Éditorial. « Dynamique collective » Par Léo PURGUETTE
Cela faisait longtemps que la gauche n’avait pas cru en ses chances de conquérir Marseille. Après 25 ans de mandat de Jean-Claude Gaudin
-que la crise sanitaire a prolongé de quelques mois- elle se prend pourtant à espérer l’emporter sur la droite.
Après avoir créé la surprise au soir du premier tour le Printemps marseillais veut désormais transformer l’essai avec le renfort des écologistes de Sébastien Barles.
Rarement un second tour n’aura été aussi disputé et son issue aussi incertaine. L’essentiel des secteurs verront en effet s’affronter trois ou quatre listes et deux candidats qui comptent dans leurs secteurs respectifs : Samia Ghali (DVG) et Bruno Gilles (DVD) n’ont pas dit explicitement leurs intentions en vue du troisième tour : la première réunion du conseil municipal chargée d’élire le maire de Marseille.
Martine Vassal n’a pas dit son dernier mot. Les circonstances d’organisation du premier tour ont manifestement démobilisé son électorat comme celui du RN plus fortement que la moyenne. Et elle espère que la perspective d’une victoire de la gauche produise un sursaut parmi ses partisans.
Gauche renouvelée
Reste qu’à Marseille comme dans d’autres villes, la gauche a fait son retour par la grande porte à l’occasion de ces municipales.
Une gauche renouvelée, ouverte aux mouvements citoyens, aux préoccupations écologiques, sans organisation hégémonique.
Une gauche qu’on avait crue balayée par l’élection d’Emmanuel Macron, atomisée par les élections européennes. Elle revient grâce à ce qui a toujours fait sa force : la dynamique du collectif.
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