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Par ici la sortie ! - Numéro 1 (éd. du Seuil) autre suite

Publié le 05 juillet 2020 par Onarretetout

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Dans une conversation à trois voix, Geneviève Azam, Christophe Bonneuil et Pablo Servigne abordent les risques nouveaux ou persistants qui menacent l’organisation de la vie terrestre. On y évoque l’anthropocène, le capitalocène et même le plantationocène pour tenter de mettre un mot sur un capitalisme dont le ressort est la compétition et les moyens la violence de la mise au travail des humains et des animaux et la simplification et la standardisation des assemblages (végétaux ou animaux). Parlant du capitalisme du désastre (expression de Naomi Klein), Geneviève Azam souligne que « l’espoir mis dans le capitalisme numérique, sans considération de son empreinte matérielle, corporelle et psychique, est une utopie macabre ». La robotisation présentée comme une solution est tout aussi illusoire ; elle induit, ajoute Christophe Bonneuil, « une machinerie économique qui fonctionnerait presque sans corps, un État sans guichet ». Alors que ce que nous venons de vivre a mis en évidence « la mobilisation du travail bien corporel et vivant des soignants et soignantes, des caissières et caissiers, routières et routiers, paysannes et paysans et des ouvrières et ouvriers ». Pablo Servigne, pour sa part, conclut sur la nécessité de l’entraide, la conscience de « l’interdépendance avec les autres, reliés à une toile du vivant ». Certainement pas un monde sans contact.


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