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Critique Ciné : Bronx (2020, Netflix)

Publié le 31 octobre 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Bronx // De Olivier Marchal. Avec Lannick Gautry, Stanislas Merhar et Kaaris.

Après le solide Carbone, Olivier Marchal revient avec Bronx qu’il a largué sur Netflix. On le retrouve dans un film qui reprend tous les poncifs qu’il a éculé dans tout un tas de fictions et un style visuel qui n’est pas sans rappeler sa série : Braquo (Canal +). Pas vraiment de gentils entre les flics et les vilains notamment quand on entend un dire que la seule chose différente entre l’un et l’autre c’est la carte de flic. Avec beaucoup de personnages et de relations, Bronx s’égare rapidement et tourne alors pas mal en rond. Cela a du mal à donner corps aux personnages et aux intrigues développées qui au fond sont toutes reliées les unes aux autres. J’ai donc eu rapidement l’impression de voir un Braquo version Marseille, ce qui n’était pas vraiment ce que j’attendais de Bronx. Disons que de temps en temps Olivier Marchal aime bien refaire ce qu’il a déjà fait. Bien que les deux heures de film filent à une certaine vitesse, j’ai comme l’impression que le film a du mal à décoller, qu’il ne sait pas trop dans quelle direction aller et on se retrouve alors avec une accumulation de scènes où les noms d’oiseaux fusent, le langage familier qu’il connait bien est presque trop protubérant et où l’action est uniquement justifiée par le besoin de rythmer un peu le tout.

Dans les quartiers Nord de Marseille, une tuerie orchestrée par le clan Bastiani a lieu. Deux rivaux sont en charge de l’enquête, Vronski, un flic de la brigade antigang et Costa, un chef de groupe de la BRB aux pratiques douteuses. La situation dégénère lorsqu’un témoin-clé est assassiné durant sa garde à vue. En pleine guerre des gangs, Vronski et ses hommes, pour sauver leur peau, seront obligés de faire des choix lourds de conséquences…

L’univers de la police, en tant qu’ancien flic, Olivier Marchal le connait bien et on sent que Bronx ne prend pas de pincettes. Il montre la police à la fois sous des jours sombres mais aussi un peu plus clairs. Pour autant, les personnages qu’il nous présente ici ne sont pas attachants contrairement à Braquo où il pouvait y avoir un semblant d’intérêt pour l’un ou pour l’autre. Et quand on fait un film de ce genre là, il serait bien de ne pas balancer une fin pour dire de balancer une fin. Tout est téléphoné, prévisible et on se retrouve alors avec l’impression que Bronx a été bâclé. Je ne dis pas que Olivier Marchal ne devait pas revenir à ses premiers amours, d’autant plus qu’avec Netflix il a pu faire ce qu’il voulait dans la surenchère mais c’est presque ce qui faillit au film. Le scénario est alambiqué, les incohérences sont là et on se demande ce que certains font là. Gerard Lanvin, remisé en petit caméo n’a pas de sens tant l’acteur aurait eu plus de talent que d’autres. Sans parler de Jean Reno qui n’avait pas vraiment sa place ici à mes yeux en dehors du côté clin d’oeil. Cela reste un film très Olivier Marchal tant dans le fond que la forme, mais qui n’apporte rien de neuf à son cinéma. Dommage.

Note : 4.5/10. En bref, déçu par un Olivier Marchal qui tourne en rond et se complait dans ce qu’il a déjà fait des dizaines de fois auparavant. Il y avait un potentiel mais le répétitif face à Braquo notamment m’a déçu.

Disponible sur Netflix depuis le 30 octobre 2020


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