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Celle qui s’enfuyait, Philippe Lafitte

Par Antigone

Celle qui s’enfuyait, Philippe Lafitte

Voici un livre à la couverture bien intrigante qui attendait sagement dans ma PAL urgente.  Je ne lis pas beaucoup de thrillers, mais ils me permettent parfois une respiration, à l’instar des BD, car le rythme y est toujours assez différent des ouvrages dits plus littéraires. Le moins que l’on puisse dire est que l’intrigue démarre sur les chapeaux de roue dans ce livre. Phyllis Marie Mervil, une afro-américaine dont le lecteur ignore encore tout, la soixantaine, vient de se faire tirer dessus alors qu’elle courrait en pleine Causse au petit matin. Son chien, prénommé Douze, est tué sur le coup. Phyllis en réchappe donc de justesse et retourne se réfugier dans sa ferme isolée, le lieu dans lequel elle se sentait jusque là à l’abri de tout et où elle écrit des romans policiers. Car Phyllis est écrivain et elle exécute cette activité avec rigueur et concentration. Qu’a donc quitté Phyllis en 1975 en fuyant New York ? Qui est cet homme qui la traque et cherche à la tuer ? Peut-elle se laisser aller dans les bras de Paul, son amant occasionnel, qui la presse en ce moment de vivre avec lui ? Depuis 40 ans, la vie de Phyllis n’est pas vraiment sereine. Elle sait qu’il faut qu’elle reste sur ses gardes et que son métier d’écrivain peut l’exposer à tout moment. Lorsque son éditeur lui annonce que sa photo est exposée en plein milieu d’une vitrine, à l’occasion d’une prochaine rencontre littéraire, la peur monte en elle. Celle qui s’enfuyait s’est avéré à la lecture un thriller assez réussi. J’ai aimé le personnage de Phyllis, très attachant, au parcours assez original et intéressant, et qui nous permet de plonger aussi dans l’atmosphère des manifestations sur les droits civiques des années 70 aux Etats-Unis. J’ai aimé également m’asseoir à ses côtés à sa table de travail à 2h30 du matin pour fignoler son roman en cours et courir avec elle en pleine Causse. J’ai regretté par contre l’écriture un peu froide, le style un peu plat de l’auteur, qui ne m’a pas permis d’être autant emballée que je l’aurais souhaité par cette lecture.

Editions Grasset – mars 2018

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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Une autre lecture chez… Folavrilivres


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