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Queen Sono (Saison 1, 6 épisodes) : l'espionne qui n'avait pas tout compris

Publié le 18 mars 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

L’idée de nous plonger dans une série d’action sud africaine a de quoi me rappeler un peu Chappie, le film de Neill Blomkamp. L’ambiance et les couleurs sont assez similaires. Mais cette nouvelle série de Netflix n’offre rien d’exceptionnel. En effet, une espionne sexy, sud africaine, c’est exotique et cela peut donner envie. Sauf que le fond du scénario manque cruellement de profondeur, laissant alors la série en roue libre avec des séquences qui en font des caisses plus qu’autre chose. Queen Sono a le syndrome de plusieurs séries de Netflix : celui de jouer sur les apparences qui en mettent plein les yeux, mais qui ne font rien de plus. Queen Sono est une héroïne qui nous plonge dans bas fonds de la géopolitique mondiale avec des trafics d’armes, des hommes politiques corrompus, des vilains et encore des vilains qu’il faut éliminer pour sauver tout le monde (entre Boko Haram, les russes et les shebabs, on est servis). Sauf que Queen Sono a du mal à délivrer un récit cohérent qui pourrait rendre le tout beaucoup plus intéressant. On se retrouve alors avec des épisodes qui s’enchaînent sans la fluidité narrative que l’on a envie d’attendre d’une telle série.

Une agent-secret ultra entraînée a pour mission de protéger la vie des citoyens africains depuis l'Afrique du Sud. Alors qu'elle s'apprête à se lancer dans sa mission la plus dangereuse de sa jeune carrière, sa vie personnelle va venir la rattraper...

Queen Sono aime aussi beaucoup nous offrir des courses poursuites dans les rues colorées du pays. Notamment la scène d’ouverture dans le marché de Zanzibar. C’est très joli, comme une sorte de carte postale mouvante, sauf que ce n’est pas ce que j’étais venu chercher non plus. Je m’attendais à ce que cette série soit plus intelligente et moins crétine, mais je suis forcé de constater que ce n’est pas du tout le cas. Queen Sono est donc là pour nous sauver : sa capacité à changer d’identité, de tenue, mais aussi à tuer tout le monde d’un claquement de doigts, me rappelle les séries du genre des années 90 qui n’étaient pas toujours très fines mais qui cherchaient avant tout le divertissement. De ce point de vue là, Queen Sono fonctionne plutôt correctement, sans en faire des tonnes (même si j’aurais préféré qu’ils puissent nous délivrer quelque chose de réellement intéressant). C’est Pearl Thusi (Quantico, L’agence n1 des dames détectives) qui incarne notre héroïne. Pour le coup elle s’en sort plutôt bien et permet de ne pas trop s’ennuyer non plus tout au long de la saison.

Le créateur, Kagiso Ladiga (Wizard, Catching Feelings) n’était pas forcément très connu mais je ne suis pas sûr d’avoir envie de voir une seconde saison de Queen Sono. La série a beau avoir quelques moments d’action sympathiques, elle sait aussi comment nous ennuyer (l’épisode 3 était sacrément long) plutôt que de réellement nous intriguer ou nous surprendre. Netflix continue donc de produire du contenu sans intérêt pour sa plateforme si ce n’est ici visiter un autre pays.

Note : 3.5/10. En bref, c’est très moyen, pas spécialement inspiré malgré quelques scènes d’action sympathiques et les couleurs pop de la série.


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