Magazine Culture

Ei8ht, tome 1 « l’Exilé », une nouvelle page de SF qui ne restera pas dans l’histoire.

Publié le 23 février 2020 par Desmondagreen @DesmondGreen6

Nouvelle production de science-fiction (pour changer lol) avec le tome 1 de Ei8ht. Intrigué depuis un moment par cette série que j'ai vu passé plusieurs fois sur les sites où je farfouille, la médiathèque m'a permis de tester.
Je vous dirais bien " Verdict ? ", mais le titre de l'article spoile pas mal 😉

Bienvenue dans la Mélasse, une dimension hostile, perdue dans le temps et l'espace dont Joshua, chrononaute de son état, s'est retrouvé prisonnier. Amnésique et sans nouvelles de l'équipe scientifique qui l'a envoyé ici, il ne peut compter que sur son instinct et cette voix étrangement familière pour le guider.

Quand on lit ça, je dirais " pourquoi pas " ! Les pitchs des œuvres de science-fiction sont toujours assez vagues car les histoires sont difficiles à résumer en quelques lignes. Il faut souvent tester pour voir ce que cela donne. J'ai essayé ce voyage qui est la première création du dessinateur Rafael Albuquerque (qui a transcendé la magnifique série American Vampire). Il assure dessin et scénario, sur lequel il est aidé par Mike Johnson. A la base Ei8ht portait le nom de Tune8 et était publiée sous forme de web-strip, avant d'être publié en comics format papier.

J'ai bien aimé le principe d'utiliser une couleur d'ambiance pour chaque temporalité. Oui, au cas où si vous ne l'aviez pas deviné, ce comics nous promène dans le temps. Le fait que chaque période soit caractérisée par ce " fond " est une idée originale et appréciable. C'est étrange dans un premier temps, mais rapidement cela aide à savoir dans quelle période nous nous trouvons.
Toutefois, on ne fait pas la qualité d'un comics juste avec ça. Malheureusement, le reste ne suis pas vraiment. L'histoire est intéressante, mais vue mille fois. C'est convenu et surtout, tout va très, voir trop vite. On ne s'attache à personne, tout est survolé et le fait de rester en surface ne permet pas de s'immerger dans ce monde potentiellement sympa. On dirait que les scénaristes étaient pressés d'avancer.

L'histoire d'amour est le point qui est plus ou moins le plus travaillé, mais encore une fois c'est trop rapide et cela rend l'ensemble confus. De ce fait, lorsque l'on atteint la fin du premier tome, on se demande un peu ce que l'on retire de tout ça, et surtout quel serait l'intérêt d'aller voir le tome 2...
Par curiosité, si la suite sort un jour et que j'ai la possibilité de la lire, pourquoi pas, mais au final, l'envie de continuer n'est pas là.

Concernant le dessin, j'ai été très déçu. Albuquerque avait fait un super boulot sur American Vampire mais là c'est clairement sans saveur. Les personnages n'ont aucun trait qui ressort. Les décors sont assez vides. C'est très léger. Ce n'est pas laid, mais sans plus, cela ne marque pas et on ne reste pas à contempler ou examiner quoi que ce soit.

Sur le papier il pouvait y avoir de bons points, mais Ei8ht se retrouve être très banal. Dans un monde de bd/comics regorgeant d'histoires, ils n'arrivent pas à tirer leur épingle du jeu. Ce n'est pas foncièrement mauvais, mais on ne retient rien. L'histoire est convenue (le méchant ultra stéréotypé), les dessins sans réelle saveur. C'est un coup d'épée dans l'eau. Dommage. Je ne peux pas lui donner plus de 8/20.
Un tome 2 pourrait changer la donne (faudrait-il déjà qu'il voit le jour car je ne suis pas sur que la suite soit jamais arrivée) mais il faudrait encore que j'ai l'envie de tourner les pages.

Pas forcément à éviter si vous tombez dessus, mais je pense que si vous avez le choix, vous trouverez mieux.

A bientôt,
D.A.G.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Desmondagreen 50 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine