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Des chiffres renversants...

Publié le 27 juin 2007 par Bernard Suzat

Certes l'ex-Lillois Kader Keita a constitué, en termes financiers, le plus gros transfert de l'histoire de l'OL puisqu'il a coûté dix-huit millions d'euros. Par contre, étant donné les salaires exorbitants en vigueur, les bonnes affaires sont pratiquement impossible à réaliser à l'étranger

Si le football français a des projets de rénovation de son parc de stades, bénéficie encore de droits télévision conséquents et tente de limiter ses impôts et taxes qui lui ont coûté 76 millions d'euros en 2006, il reste grandement en retard par rapport à ses grands rivaux européens.
Du coup, les arguments des clubs français manquent à l'heure de s'offrir un petit tour de marché sur la scène européenne. Tout commence par les salaires. Ils sont, plus que le prix du transfert, le vrai nerf de la guerre. L'Olympique Lyonnais par exemple, pourtant champion de France, a bien compris qu'il lui était pratiquement impossible de conserver dans son effectif, le Portugais Tiago, parti à la Juventus et qui multipliera son salaire par quatre ! Ce qui portera son salaire mensuel à plus de 400 000 euros.
Lors des multiples comités de gestion émaillant la saison de l'OL, Jean-Michel Aulas ne cesse de répéter à ses collaborateurs : « Il n'est pas question de mettre le club en péril ». Et redouble donc d'invention pour pérenniser le club (franchises, merchandising, entrée en bourse, projet de nouveau stade), alors que l'OL affichait pourtant sur le dernier bilan un résultat net excédentaire de 16,1 millions d'euros.
L'OL a fait le choix de garantir des salaires très élevés à ses stars, Juninho et Coupet notamment se rapprochant des 300 000 euros mensuels. Mais le club olympien ne peut aller au-delà de ces chiffres astronomiques. « Quand j'ai vu Mahamadou Diarra me dire l'an dernier qu'il préférait arrêter et retourner jouer au Mali avec ses copains, si on ne le laissait pas partir au Real Madrid, j'ai compris qu'il n'y avait rien à faire pour le retenir », explique Gérard Houllier. Rémunéré 236 000 euros mensuels à Lyon, Mahamadou Diarra qui a permis à l'OL de faire rentrer 26 millions d'euros dans les caisses, a touché un salaire de 450 000 euros mensuels à Madrid. « Quand on a dit ça, on a presque tout dit », lance Bernard Lacombe qui lui aussi a compris que l'amour du maillot n'était peut-être plus qu'une vertu des années 70.
À l'heure où Thierry Henry vient de signer à Barcelone pour un salaire annuel de six millions d'euros net plus les primes et où Florent Malouda et Éric Abidal alléchés par les sirènes de Chelsea et Barcelone semblent spirituellement très loin de Lyon, le débat fait rage sur la question de savoir jusqu'où peut aller l'investissement financier sur un footballeur ? À titre d'exemple, l'OL s'était renseigné l'hiver dernier sur l'Ukrainien de Chelsea Andrei Chevtchenko, ex-champion d'Europe avec Milan. Le transfert eut été abordable, mais le salaire mensuel (500 000 euros) inconcevable pour Lyon. Lyon a donc rapidement compris. Classé treizième club européen le plus riche, Lyon semble voué à chasser sur les terres françaises, les têtes de série européennes n'étant pas sur le même ligne en termes de salaires et de fiscalité.
Christian Lanier du progrès

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