Magazine Info Locale

19/05/2020 – EDITO L’HUMANITE… »Pas à vendre » Par Sébastien CRÉPEL (Cliquer pour voir la suite)

Publié le 19 mai 2020 par Particommuniste34200

Il faudra plus que la promesse d’un « Ségur » pour faire retomber la pression dans les hôpitaux.

Au-delà du goût des grands mots d’Emmanuel Macron, les syndicats ne s’y trompent guère en jugeant qu’il est trop tôt pour crier victoire avec l’inscription de ce Grenelle rebaptisé à l’agenda. Il était temps, pourrait-on dire. C’est en réalité le fruit d’une lutte à ce point populaire qu’elle est devenue celle de tous, porteuse d’un intérêt général auquel chacun s’identifie – celui de bénéficier d’un hôpital public capable de dispenser les meilleurs soins à quiconque sans restriction ni discrimination.

Mais si la tenue de cette « concertation nationale » est actée, la bataille sur son contenu, sa portée, le sens même de ce qu’il y sera décidé, reste à gagner. Les difficultés et les chausse-trappes ne manqueront pas : elles ont même déjà commencé. Il suffisait d’écouter jusqu’au bout Emmanuel Macron vendredi pour s’en convaincre. Tandis que tout le monde saluait ce qui ressemblait à un mea culpa annonciateur d’un virage à 180 degrés (« On a sans doute fait une erreur dans la stratégie annoncée »), le président a exprimé un regret étouffé, point de départ d’un projet d’une tout autre nature : « C’était une superstratégie mais à faire dix ans plus tôt », a-t-il dit à propos de son plan « Ma santé 2022 », qui accélérait la libéralisation de l’hôpital en échange d’une petite rallonge budgétaire ; « je n’ai pas envie non plus qu’on revienne à l’étape d’avant ».

En fait, Emmanuel Macron ne regrette rien des réformes imposées à l’hôpital. Tout à l’inverse, il regrette qu’on ne les ait pas conduites plus tôt, plus vite. C’était déjà le sens du « plan » promis à Mulhouse, fin mars, lorsqu’il estimait qu’on n’était allé « pas suffisamment vite, pas suffisamment fort » dans la transformation de l’hôpital. Ce n’était donc pas une méprise.

Il faut le répéter : les personnels soignants ne sont pas à vendre. Ils exigent davantage que des milliards : ils veulent retrouver le sens de leur métier et du service public, et les moyens qui vont avec. Cela n’a pas de prix, mais une valeur qui ne se mesure pas seulement à la taille de l’enveloppe que le gouvernement posera sur la table du « Ségur ».

19/05/2020 – EDITO L’HUMANITE… »Pas à vendre » Par Sébastien CRÉPEL (Cliquer pour voir la suite)
19/05/2020 –

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Particommuniste34200 4195 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte