Un Coeur étranger de Jean Anglade

Le lien entre un Ch'ti du Nord et un bougnat de Clermont ? Un coeur qui bat !
Au coeur du nouveau récit de Jean Anglade, une transplantation cardiaque. Jules, Polonais, petit-fils, fils et frère de mineurs, a passé toute sa vie dans les corons, jusqu'au jour où un accident fatal l'expédie tout droit au paradis.

Armand, quant à lui, est Auvergnat. Il est médecin, vit à Orcival, et souffre d'une maladie cardiaque. C'est dans ce contexte que Jules "offre" son coeur à Armand. Reconnaissant, ce dernier va chercher par tous les moyens à connaître l'identité de son sauveur...

Au coeur du roman

A partir d’une transplantation cardiaque, vous mettez en scène deux personnages et deux régions.
Jean Anglade : Mon roman explique la confrontation entre trois cultures. Le donneur du coeur est un fils de mineur d’origine polonaise, ce qui m’amène à parler de la culture polonaise dans les années 1925-1930, de sa grande dévotion religieuse. La deuxième culture, c’est celle des gens du Nord-Pas-de-Calais. Et la troisième, c’est la culture auvergnate, celle du receveur, un médecin homéopathe installé à Orcival, près de Clermont-Ferrand, et qui, lui, n’est pas du tout chrétien, au contraire.

Les Ch’timis sont très à la mode en ce moment...
Jean Anglade : Beaucoup vont penser que j’ai été influencé par le film de Dany Boon, mais il n’en est absolument rien. J’ai écrit ce livre au cours de l’année 2007, alors que le film n’était pas encore sorti. C’est une farce amusante, que je suis allé voir et qui m’a bien fait rire, mais mon roman est quelque chose de très différent. J’y parle des vrais gens du Nord, qui aiment bien rire, certes, mais qui travaillent dur, alors que les personnages du film donnent l’impression de passer leur temps à boire et à festoyer.