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Une baisse de l'immobilier en France de 10% sur deux ans d'apres le Credit Agricole

Publié le 18 juillet 2008 par Graphseo

(Lavieimmo.com) - « Les signes de correction s’accumulent » sur le marché immobilier, observe Olivier Eluère, économiste au Crédit Agricole, dans une étude rendue publique vendredi. Si une « violente correction » reste exclue, les prix devraient connaître une baisse cumulée de 10% en 2008-2009.
Fondamentalement, rien n’a vraiment changé au cours des derniers mois. « Le marché français offre des spécificités rassurantes », explique Olivier Eluère : « les banques sont restées vigilantes sur la qualité et la solvabilité des emprunteurs, les prêts sont majoritairement à taux fixe, la demande reste solide et raisonnable, guidée par des motivations structurelles, et l’offre de logements est globalement plutôt insuffisante ». En d’autres termes, la situation actuelle n’est comparable ni à celle qui prévalait au début des années 1990 au moment de l’éclatement de la bulle, ni à celle qu’on observe aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Irlande ou encore en Espagne.
Pourtant, si « le boom immobilier est resté soutenable » jusqu’à maintenant, le niveau élevé des prix et la remontée graduelle des taux des crédits habitat pèse sur la solvabilité des ménages, tandis que les investisseurs se montrent hésitants. « Les concessions (sur la taille ou la qualité du bien) et l’allongement de la durée des prêts atteignent leurs limites », poursuit Olivier Eluère, et « toute nouvelle hausse des taux des crédits sevrait être a priori compensée par une baisse des prix pour respecter les contraintes en terme de taux d’effort ».
Dans ce contexte, les prix de l’ancien et dans le neuf devraient baisser de 5% sur un an fin 2008, « avec des replis plus marqués sur les biens moins bien situés ou très "énergivores" ». Une baisse similaire est anticipée pour l’année prochaine, soit au total un repli cumulé de 10%.
« On ne peut pas exclure une correction plus violente », reconnaît Olivier Eluère. « Mais elle serait liée à une surréaction et à un excès de pessimisme de la part des candidats à l’achat (défiance marquée vis-à-vis de la conjoncture, de la flambée des prix des carburants…), et non pas au fondamentaux du marché », conclut l’économiste.

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