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Critique Ciné : Scandale (2020)

Publié le 24 janvier 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Scandale // De Jay Roach. Avec Charlize Theron, Nicole Kidman et Margot Robbie.

Scandale s’inspire du livre de Gretchen Carlson qui dénonçait les agissements de Roger Ailes au sein de FOX News. On a déjà eu l’an dernier une brillante mini série sur le sujet (The Loudest Voice) récompensée avec un Russell Crowe méconnaissable. Je dois avouer que je suis entré voir Scandale assez septique et mon scepticisme n’a pas failli : c’est beaucoup moins bon. Charles Randolph (The Big Short) nous plonge dans l’histoire de FOX News avec le point de vue de Megyn Kelly incarnée ici par Charlize Theron. C’est d’ailleurs le vrai point intéressant du film car l’actrice s’approprie le personnage public que la vraie Megyn Kelly a été. Pourtant, le film fait quelque chose d’intéressant : appuyer une nouvelle fois le mouvement #MeToo et dénoncer le harcèlement dont les femmes sont victimes dans certaines grandes sociétés comme celle-ci. Le scandale Roger Ailes (et Bill O’Reilly accessoirement) est assez méconnu chez nous mais a fait grand bruit aux Etats-Unis. L’histoire, que je connais déjà, n’est pas relatée de la meilleure des façons ici, préférant passer de scènes en scènes sans creuser le fond du problème (et notamment son côté politique).

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Le film s’égare rapidement dans les étages de la tour FOX et l’on ne fait donc qu’errer et pas vraiment réfléchir. Je m’attendais à un film mieux construit, peut-être aussi plus intelligent, pas aussi terre à terre qu’il peut l’être ici présent. Notamment car contrairement à The Loudest Voice qui parlait des problèmes du début à la fin, Scandale se concentre sur une partie particulière de l’histoire sans réellement lui apporter l’aplomb nécessaire. Le côté judiciaire par exemple qui est expédiée pour laisser place à des femmes en robe courtes qui déambulent dans les couloirs. Car c’est clairement ce que fait ce film sans réellement avoir d’égard pour qui que ce soit.

Les personnages masculins sont eux aussi bâclés et n’apportent aucune profondeur au récit, en dehors de Roger Ailes dont John Lithgow offre une prestation sans faille (mais pas aussi solide que celle de Russell Crowe malheureusement). Du coup, on se retrouve avec un film qui reste en surface, sans creuser réellement le problème et se contente de raconter l’histoire de façon ultra académique dans une mise en scène pop qui est là pour nous en mettre plein la vue. Mais cacher les problèmes narratifs derrière de jolies images ne m’a pas dupé. Jay Roach a essayé mais raye un peu le plancher par moment.

Note : 5/10. En bref, un film qui vaut pour Charlize Theron. Le reste manque vraiment de profondeur et ne démontre pas suffisamment les implications que toute cette histoire a pu avoir.


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