 1941 à 1959.

1941, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1941, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1943, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1945, Jean-Michel Atlan : L'oiseau noir
1945, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1945, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1946, Jean-Michel Atlan : Composition
1946, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1946, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1946, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1947, Jean-Michel Atlan : Figure
1947, Jean-Michel Atlan : Les atlantes
1947, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1947, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1948, Jean-Michel Atlan : Carnaval II
1948, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1949, Jean-Michel Atlan : Composition
1949, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1950-51, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1951, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1952, Jean-Michel Atlan : Graffiti
1952, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1953, Jean-Michel Atlan : Baal le guerrier
1953, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1953, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1953-54, Jean-Michel Atlan : Les Miroirs de l’Asie
1954, Jean-Michel Atlan : Composition
1954, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1955, Jean-Michel Atlan : Affiche pour l'expo annuelle de l'« École de Paris »
1955, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1956, Jean-Michel Atlan : Calypso II
1956, Jean-Michel Atlan : Grand Roi Atlante
1957, Jean-Michel Atlan : Realm
1957, Jean-Michel Atlan : Zohar
1958, Jean-Michel Atlan : Aboda zara
1958, Jean-Michel Atlan : La Kahena
1958, Jean-Michel Atlan : Les vikings
1958, Jean-Michel Atlan : Sans titre
1959, Jean-Michel Atlan : Amaryllis
1959, Jean-Michel-Atlan : Le miroir magique du roi Salomon
1959, Jean-Michel-Atlan : Les miroirs du roi Salomon
1959, Jean-Michel-Atlan : Sans titre
1959, Jean-Michel-Atlan : Sans titre
1959, Jean-Michel-Atlan : Sans titre

Serge Vandercam

Né à Copenhague en 1924, Vandercam est un photographe, peintre et sculpteur belge. Il est lié au mouvement Cobra dès 1949, date à laquelle il rencontre Christian Dotremont et Joseph Noiret. L’œuvre de Vandercam s’inscrit dans la volonté de recherche expérimentale, de pluridisciplinarité et du goût pour les arts primitifs caractéristiques du mouvement Cobra.
Il réalise à cette époque des photographies expérimentales inspirées par les formes enchevêtrées des bunkers éventrés qui parsèment alors les plages. Ni documentaire ni témoignage, ces images veulent donner à voir un monde étrange (surréaliste ?) construit à coup d’explosif. En 1950, suite à une initiative de Dotremont, il expose ses photographies aux côtés de Roland d’Ursel et de Raoul Ubac à la Galerie Saint-Laurent. Encouragé par Nicolas de Staël, il aborde la peinture en 1952 et deviendra lauréat du prix de la Jeune Peinture Belge en 1956. En collaboration avec Dotremont, il réalise Les Boues, terres cuites, gouaches et collages sur lesquelles le poète écrit des textes. Ensuite, il s’initie à la céramique auprès d’Asger Jorn alors installé à Albisola, en Italie. Viennent ensuite les travaux en duo avec Hugo Claus, comme les Peintures partagées avant que n’apparaisse dans son œuvre L’Homme de Tollund dont il a pu voir le corps momifié dans la tourbe au Musée de Silkeborg. En 1972, l’artiste se met à la sculpture, sur pierre d’abord, sur bois ensuite, livrant toute une volière sous l‘appellation d’Oizal. Dans son oeuvre, tant peinte que sculptée, l’oiseau occupe en effet une place essentielle comme trait d’union reliant le ciel et la terre. D’autres collaboration verront le jour avec Joseph Noiret : collages, gravures et sculptures enrichies de textes peints ou imprimés.
Professeur à l’École Supérieure des Arts Visuels de la Cambre (1979-1989), il dirige l’École des Beaux-Arts de Wavre de 1981 à 1989.
Serge Vandercam s’était installé depuis plusieurs années à Bierges dans le Brabant wallon dont il s’était fait un pays d’élection. Il est décédé à Bruxelles le 10 mars 2005. Il reste comme l’un des artiste belge le plus intéressant du XXe siècle.

La galerie

Voici une sélection d’œuvres de Serge Vandercam, de 1948 à 1995.

1948, Serge Vandercam : L'oiseau, photographie
1948, Serge Vandercam : Sur la plage de Nieuport, photographie
1950, Serge Vandercam : Hélice, photographie
1950, Serge Vandercam : Laminoir, photographie
1950, Serge Vandercam : Le Bidon, photographie
1950, Serge Vandercam : Les Chaussettes, photogramme
1952, Serge Vandercam : Les crochets, photographie
1955, Serge Vandercam : Abstraction, photographie avec des repeints de l'artiste
1955, Serge Vandercam : Sans titre
1956, Serge Vandercam : Composition rouge (Marcinelle)
1956, Serge Vandercam : Le Gille
1957, Serge Vandercam : Papillon de nuit
1958, Serge Vandercam et Christian Dotremont : Le Cric à croc (série des Peintures partagées)
1958, Serge Vandercam et Christian Dotremont : Main (série des Peintures partagées)
1958, Serge Vandercam et Jean Dypréau : Appel au désordre (série des Peintures partagées)
1958, Serge Vandercam et Jean Dypréau : Oublie ta mémoire (série des Peintures partagées)
1958, Serge Vandercam : Sur mes genoux, mains invisibles (série des Peintures partagées)
1958-59, Serge Vandercam : Sans titre
1959, Serge Vandercam et Christian Dotremont : Je crie à la main (série des Peintures partagées)
1959, Serge Vandercam et Jean Dypréau : Signe ta vie (série des Peintures partagées)
1959, Serge Vandercam : Défense d'approcher (série des Peintures partagées)
1959, Serge Vandercam : Dire le chemin de l'être (série des Peintures partagées)
1960, Serge Vandercam : Fagnes
1960, Serge Vandercam : Figure
1960, Serge Vandercam : La Mer et les Racines
1960, Serge Vandercam : Le Guerrier
1961, Serge Vandercam : L'homme de Tollund
1961, Serge Vandercam : Sans titre (Homme, femme et serpent)
1962, Serge Vandercam : De tambour, hommage à Goya
1962, Serge Vandercam : Outre-fonds
1962, Serge Vandercam : Sans titre
1962-63, Serge Vandercam : L'homme de Tollund
1963, Serge Vandercam : L'homme de Tollund
1963, Serge Vandercam : Figures
1963, Serge Vandercam : L'homme de Tollund
1963, Serge Vandercam : Sans titre
1964, Serge Vandercam et Hugo Claus : Le radeau de la Méduse
1964, Serge Vandercam : Portrait
1964, Serge Vandercam : Sans titre
1966-67, Serge Vandercam : Sans titre
1967, Serge Vandercam : Composition
1967, Serge Vandercam : Composition
1967, Serge Vandercam : Moi et les masques, hommage à Ensor
1968, Serge Vandercam : Shio
1969, Serge Vandercam : Le peintre
1969, Serge Vandercam : L’atelier
1970, Serge Vandercam : La sculpture dans l'atelier
1972, Serge Vandercam : Le rendez-vous
1972, Serge Vandercam : Oizal sur fond jaune
1972, Serge Vandercam : Peinture faite secrètement à La Louvière
1972, Serge Vandercam : Sans titre
1974, Serge Vandercam : Oizal, bois patiné
1975, Serge Vandercam : De la nuit de l'Oizal, Le passage
1975, Serge Vandercam : Du cœur de la nuit, l'Oizal
1975, Serge Vandercam : Oizal no 8 et no 9
1977, Serge Vandercam : Le messager
1978, Serge Vandercam : L'homme de Tollund
1979, Serge Vandercam : Sans titre
1985, Serge Vandercam et Joseph Noiret : Je veux que tu sois l'écriture de mon désir
1985, Serge Vandercam et Joseph Noiret : On a belle allure et la culotte étroitee
1985, Serge Vandercam et Joseph Noiret : L'éclipse met à portée de regard la nuit
1987, Serge Vandercam : La porte
1989, Serge Vandercam : Composition
1990, Serge Vandercam : NON
1995, Serge Vandercam : L'oiseau qui
1995, Serge Vandercam : Sans titre

Egill Jacobsen

Egill Jacobsen (1910-1998), peintre danois, a étudié la peinture à l’Académie royale des beaux-arts du Danemark à Copenhague (1932-1933). Il hésite à ses débuts entre diverses esthétiques, du Surréalisme à l’Expressionnisme mais après avoir visité Paris en 1934 et découvert le travail de Matisse et Picasso (notamment de son époque nègre), il commence à créer des images semi-abstraites de figures masquées aux couleurs vives inspirées de l’art ethnographique. Il peint également des œuvres dépourvues de tout motif dont la couleur est le seul critère, annonçant l’expressionnisme abstrait des années 1955-60.
Animateur du mouvement GAS en 1937, il est aussi membre actif des groupes de peintres danois Linien (la Ligne, 1934-39) et Høst (la Récolte, 1934-50) avant de faire tout naturellement partie de CoBrA entre 1948 et 1951 aux côtés d’autres peintres danois comme Asger Jorn, Ejler Bille, Carl-Henning Pedersen ou encore Henry Heerup. En 1959, il devient professeur de faculté à l’Académie où il avait fait ses études.

La galerie

Voici une sélection d’œuvres d’Egill Jacobsen, de 1935 à 1988.

1935, Egill Jacobsen : Oiseau orange
1936, Egill Jacobsen : Masque
1937, Egill Jacobsen : Bybillede
1938, Egill Jacobsen : Accumulation
1938, Egill Jacobsen : Forsvundne objekter
1938, Egill Jacobsen : Objet rouge I
1939, Egill Jacobsen : Composition
1940, Egill Jacobsen : Nat og stjerner
1940, Egill Jacobsen : Objet orange
1941, Egill Jacobsen : Græshoppedans
1941-42, Egill Jacobsen : Masques verts
1941-42, Egill Jacobsen : La reine, masque jaune
1943, Egill Jacobsen : Hømanden
1943, Egill Jacobsen : Maskedans i Brunt
1943, Egill Jacobsen : Moon mask
1943, Egill Jacobsen : Objet orange II
1944, Egill Jacobsen : Fuglemenneske i blaat Rum
1944, Egill Jacobsen : Karneval
1944, Egill Jacobsen : Maskedans
1944, Egill Jacobsen : Masque orange
1944, Egill Jacobsen : Titel ubekendt
1946, Egill Jacobsen : I gront
1946, Egill Jacobsen : Kosmisk hav
1947, Egill Jacobsen : Sans titre
1947, Egill Jacobsen : Mer
1948, Egill Jacobsen : Sans titre=
1951, Egill Jacobsen : Forests of the mountains
1955, Egill Jacobsen : Maskekomposition
1958, Egill Jacobsen : Grøn maske
1959, Egill Jacobsen : Composition en gris
1963, Egill Jacobsen : Masque en bleu
1963, Egill Jacobsen : Masque jaune
1965, Egill Jacobsen : Composition en bleu
1968, Egill Jacobsen : Masque noir
1968, Egill Jacobsen : Sans titre
1969, Egill Jacobsen : Entre hiver et printemps
1973, Egill Jacobsen : Circus maximus
1974, Egill Jacobsen : Fugle i rødt rum
1974, Egill Jacobsen : Kærlighed
1976, Egill Jacobsen : Maskekomposition
1976, Egill Jacobsen : Maskekomposition i gult
1981, Egill Jacobsen : Skov forest
1988, Egill Jacobsen : Maskekomposition
1988, Egill Jacobsen : Sans titre

Anton Rooskens

Anton Rooskens (1906-1976), est un peintre néerlandais. Autodidacte (il n’a pas fait d’école d’art et ne commence à peindre vraiment que tardivement), il puise ses premières inspirations dans la peinture de Van Gogh et Permeke, puis dans les œuvres de la première école de Paris.
Mais, en 1945, tournant radical : à Amsterdam, une exposition intitulée « Art en liberté » lui révèle l’art primitif à travers des œuvres de Nouvelle-Guinée ; une découverte qui ne cessera désormais d’influencer son œuvre. En 1948, il se rapproche du mouvement Experimentele Groep in Holland, anticipant sur sa participation à Cobra qui naît en fin d’année avec (entre autres) ses compatriotes Karel Appel, Corneille ou Eugène Brands.
La peinture d’Anton Rooskens s’inspire donc largement de l’art primitif en particulier de l’art africain ainsi que du surréalisme intuitif de Joan Miró et d’André Masson. Le jeu de couleurs et de formes de ses toiles a indéniablement fourni une contribution importante au mouvement Cobra. Plus tard il incorpore de plus en plus de signes et de symboles magiques dans ses toiles, surtout après 1954 où il fait un voyage en Afrique centrale. Après cette période africaine, il entame une phase expressionniste où il réagit aux menaces de la crise de Cuba avec une peinture plus dynamique. À l’instar des œuvres d’Appel et de Corneille, l’art de Rooskens devient résolument figuratif à la fin des années 60.

La galerie

Voici une sélection d’œuvres d’Anton Rooskens, de 1945 à 1975.

1935, Anton Rooskens : Pronkappels
1940, Anton Rooskens : Nature morte avec des asters
1940, Anton Rooskens : Nature morte avec fruits
1941, Anton Rooskens : Nature morte
1945, Anton Rooskens : Les gens du soleil
1946, Anton Rooskens : Sans titre
1948, Anton Rooskens : Titre inconnu
1948, Anton Rooskens : Compositie
1949, Anton Rooskens : Figure
1949, Anton Rooskens : Le couple
1949, Anton Rooskens : Maskers
1949, Anton Rooskens : Nachtvogels
1949, Anton Rooskens : Tekens in zwart
1949, Anton Rooskens : Vanaf
1950, Anton Rooskens : Titre inconnu
1950, Anton Rooskens : Sans titre
1950, Anton Rooskens : Sans titre
1950, Anton-Rooskens : Sourire noir
1951, Anton Rooskens : Flying harrow
1951, Anton Rooskens : Sans titre
1951, Anton Rooskens : South Sea Motif
1951-52, Anton Rooskens : Composition
1952, Anton Rooskens : Compositie
1952, Anton Rooskens : Sans titre
1953, Anton Rooskens : Compositie
1953, Anton Rooskens : Jinn
1953, Anton Rooskens : Vogels en vissen
1954, Anton Rooskens : Composition II
1954, Anton Rooskens : Savanne
1955, Anton Rooskens : Zwarte vogel
1957, Anton Rooskens : Het feest
1961, Anton Rooskens : Figure with bird
1963, Anton Rooskens : Enfant et bête
1965, Anton Rooskens : Sans titre
1967, Anton Rooskens : Blauwe kop
1968, Anton Rooskens : Compositie
1968, Anton Rooskens : Figures dans un paysage
1968, Anton Rooskens : Figures
1968, Anton Rooskens : Sans titre
1969, Anton Rooskens : Enfant et oiseaux
1969, Anton Rooskens : Personnages et oiseaux
1970, Anton Rooskens : Compositie met blauwe achtergrond
1970, Anton Rooskens : Confrontation
1970, Anton Rooskens : Sans titre
1970, Anton Rooskens : Sans titre
1971, Anton Rooskens : Composition
1971, Anton Rooskens : Springdance
1972, Anton Rooskens : Birds in landscape
1972, Anton Rooskens : Dutch landscape
1972, Anton Rooskens : Verjaagde vogel
1973, Anton Rooskens : Titre inconnu
1973, Anton Rooskens : Mask Birds and Flower
1974, Anton Rooskens : Figures and birds
1974, Anton Rooskens : Sans titre
1975, Anton Rooskens : De Droom
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