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Raised by Wolves (Saison 1, épisodes 1 à 3) : Maman j'ai besoin de parents

Publié le 04 septembre 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Dans ce premier épisode, on apprend que la Terre a été détruit et que l’humanité est désormais divisée entre plusieurs factions religieuses à la recherche d’une nouvelle planète qu’ils pourraient appeler « maison ». Alors que HBO Max n’a pas vraiment été exemplaire avec toutes les créations proposées depuis son lancement, Raised by Wolves est probablement la première réellement intéressante. Aaron Guzikowski (Prisoners, The Red Road) parvient à créer un univers original et fascinant autour de l’apocalypse. Raconter l’histoire de deux androïdes (Mother et Father) qui élèvent un enfant humain est forcément quelque chose d’intrigant et à raison car aucun androïde ne peut ressembler à un être humain. Les émotions, l’humour, tout est calculé par une machine et c’est une occasion de faire un thriller fantastique et psychologique étonnant. L’humanité qui transpire de cette série se ressent tout au long de ces trois épisodes (et donne envie de poursuivre l’aventure).

Alors que les êtres humains se déchirent sur fond de guerres de religion, les robots apprennent qu'il est compliqué et dangereux de vouloir contrôler les croyances des humains. Pendant ce temps, deux androïdes tentent d'élever un enfant humain sur une planète vierge.

On apprend aussi à connaître d’autres éléments de l’histoire. Notamment le Mithraic Ark, un groupe de survivants humains qui croient en une religion et qui pensent que les androïdes ne devraient pas élever des enfants. Si le raisonnement de Father semble logique (notamment car il pense qu’ils ont échoués dans leur mission avec Campion le seul enfant survivant), Mother a une différente vision des choses. Elle pense qu’elle doit être la protectrice de Campion et l’éloigner de l’influence de personnages comme les humains de Mithraic Ark. Le premier épisode, au delà de son récit fascinant et sacrément bien orchestré, ce sont les décors et la mise en scène soignée qui font aussi un travail important dans la façon de conduire la série.

En parvenant à mettre en place l’histoire rapidement avec un goût prononcé pour la contemplation, Raised by Wolves créée rapidement des émotions. On s’attache alors aux personnages et notamment à Campion pendant que se met en place autour de lui tout un tas d’intrigues différentes (à la fois sur les humains qui sont encore vivants mais aussi avec Mother). Le sens de l’humour de Mother est assez sombre mais va de paire avec l’idée que l’on peut se faire d’une intelligence artificielle. En effet, elle dit s’appeler « Lamia » aux hommes de Mithraic. Lamia est une créature de la mythologie grecque qui devient un monstre mangeur d’enfants après que ses enfants soient morts. Je me demande s’il n’y a pas ici une sorte de métaphore qui pourrait la transformer en cette créature si jamais Campion venait à décéder. Et tout le scénario de ces trois épisodes parvient justement à injecter des sous-textes intéressants qui creusent la personnalité de chacun et le monde dans lequel les personnages vivent.

Raised by Wolves a un autre atout : celui d’être une vraie histoire originale qui change complètement de ce que l’on a pour habitude de voir dans le monde des séries de science fiction. Certes dans la science fiction l’humanisme a énormément de place et parvient alors à créer ici quelque chose d’intéressant mais au delà de ça, Raised by Wolves m’a bluffé et la mise en scène de Ridley Scott pour les deux premiers épisodes impose clairement ce style qui sied ici parfaitement au récit.

Note : 8.5/10. En bref, quelle claque !

Prochainement en France sur Warner TV. Disponible sur HBO Max aux US


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