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Trois Mètres au-dessus du Ciel (Saison 1, 8 épisodes) : futiles amourettes à l'italienne

Publié le 30 avril 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Trois Mètres au-dessus du Ciel a connu une sacrée histoire. Roman de Federico Moccia et best-seller en Italie, le roman avait été adapté au cinéma en Italie (2004), en Espagne (2010) et en France (2012, sous le nom « Ma Première fois »). Les italiens reviennent à la charge cette année avec une adaptation en série librement inspirée de la série de livres de Federico Moccia pour Netflix. Alors que le genre de la série pour ados n’a de cesse de faire des petits sur la plateforme de streaming, Trois Mètres au-dessus du Ciel était-elle nécessaire ? La série a des arguments : il fait beau, les ados sont en vacances et veulent prendre du bon temps. Sauf que la série a énormément de mal à se renouveler et au fil des épisodes, on a alors l’impression que le sujet devient redondant. Le premier épisode donne envie de sortir et d’aller bronzer à la plage. Mais petit à petit, la série devient ennuyeuse. Elle a du mal à créer des personnages suffisamment consistants et donc des rebondissements qui vont avec.

Summer et Ale, deux adolescents issus de milieux très différents, tombent amoureux pendant un été en Italie sur la côte adriatique.

Le décor de la côte Adriatique est forcément parfait pour une série estivale avec des ados. Et ce côté ensoleillé ressort de partout. Les couleurs sont légères et pop à la fois, comme venues nous lécher les yeux. Mais Trois Mètres au-dessus du Ciel c’est avant tout une romance moderne (comme elle se décrit plus ou moins). On suit Summer, une jeune fille de 17 ans qui semble avoir les responsabilités du monde entier sur ses épaules (et c’est déjà scénaristiquement parlant sacrément lourd). Elle veut faire la différence, grandir et surtout sortir de cette « ville pourrie » dans laquelle elle a grandi. Elle ne veut pas finir comme ses parents, encroutés dans cette ville balnéaire qui ne lui plait guère. Elle a donc des rêves mais rapidement tout cela se ramolli et plutôt que d’apporter des formes et de la profondeur, la série suit un rythme facilement ennuyeux.

D’un autre côté nous avons Alessandro aka Ale, connu par ses amis pour être un champion de courses de moto sur circuits. Il est rebelle mais surtout déterminé à vouloir prendre le contrôle de sa vie qui a jusqu’à présent été dictée par les ambitions de son père et rien de plus. Son passé, troublant, est là aussi pour tenter d’ajouter du relief au personnage sans que cela ne soit réellement le sujet principal ou en tout cas suffisamment creusé. L’accident de moto qu’il a eu le bloque dans sa vie de tous les jours et l’empêche d’évoluer comme il veut. C’est un point de départ qui sied bien à ce genre de séries adolescentes. Sur certains points, je dirais que Trois Mètres au-dessus du Ciel n’est pas sans faire écho dans mon esprit à Sous le Soleil, la série de TF1. Ce n’est pas forcément une mauvaise comparaison mais peut-être pas celle que j’aurais aimé faire d’une série sur Netflix.

La relation entre Ale et Summer peut rapidement devenir redondante. La série fait des aller retour narratifs qui, sans être mauvais, ne sont pas forcément brillants. Trois Mètres au-dessus du Ciel se suit alors grâce à son décor qui donne envie de voyager (surtout en ces temps compliqués). Tout ce que l’on voit ici donne l’impression d’un mauvais air de déjà vu. Les romances adolescentes comme celle de Summer et Ale ressemble à tout un tas de romances ados que l’on a pu voir au cinéma ou à la télévision, sans qu’il n’y ait réellement d’originalité. Tout cela rend alors cette première saison dispensable et quand je m’ennuie cela peut devenir problématique pour me faire apprécier quoi que ce soit même si certains personnages secondaires (comme Sofia) apportent un petit truc qui permet de trouver parfois un intérêt à Trois Mètres au-dessus du Ciel.

L’alchimie entre les membres du casting qui est si importante dans ce genre de séries ne fonctionne pas toujours non plus. Bien entendu, comme dans toutes les productions Netflix, il faut des gens qui sont mignons et qui vont faire baver les ados. Chacun a sa petite histoire mais justement, toutes ces petites histoires sont peu inspirées et finissent alors par être oubliées une fois la saison terminée. Des retournements de situation ne sont pas spécialement clairs, certaines intrigues se ressemblent les unes et les autres (ce qui fait vraiment de la répétition entre les personnages) et certains épisodes durent beaucoup trop longtemps pour ce qu’ils ont à raconter. Tout cela sans parler d’une organisation des romances qui n’est pas toujours fluide… et vous avez Trois Mètres au-dessus du Ciel. C’est aussi la seconde série à être diffusée cette semaine qui parle de Netflix dans son scénario et surtout de Riverdale comme une série à voir. Bien que je trouve Riverdale sympathique, il y a quand même bien mieux en séries pour ados sur la plateforme…

Note : 3/10. En bref, une romance pour adolescent(e)s redondante, ennuyeuse et pas franchement indispensable. Dommage.

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