Magazine Culture

La Machine du Moulin Rouge : 10 ans et quelques beaux souvenirs…

Publié le 23 janvier 2020 par Le Limonadier @LeLimonadier

La Machine du Moulin Rouge, c'est cette fameuse institution implantée en plein cœur du quartier de Pigalle, qui fait battre les cœurs et taper du pied de jour comme de nuit depuis 2010.

Mais avant de devenir cette rutilante Machine, le lieu abritait la Locomotive, soit le seul club dont les plus de quarante ans parlent encore, des étoiles plein les yeux, comme du meilleur endroit pour faire la fête à l'époque. La page se tourne en 2009, suite à la rencontre entre Jean-Jacques Clerico, dont la famille gère le cabaret voisin depuis 1955 et l'équipe de Sinny&Ooko, également à l'initiative des tiers-lieux que sont la Recyclerie, le Pavillon des Canaux et la Cité Fertile.

La Machine est toujours un labyrinthe dans lequel on aime se perdre. De la Chaufferie, petite cale où l'on se retrouve souvent dans une ambiance moite et joyeuse, au Central et ses soirées d'envergure en passant par le petit dernier, le Bar à Bulles, lieu de vie où l'on peut déguster un brunch le dimanche, l'enjaillement est total ! S'y rajoute aussi le Toit depuis 2017, petit rooftop / jardin secret connu seulement par une bande d'initiés.

Niveau programmation, le mot d'ordre est l'éclectisme pointu. De tout, oui, mais jamais n'importe quoi ! On a pu y croiser par exemple Jeff Mills avec sa résidence techno de 2012 à 2014 comme des collectifs locaux tels que la Mamie's, Barbieturix ou encore Sonotown. Mais en citer quelque uns ne rend pas justice à la foisonnance d'un tel lieu. Ce que l'on retient surtout, c'est un mélange des genres, un métissage des populations et des styles qu'on ne retrouve pas dans n'importe quel club à Paris. Bonne nouvelle en ce début d'année : affranchi de toutes contraintes horaires, la Machine compte proposer plus de 150 concerts par saison.

On est allés demander aux copains et acteurs de la nuits parisienne quels étaient leurs meilleurs souvenirs sur place et on vous a fait un best of. On a mélangé fort et ça a donné ça. Places à gagner en bas de l'article ! Cheers.

Palms Trax forever

Le plus beau plateau de notre histoire

Ben de Dure Vie : Mon meilleur souvenir du meilleur plateau de notre histoire ? La première fois qu'on a invité Mall Grab à la Machine en 2016, il n'a rien respecté et à 00h30 il enchaînait déjà avec un Mr Oizo " Vous êtes des animaux " devant un public bouche bée. Perso, j'ai grave kiffé et c'est surtout le plus gros plateau qu'on ait faits jusqu'à maintenant : Jeremy Underground, Lazare Hoche, Masomenos, Mall Grab et notre résident Serraw. Je ne changerai aucun des artistes de ce beau line up !

La fleur au fusil

Grande créativité en backstage pour la soirée avec Partiboi69

Projections d'une nuit d'été sur le Toit

C'est ce qu'on appelle se retrouver sous l'eau

Une sombre privatisation pour le Celsa

Louis Cole featuring un Brass Band ventripotent

Queer Queer moustache

Témoignage sous X : J'avais ma cousine de 22 ans qui venait d'arriver à Paris pour la semaine, elle me dit très clairement qu'elle veut sortir pour rencontrer des mecs de son âge et écouter de la bonne musique. Naturellement, je pense à La Machine qui est une valeur sure. Enfin bon, normalement ... pas trop de nanas à l'entrée mais jusqu'ici tout va bien et puis on franchit le sas ... Une horde de mecs en harnais de cuir et le zizi à l'air ... ca m'apprendra à mieux regarder la programmation la prochaine fois !

Passion escaliers

Jean Calin du limonadier : " Difficile de citer une soirée plus qu'une autre. Car mis à part quelques concerts mémorables (James Holden and & The Animal Spirits, Aquaserge, Zombie Zombie...), je suis surtout venu à la Machine pour faire danser mon cerveau, tard dans la nuit. Mes principaux souvenirs sont donc constitués de transes transpirantes et de mouvements corporels un peu trop enthousiastes. Mais dans tous ce gros bordel mémoriel, je retiens en particulier les innombrables aller retour en torche et forme olympique dans les escaliers faisant la jonction entre la grande scène et le mini club souterrain appelé la Chaufferie, où les soirées divisent souvent leur line up. Sans déconner, je me revois encore et toujours grimper ces marches 4 par 4 pour ne pas louper le début d'un set tant attendu dans le central, ou débouler dans l'autre sens tel un bébé sanglier qui a senti les bonnes grosses truffes qu'il allait se prendre dans le pif en entendant le bruit croissant du public de la chaufferie en train d'hurler d'excitation. Oh et tant qu'à faire, un petit mot d'amour pour l'atmosphère caliente typique de cette fausse cale / vrai cœur de la Machine, qui a fait tourner de nombreux moulins bien sanglants et chavirer autant de cœurs rouges fluo.

Avec tout ça, si on ne vous a pas convaincu de venir souffler leurs 10 bougies pendant les 5 jours de festivités qui commencent vraiment ce jeudi avec le prodige du jazz Kamaal Williams que nous avions longuement interviewé au Limo il y a deux ans juste ici, on brûle tous ensemble en after.

TIMETABLE ↓

La Machine du Moulin Rouge : 10 ans et quelques beaux souvenirs… La Machine du Moulin Rouge : 10 ans et quelques beaux souvenirs…

Ancienne chargée de communication du Bada, j'aime la house un peu queer, la disco, la techno, et beaucoup les paillettes. Très éclectique, on peut aussi bien me retrouver à un concert de Fishbach qu'au fin fond d'une free party dans le Morbihan. Mon cocktail préféré du moment ? Le TOUT UN FOIN à base de Tequila, lait de vache, foin de Crau AOC, cacao des Caraïbes, mole negro especial et à déguster bien chaud : Atchoum.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Le Limonadier 23814 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines