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Quatorze soldats burkinabè tués dans une embuscade au nord du Burkina Faso

Publié le 13 novembre 2020 par Enjeux.info @enjeuxinfo

Quatorze soldats burkinabè tués dans une embuscade au nord du Burkina Faso

Quatorze soldats ont été tués mercredi dans une embuscade tendue à une patrouille militaire de l'armée burkinabè sur l'axe reliant les localités de Tin Akoff et Belbadié, situées dans la province de l'Oudalan au nord du Burkina Faso, a révélé une source sécuritaire sous couvert de l'anonymat.

Cette attaque, la plus grave contre l'armée depuis cinq ans, intervient en pleine campagne pour les élections présidentielle et législatives qui doivent se tenir le 22 novembre prochain dans ce pays.

Dans un communiqué publié jeudi soir, le porte-parole du gouvernement Remis Fulgance Dandjinou a indiqué qu'en plus des 14 tués parmi les membres des forces de défense et de sécurité, il y avait huit blessés dont trois graves qui ont été évacués par voie aérienne à Ouagadougou.

L'attaque a été perpétrée dans une zone frontalière du Mali et du Niger, l'une des régions les plus touchées par les exactions des groupes djihadistes, qui ont infligé de lourdes pertes à l'armée burkinabè ces dernières années.

L'attaque qui n'a pas encore été revendiquée a été qualifiée par le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, d'acte de "terrorisme", ce qui renvoie aux groupes djihadistes actifs au Burkina et dans plusieurs pays sahéliens voisins, notamment le Mali et le Niger.

De plus cette attaque est intervenue à 11 jours de l'élection présidentielle pour laquelle le président Kaboré est candidat à sa propre succession. Elu en 2015, le président Kaboré a lancé sa campagne électorale, la semaine passée en promenant de ramener "la paix".

Or, ses détracteurs lui reprochent justement d'avoir été incapable, lors de son premier mandat, de mettre fin aux attaques djihadistes toujours plus nombreuses, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, qui ont fait plus de 1.200 morts, majoritairement des civils, et un million de déplacés depuis 2015 au Burkina Faso.

En raison des violences djihadistes touchant une grande partie du territoire, les habitants de près de 1.500 villages, sur plus de 8.000, dans 22 communes, sur plus de 300, ne participeront pas au scrutin.


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