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La vie des petites filles coréennes dans les années 1920 à 1940

Publié le 24 septembre 2019 par Rbruderm

Nous n'avons pas trouvé beaucoup d'informations et de documents sur les jeux traditionnels pour les petites filles dans les années 1920~1940. À cette époque-là, la Corée était gouvernée par le régime colonial du Japon. Il était interdit de parler notre langue maternelle et il fallait apprendre le japonais. Du reste, les Japonais ont tenté de remplacer la culture coréenne par celle du Japon, par exemple les chansons, les vêtements et aussi les jeux. C'est la raison pour laquelle la plupart des jeux récents sont venus du Japon.

Voici quelques jeux japonais des années 1920-1940, très aimés par les petites filles coréennes : le " Sé-sé-sé " (un jeu de mains), le jeu à l'élastique et le jeu " Pourquoi tu es venu chez moi ? ". Le point commun de tous ces jeux est que les filles jouaient en chantant.

Le jeu " Sé-sé-sé " est un jeu de mains. Avant de commencer, on dit : " Sé-sé-sé ", c'est une onomatopée quand les mains tapent entre deux filles. Puis, elles chantent en tapant dans leurs mains jusqu'à la fin de la chanson. Les filles terminent le jeu en faisant " pierre-feuille-ciseaux ". C'est une règle de base, mais il y a des différences entre les régions. Beaucoup de filles connaissent peut-être le jeu à l'élastique, car c'est un jeu commun dans le monde entier. Pour jouer à ce jeu, nous avons besoin d'un simple élastique d'environ 3 mètres de long, mais la règle du jeu est assez compliquée. D'abord, deux filles devaient se tenir à l'intérieur de l'élastique et le tendre entre leurs chevilles pendant qu'une troisième fille effectuait une série de sauts, en chantant. S'il manquait une fille, on pouvait fixer l'élastique à un mur. C'était assez difficile de jouer, car on ne devait pas rater le rythme, et il fallait sauter suivant la chanson, en cadence. Donc, ce n'était pas un jeu pour les filles trop jeunes. C'était plutôt pour les adolescentes.Le jeu " Pourquoi tu es venu chez moi ?" est très simple. D'abord, les joueuses se divisent en deux équipes qui se font face. Dans chaque équipe, les joueuses se tiennent par la main. Elles décident quelle équipe va commencer, puis elles avancent et reculent en chantant les phrases :
Équipe A : Pourquoi tu es venu chez moi ?
Équipe B : Je suis ici pour chercher une fleur.
Équipe A : Quelle fleur tu cherches?
Équipe B : Je cherche la fleur " un nom d'une personne de l'équipe A "
Ensuite, les filles jouent à " pierre-feuille-ciseaux ", si l'équipe B gagne, la personne nommée vient renforcer son équipe. On répète ce processus, et à la fin, l'équipe la plus nombreuse gagne.

Ce jeu, qui se transmet depuis les années 1920-1940, fait face à une polémique. Yeongsu YIM, directeur du Musée folklorique à Yeon-gi, affirme que l'origine de ce jeu fait partie de l'histoire des esclaves sexuelles des années 1920-1940. Dans ces années-là, le trafic d'êtres humains était fréquent, surtout celui des filles. C'est la raison pour laquelle le directeur YIM insiste sur le mot " fleur " dans ce jeu, qui selon lui signifierait une " fille ". Mais le chercheur des jeux traditionnels Sangho Lee a réfuté cette opinion. D'après lui, il y avait un jeu qui s'appellait " Jeolgusae ". Ce jeu ressemblait beaucoup au jeu " Pourquoi tu es venu chez moi? ". Il explique que les deux jeux utilisaient la même phrase " Je cherche une fleur ". Aussi, il a ajouté que le jeu japonais " Hanaichimonme " (une fille vendue pour 1 moon - l'ancienne unité monétaire du Japon) aussi utilisait cette phrase, mais contrairement aux jeux coréens, il n'y avait pas de processus pour décider à quel prix ils allaient acheter la fille. C'est pourquoi le chercheur persiste à dire qu'on ne peut pas présumer l'origine de ce jeu et que tous les jeux coréens ne proviennent pas de l'histoire de la colonisation. Étant donné que cette divergence d'opinions est assez importante, cette polémique ne serait pas résolue facilement pour l'instant.
Même si les années 1920-1940 étaient un mauvais moment pour les enfants, ils trouvaient leur propre façon de jouer. Durant ces années-là, la nature fournissait les meilleurs jouets. Les enfants jouaient aux osselets avec des petites pierres et à la dînette avec des branches et des feuilles mortes. Ce n'était pas tout, les filles vernissaient leurs ongles avec des pétales de balsamine.

La vie des petites filles coréennes dans les années 1920 à 1940

D'ailleurs, les filles coréennes le font encore. La superstition coréenne dit que si la couleur des pétales reste sur les ongles jusqu'aux premières neiges, le premier amour va se réaliser.D'abord, qu'est-ce que le Cependant, le
sijo ? Le sijo est une forme particulière de poèmes coréens. Il est né à la fin de la dynastie Goryeo afin de manifester la pensée confucianiste et les émotions profondes de chacun. sijo était écrit en hangeul (l'alphabet coréen) qui contribuait à inspirer l'indépendance du peuple. Comme tout le monde pouvait écrire des sijo, malgré le système des classes sociales, les sujets de ces poèmes étaient très riches. C'est la raison pour laquelle il représentaient bien l'environnement historique.
Malgré toutes ces périodes pénibles, les enfants n'ont jamais perdu leur imagination et leur pureté était toujours claire.
Puisque nous n'avons pas beaucoup d'informations sur nos jeux traditionnels, nous allons vous présenter le jeu " sijo nolie "qui s'est répandu dans les années 1900. oment-là, la Corée n'utilisait que les caractères chinois pour exprimer par écrit la langue officielle. Contrairement aux membres de la classe dirigeante qui traitaient de la situation sociale ou de la fidélité au roi et au pays, les gens du peuple parlaient de leurs sentiments tels que l'amour, la séparation et l'affection.

Mais pourquoi les gens jouaient avec les sijo ?

Depuis longtemps, les Coréens considèrent les jeux comme une méthode d'éducation. Il y avait par exemple un jeu qui s'appellait " goeul modum " qui servait à mémoriser le nom des régions, puis un autre, appelé " sipae nolie " qui aidait à apprendre des poèmes par cœur. Ainsi, pendant la période de la colonisation, le " sijo nolie " était un moyen pour éduquer les enfants et résister à la politique de suppression de la langue coréenne par le Japon.

Comment jouer à " sipae nolie "?

Pour commencer, il faut préparer 100 cartes qui contiennent les 3 lignes de ' sijo ' et 100 cartes où il n'y a que la dernière ligne.

La vie des petites filles coréennes dans les années 1920 à 1940

Un joueur va choisir une carte et la lire à partir du début et les autres doivent trouver la dernière ligne du poème. Quand quelqu'un trouve la réponse, il peut prendre la carte. A la fin, celui qui a obtenu le plus de cartes gagne.

Voici un autre jeu : les cerf-volants. Ils sont apparus en Asie il y a environ 2 500 ans. On les utilisait surtout pour attirer l'attention des esprits. Un cerf-volant est un objet formé d'une carcasse légère sur laquelle on tend un papier ou une étoffe que l'on fait voler via une longue ficelle fine. Un cerf-volant peut voler très haut et on peut le manœuvrer et le rabattre grâce à la ficelle. Un cerf-volant est très léger et il ne peut voler qu'en présence du vent. C'est un loisir et un jeu. En Corée, on faisait et on fait encore voler les cerfs-volants à certaines périodes, le plus souvent au début de l'année entre le 1er et le 14 du premier mois lunaire.

La vie des petites filles coréennes dans les années 1920 à 1940
La vie des petites filles coréennes dans les années 1920 à 1940

Les écolières recevaient l'enseignement des Japonais qui leur imposèrent la langue japonaise comme langue principale. Ils apprenaient également d'autres langues étrangères (l'anglais, le français, l'allemand, etc.) mais aussi la géographie japonaise, le dessin, l'arithmétique, la couture et la musique. Cependant, les cours consistaient principalement à célébrer la domination coloniale japonaise. Par exemple, pendant le cours de musique, les écolières apprenaient l'hymne national et la musique traditionnelle japonaise, peignaient des affiches prônant la domination coloniale lors des cours d'art, et l'enseignement de la langue coréenne n'était utilisée que pour interpréter la langue japonaise. Il y avait aussi les écoles établies pour les filles par les missionnaires, telles que l'école de Speer, Ehwa, Paichai. Dans ces lieux, les écolières recevaient une éducation libre, non imposée par le Japon. L'idée était d'éduquer les femmes coréennes à être de meilleures citoyennes grâce à l'éducation chrétienne, c'est-à-dire de restaurer la fierté et la dignité de la Corée.

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Uggaehoeri-chima (어깨 허리 치마)

Mais peu à peu il est devenu un symbole de modernité féminine, Sinyeosung (신여성: femme moderne). Cela signifie que le temps était venu pour les femmes de se promener dans la rue sans dissimuler leur visage. Le tissu des hanboks a également connu beaucoup de changements. Avant les années 1920, les tissus étaient principalement constitués de coton, de chanvre et de soie, mais depuis les années 1920, de nouveaux tissus importés ont été utilisés tels que la georgette et la mousseline. De plus, les filles portaient des chaussettes et des chaussures avec leur hanbok et avaient les cheveux courts. Le hanbok de cette période se caractérisait par la longueur du col qui atteignait la taille, et des manches bouffantes. En outre, le nœud du hanbok, (옷고름), a été remplacé par des boutons et des broches, et les jupes sont devenues plus courtes. Des jupes courtes, des vestes longues, des coupes de cheveux courtes et de nouveaux matériaux ont pu donner une image moderne de la société de cette époque.


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