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"Wanted" : feu d'artifice pétaradant et délirant

Par Buzzline

Pitch (Allociné) : A la mort de son père, un jeune homme découvre que ce dernier était un assassin professionnel. Il est alors recruté par son agence pour reprendre le flambeau et rétablir la justice...

note sur 10 :07 Notre avis : Feu d'artifice pétaradant et ultra spectaculaire, Wanted est un divertissement d'une redoutable efficacité. Décomplexé, frénétique et déjanté, un blockbuster insolent et brutal qui joue à fond la carte du too much sans se prendre une seconde au sérieux : explosivement vôtre... Bourrin, ultra violent, insolent, décalé, fulgurant, trash et grand guignolesque... on pourrait s'attarder longuement sur les qualificatifs d'un tel spectacle euphorisant. Adapté du Comic Book de Mark Millar publié en 2003, Wanted sauce Timur Bekmambetov reprend les grandes lignes de la trame originelle pour en faire un thriller qui dépote, atomisant tout sur son passage qu'il s'agisse des ennemis comme des barrières au réalisme.

Ici, on lifte ses tirs, on incurve ses balles, on saute d'un immeuble à un autre sans se soucier de la réception, on encaisse les coups mieux qu'un Jason Bourne sous acide, on défie les lois de la gravité, on se régénère via un procédé étonnant de bains de cire, on jump en voiture un peu comme si c'était un jeu vidéo... et l'on en passe.

Modelé selon le principe d'adrénaline pure, Wanted fonctionne à l'instinct et à l'excitation. Objet filmique aussi sexuel que violent, Wanted est avant tout un orgasme puissant d'1h50. En se débarrassant de toute logique liée au réalisme, le long métrage de Timur Bekmambetov se permet tout et n'importe quoi dans un monde à part. C'est fort, ça va vite, ça assume un côté décalé et furieux... le tout sans embûche au délire.

Aussi visuel que sensoriel, voilà donc un film d'action dément qui, s'il ne révolutionne pas grand chose, permet un brassage de thématiques riches et surtout de transcender un genre qui rouillait depuis les délires de Néo dans Matrix. Librement inspiré par les univers des frères Wachowski comme ceux de Fincher avec son Fight Club énervé, le réalisateur Russe de Night Watch se permet beaucoup de choses en adaptant quelques références à son style perso : on retrouve l'ambiance poisseuse de Night Watch et la folie délirante sociale engendrée par un Tyler Durden. Impossible pourtant de crier au plagiat ou de trop faire le rapprochement tellement les déclinaisons diverses sont menées à la perfection et adaptées selon les humeurs du réalisateur.

Critique acide d'une société autiste, manipulation des destins, réflexion habile sur le devoir et la condition humaine sauce trash... Wanted ne recule devant rien pour faire péter la bombe à censure du CSA.

Doté d'effets de style fulgurants, d'une B.O épicée, de phrases déjà cultes, de philosophie assez explicative et censée, de séquences de fusillades hallucinantes, de cascades rocambolesques et d'un entrain communicatif, Wanted s'impose comme un sérieux défouloir destroy qui ne fait que ravir.

Mené tambour battant par un James McAvoy jouissivement ambivalent et une Angelina Jolie plus féline et sexuelle que jamais, le long métrage se targue d'un complément de distribution venu s'éclater : Morgan Freeman en mentor mystique, le rappeur Common en tueur froid, Terrence Stamp en clé d'intrigue... tous se sont passés le mot et plutôt bien.

Le rythme conféré au film ne faiblit jamais, pimenté par un montage rageur et des trouvailles visuelles comme scénaristiques assez malines allant parfois jusqu'au bord de l'overdose. Point d'orgue à tant de folie, le long métrage ne se termine pas dans une happy end bêta et évite les pièges de la love story convenue. Ici tous les personnages sont des animaux livrés à leur propre sort... allant jusqu'à se dévorer entre eux afin de sauver leur peau.

Cerise sur le gâteau, la morale (si tenté qu'il y en ait une) vient être entachée par une déconvenue surprise (masi chuuut) !

Wanted s'octroie donc la part du lion et signe à la quasi perfection son statut de blockbuster chien fou, couillu et givré. Du too much entertaining à 200% qui assume pleinement son délire et qui éclabousse.

A prendre ou à laisser. Nous on a croqué.. en attendant une possible suite puisqu'une trilogie a été anoncée. 

Mettez le cerveau au repos et ouvrez bien grands vos mirettes. C'est parti !   


note sur 10 :07

Pourquoi y aller ?

Pour James McAvoy et Angelina Jolie. Pour le scénario linéaire mais jouissivement à tiroirs. Pour les séquences d'action à couper le souffle. Pour l'univers décalé de Bekmambetov. Pour l'ambiance de sale gosse prédominante. Pour le surréalisme de l'ensemble aussi délirant que riche en adrénaline.

Ce qui peut freiner ?

Le côté too much qui risque de froisser les plus cartésiens.


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