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Le CAC 40 perd sa seule femme: Balance ton quoi ?

Publié le 08 février 2020 par Pierre Thivolet @pierrethivolet

 

Le CAC 40 perd sa seule femme: Balance ton quoi ?

Victime du sexisme, Isabelle Kocher ? 

Le CAC 40 n'a plus de patronne, titrent les médias, avec l’éviction d’Isabelle Kocher de la direction générale de la société Engie. Comme elle était la seule femme du CAC 40, c’est-à-dire à la tête d’une des 40 plus importantes entreprises françaises, ça la fout mal. Mais a-t-elle été virée parce que c’est une femme, ou parce que sa gestion ne faisait pas l’affaire ? Faut-il crier au loup (ou plutôt aux porcs) comme Yannick Jadot, Xavier Bertrand, Anne Hidalgo, Cédric Villani qui prennent sa défense ? Il semble que son bilan soit mitigé.En 1973, la grande école HEC ouvrait son concours pour la première fois aux femmes : 27 étudiantes reçues sur une promotion de 210 personnes. La « major » (la première) de la promo, une femme : Florence Cayla. HEC s’ouvrait aux femmes un an après Polytechnique, où au concours 1972, c’est également une femme qui avait été reçue major ! (entre parenthèses, Polytechnique s’ouvrait aux femmes près d’un siècle après qu’un noir y soit reçu : Camille Mortenol, fils d’esclaves de Guadeloupe, reçu 19 ème au concours de 1880 : Polytechnique moins « raciste » que « sexiste » ?).Aujourd’hui près de la moitié des reçus à chaque concours sont des femmes. Mais dix, vingt, trente ans après où sont passées les femmes ? Dans les vrais postes de direction, leur nombre fond plus vite encore que la banquise du Groenland. Si au gouvernement, Emmanuel Macron a, à peu près, appliqué la parité, ce n’est plus du tout le cas dans les équipes ministérielles. Et à l’Élysée : combien de conseillères ? Pour en revenir au CAC 40, il se dit que Isabelle Kocher serait remplacée par une femme. Est-ce une bonne nouvelle. Ce n’est pas une femme qu’il faudrait à la tête des plus grandes entreprises françaises, mais 10, 20, 30. L’égalité femme-homme ne sera plus un problème, le jour où l’on ne se posera même plus la question de combien sont-elles ? Où l’on ne se demandera plus : A-t-elle été nommée parce que c’était la meilleure personne pour ce poste, ou bien parce que c’était une femme ? Y-a-encore du boulot !

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