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Une preuve d'amour wagnérienne. Humour à la française en 1870.

Publié le 04 avril 2020 par Luc-Henri Roger @munichandco

Une preuve d'amour wagnérienne. Humour à la française en 1870.

Renoir, Femme au piano

" C'était hier la fête de madame F. grande musicienne, charmante femme adorée de son mari. 
Celui-ci, lui ayant demandé ce qu'elle désirait comme cadeau, elle lui désigna, à l'exclusion de toute autre chose, une mélodie nouvelle de Richard Wagner, annoncée par les journaux. Le mari court aussitôt chez l'éditeur pour en acheter le premier exemplaire.
Impossible, répond le marchand de musique, elle ne paraîtra que demain; en voici l'épreuve toute fraîche que je vais corriger, et. que je ne puis vous donner. Désespéré de ce contre-temps, M. F. regarde machinalement son pantalon blanc, puis, saisi d'une idée soudaine, pose l'épreuve sur une chaise, et avant qu'on pût se rendre compte de son action, s'assied sur le chef-d'œuvre. Il s'enfuit aussitôt et retourne auprès de sa femme.
Le soir, dans l'intimité, madame F. déchiffrait au piano la mélodie tant désirée, imprimée sur le coutil* de son mari. "
Source : anecdote citée par Le Figaro du 6 juin 1870.
* Le coutil est une toile faite de fil de chanvre ou de lin, souvent mélangée de coton, lissée et serrée.  Le coutil d'un sommier, d'un matelas. Un pantalon de coutil.

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