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Fred Nardin trio invite Maxime Fougères au Duc des Lombards

Publié le 28 août 2020 par Assurbanipal

Le Duc des Lombards

Paris, Ile de France, France

Jeudi 27 août 2020, 22h.

Fred Nardin: piano

Viktor Nyberg: contrebasse

Romain Sarron: batterie

Maxime Fougères: guitare électrique

Bienvenue à la 55e abonnée de ce blog. Que les Dieux et les Muses la protègent!

Lectrices adorées, lecteurs adorables, je vous ai déjà parlé du trio du pianiste français Frédéric Nardin, pour son album " " et en concert à Paris au Sunside. Mon dernier concert au Duc des Lombards , juste avant la fermeture estivale, voyait Fred Nardin accompagner le guitariste français Hugo Lippi. Pour la réouverture, voici de nouveau Fred Nardin dont le trio accueille le guitariste français Maxime Fougères déjà célébré sur ce blog.

Intro en piano solo. La rythmique enchaîne tout de suite énergiquement. Guitare légère et tranchante. Triangle équilatéral entre piano, contrebasse & batterie. Les bonnes ondes courent sans cesse de l'un à l'autre. Je ne suis pas ébloui mais charmé. C'était " Colours " de Fred Nardin sur son album " ".

" Dragon Fly ", composition du guitariste américain Peter Bernstein. Ca pulse bien. La guitare décolle tranquillement. C'est le vol du dragon. Tout est sous contrôle. Je me balance sur ma chaise, pris par le rythme. La guitare hypnotise avec des phrases en boucle.

Romain Sarron joue du tambourin. Un air circulaire. La guitare ouvre le jeu. Premier solo de contrebasse. Calme et grave. Batteur avec un balai dans la main droite et un maillet dans la main gauche pour varier les sons. La guitare reprend avec un son plus country, enfin, la country music telle que Bill Frisell l'a rectifiée. Le quartet démarre d'un coup à un niveau supérieur de puissance. Batteur aux baguettes. Extrait du premier album de Fred Nardin, " Hope ".

" This is new " (Kurt Weill). Le trio démarre avec le batteur aux baguettes. C'est du Swing des années 30 modernisé avec élégance. Très énergique.

Une sorte de Blues. Ca swingue tranquille. Je bats la mesure du pied droit. Très efficace. Fred Nardin bat, lui aussi, la mesure du pied droit quant il ne l'utilise pas sur le pédalier. Solo de guitare porté par la rythmique. Ca balance vraiment bien. Solo de contrebasse. Batteur aux balais. Légères ponctuations de la guitare. Ca ronronne bien. C'était " Just easy " (Fred Nardin).

" African Village " ( Mac Coy Tyner). Cf vidéo sous cet article. Fred Nardin a entendu Mac Coy Tyner jouer sa composition " African Village " au festival Jazz à Vienne . Il s'est dit qu'un jour il jouerait ce morceau sur scène. Ce jour est arrivé. Une composition cosmique, à la fois puissamment charnelle et d'une haute élévation spirituelle. Bref, du Mac Coy Tyner, le pianiste attitré de John Coltrane dans son grand quartette de 1960 à 1965. Un morceau qui jaillit en éclats de joie. C'est la fête au village mais dans le meilleur sens du terme. Personne ne peut exiger de Fred Nardin qu'il dégage la puissance de Mac Coy Tyner au piano mais ce thème magnifique est joué avec l'énergie qui convient. Je chantonne cet air qui fait décoller l'âme.

Retour au calme avec une ballade. Batteur aux balais. Le trio nous masse délicatement les tympans. Le quartette sonne bien groupé avec la guitare légèrement en avant. " Some other time " (Leonard Bernstein).

" Don't forget the Blues " (Fred Nardin). Fred commence par jouer main gauche dans les cordes du piano et main droite sur le clavier. J'entends son pied droit battre la mesure. Le batteur martèle le tempo aux baguettes. Un Blues rapide. Grosse pulsation de la contrebasse. Le piano s'efface et laisse place à la guitare. Le batteur bat la mesure de la marche. Le piano s'efface et laisse la place à la guitare. Bon Blues funky. Le pianiste revient dans la danse. Ca balance sévère. Reprise en douceur avec la contrebasse au centre légèrement ponctuée par les baguettes sur les bords de caisses, quelques grattements de guitare (en étouffant le son de la main gauche sur le manche).

" In the Skies " (Fred Nardin). Cf extrait audio au dessus de cet article. Mon morceau préféré de l'album " ". Un voyage dans les cieux. Une musique qui tient les promesses de son titre. Intro tranquille en piano solo. Le thème arrive avec la pulsation de la rythmique. La guitare vient ajouter un souffle d'air supplémentaire à ce morceau déjà aérien. Au son de cette musique, je ferme les yeux et m'envole parmi de jolis nuages blancs sans quitter mon fauteuil. Excellent bilan carbone. Maxime Fougères avec sa cravate, sa chemise, ses lunettes, ses cheveux rasés se fait une tête d'expert comptable mais c'est u vrai guitariste.

RAPPEL

Pour fêter les 100 ans de Charlie Parker (1920-1955), né le 29 août 1920, une de ses compositions, " S egment ". Du Be Bop ultra rapide et précis comme il se doit.


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