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Affaire Griveaux : On s’en bat les couilles, non ?

Publié le 15 février 2020 par Pierre Thivolet @pierrethivolet

Affaire Griveaux : On s’en bat les couilles, non ?

Tout est nul dans cette affaire !

Nul.Tout est nul dans cette histoire de branlette sur internet.Les faits d’abord : Vie privée, certes, mais il faut être niais quand même pour envoyer ça sur internet, par internet quand on sait qu’aujourd’hui tout se sait, tout se diffuse, tout remonte. On s’inquiète de l’utilisation du web et des réseaux sociaux par les ados, où sévissent les « revenge porn » (il faut être niais ou niaise pour se filmer et envoyer des vidéos de boules (de Q, NDR), à une personne qui vous drague). Mais là on parle d’adultes. Quand on s’engage dans la vie publique - engagement louable, nécessaire, sans lequel il n’y a pas de vie démocratique – eh ! bien il faut en accepter les contraintes. Et ces contraintes, ce que l’on appelle la transparence, sont à la dimension de l’outil web, c’est-à-dire, mondiaux, rapides comme le très haut débit. Nous ne pouvons pas d’un côté réclamer que nos élus soient irréprochables et de l’autre nous lamenter des intrusions dans leurs vies privées. Les branlettes, les langoustes de Rugy, les costumes de Fillon : Il faut être blanc blanc jusqu’aux sous-vêtements.Et puis il y a les media, « traditionnels ». Depuis 24 heures, on ne parle que de cette affaire, mais la veille on a eu le droit à un non-stop Balkany, ce qui était tout aussi vulgaire et tout aussi nul. Les journalistes ne hiérarchisent même plus les infos, ils les vomissent au fur et à mesure qu’elles arrivent. Une indignation, une émotion chasse l’autre. Et puis il y a nous. Voyeurs comme tous ceux qui ralentissent lorsqu’il y a un accident sur la route en disant : « c’est affreux » mais en se rinçant l’œil à la vue des blessés et du sang. Ou en en faisant une vidéo qu’ils postent immédiatement…Et j’avoue, je fais partie de ces nuls qui sont allés voir la vidéo qui a planté Griveaux. Entretenant par-là, le nombre de vues, et la jubilation des vrais (ir)responsables : le soi-disant artiste, l’avocat activiste, le député prêt à tout pour se faire voir, bref toute la chaîne de diffusion sur internet. Avant d’accuser les autres, c’est donc nous-mêmes qui devrions balayer devant nos portes. Décidément tout est nul dans cette affaire. Et quand est-ce que l’on va se remettre à parler de politique ? 

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