Encan immobilier silencieux à Montréal

Le 6 juin dernier s’est tenu un encan immobilier silencieux à la galerie d’art contemporain Espace B51 du Vieux-Montréal. Neuf propriétés du Vieux-Montréal appartenant à des promoteurs immobiliers du marché haut de gamme y étaient soumises et une soixantaine de personnes étaient présentes.

Mariline Bervaldi, l’organisatrice de cette soirée jet-set et tapis rouge, a été agréablement surprise de la tournure de cette soirée. Les gens déambulaient, un verre de vin à la main, d’un classeur à un autre pour y consulter les photos, les infos supplémentaires et inscrire discrètement une mise s’ils étaient intéressés. La soirée s’est terminée avec trois ventes, alors que l’objectif premier n’en prévoyait aucune.

Le marché immobilier commercial et les reprises de faillites sont deux situations pour lesquelles on entend parler d’encans. Introduire cette façon de faire au marché de l’immobilier résidentiel est plutôt audacieux. Les acheteurs misent sans avoir vu les lieux autrement que sur photos. Comme dans toutes transactions immobilières, l’inspection des lieux est préalable à la clôture de la vente, mais est-ce que ce genre de scénario s’applique seulement pour les gens qui ont les moyens de se tromper?

Le coût de base des propriétés présentées variaient de 239 000 $ pour un studio meublé à 1 010 000 $ pour le projet de construction d’un penthouse, ce qui est assez large comme bassin. Le détails des trois ventes réalisées ne sont pas disponibles pour l’instant.

En tant que premier acheteuse, j’ai assisté cette année au phénomène de surenchère des prix pour une propriété. Plusieurs acheteurs intéressés déposaient, sensiblement au même moment, leurs offres d’achat. La propriété en question se vendait finalement à un prix plus élevé que celui demandé au départ. Cette situation s’est produite deux fois plutôt qu’une. Y aurait-il place à l’innovation dans les méthodes de ventes pour les bonnes occasions peu importe le marché?