Après plus de 25 jours d’absence de la presse dans les kiosques, la situation est difficilement tenable pour tous les maillons de la chaîne : depuis les titres jusqu’aux marchands de journaux en passant par les imprimeurs.
La décision du tribunal de commerce de Paris de liquider les filiales régionales de Presstalis, l’entreprise chargée de la distribution de la presse, a été brutale. Son application conduit à priver les Français qui ne vivent pas en Île-de-France d’accès à la presse écrite.
Une solution a pourtant été mise sur la table par les ouvriers du livre de Marseille : une reprise immédiate d’activité en s’appuyant sur une entreprise publique qui confierait cette mission d’intérêt général aux salariés qui ont le savoir-faire, l’outil et la volonté de conserver leur emploi dans ces conditions, le temps de mettre une société coopérative d’intérêt collectif sur pied.
Le gouvernement cherche-t-il à faire table rase de ce secteur ?
Les pouvoirs publics, font la sourde oreille depuis trop longtemps.
Cette indifférence est désormais suspecte. Le gouvernement cherche-t-il à faire table rase de ce secteur pour que ne subsistent que les gros éditeurs et les points de ventes les plus rentables ?
Toute la profession et plus largement, tous les usagers de la presse écrite sont en droit de se poser la question. Ce silence, pour ne pas dire ce cynisme, est inacceptable.
L’information n’est pas une marchandise.
L’information est un droit. Sa production et sa diffusion ont un coût. Mais elle est la condition de la démocratie qui elle n’a pas de prix.
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